Musée des Arts Décoratifs. Pierre Lacour (Bordeaux, 1745 – 1814) est le plus célèbre peintre bordelais de la fin du XVIIIe et du début du XXe siècle. Élève de Vien à Paris, il obtient le second prix de Rome ; quand il revient d’Italie en 1774, il se fixe définitivement à Bordeaux. Membre de l’académie, directeur de l’école de peinture, il est aussi le premier conservateur du musée des Beaux-Arts de Bordeaux qui conserve aujourd’hui la plupart de ces œuvres. Il est le grand représentant du néoclassicisme à Bordeaux.
Projet du tombeau de Pierre Lacour au cimetière de la chartreuse à Bordeaux : une femme symbolisant la peinture achève de tracer le médaillon en profil de Pierre Lacour qu’encadre l’inscription : « Pierre Lacour né à Bordeaux le 15 avril 1745, mort le 28 juillet 1814 ». Souligné de « Il fut peintre habile et homme de bien ». Bas-relief en plâtre dû au sculpteur Florent Bonino d’origine turinoise, mais actif à Bordeaux au début du XIXe siècle.
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Musée des Arts Décoratifs. Cage d'escalier secondaire
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Musée des Arts Décoratifs. Cage d'escalier secondaire
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Musée des Arts Décoratifs. Cage d'escalier secondaire Portrait de Daniel II Guestier (Bordeaux, 1820-1900), par Léon Bonnat (1833-1922). Il est le fils de Pierre François Guestier représenté, tout jeune, sur une aquarelle de Gustave de Galard, et petit-fils de Daniel I Guestier, peint par Breillau (ces deux œuvres sont présentées au rez-de-chaussée, dans le salon Cruse-Guestier.) Chef de la Maison Barton et Guestier, membre de la Chambre de Commerce de Bordeaux et juge au tribunal de Commerce. Président du Cercle bordelais, il avait épousé Charlotte de t Galz de Malvirade.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon Cruse-Guestier Avec ses meubles de marqueterie du XVIIIe siècle, ses candélabres et ses pendules, dont le superbe cartel rocaille, en bronze doré, ses lourdes potiches chinoises et ses portraits de famille, le salon Cruse-Guestier est typique d'un certain idéal de vie et des goûts de la riche bourgeoisie négociante de Bordeaux dont faisaient partie Georges Guestier et son épouse, née Marguerite Cruse
Passionnés de chasse à courre et de chevaux, ils surent apprécier tout particulièrement la petite statuaire animalière. Fauves, lièvres, groupes de cervidés, chiens d'arrêt, chevaux... dix-sept pièces en bronze de Barye sont exposées dans la vitrine murale.
Louis Antoine Barye (1796-1875) comme sculpteur a dérangé la statuaire traditionnelle en donnant une place primordiale à l’animal, non pas traité comme une figure antique et noble mais comme un être vivant parfois féroce : Elan surpris par un lynx ou lion luttant contre un serpent. Une importante série de sièges, au même décor d'entrelacs, pilastres et cannelures, peut être datée vers 1780, réalisée en noyer laqué blanc et or, elle est vraisemblablement l'interprétation locale d'un modèle créé à Paris.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon Cruse-Guestier Portrait de Daniel Guestier (1759-1847), par Charles Breillau, actif à Bordeaux au XIXe siècle, 1828.
Daniel Guestier, né à Bordeaux le 3 septembre 1759, appartenait à une famille protestante d'origine bretonne, installée depuis une génération. Parti à l'âge de quatorze ans pour Saint-Domingue, Daniel Guestier y fit fortune. Chassé de cette île au moment de la Révolution, il vint se fixer à Bordeaux et s'associa, en 1795, avec Hugh Barton, d'une famille originaire d'Irlande établie depuis deux générations à Bordeaux, fondant ainsi une maison de négoce de vin. Daniel Guestier mourut en 1847 et reste une des figures bordelaises les plus marquantes du début du XIXe siècle.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon Cruse-Guestier Portrait de Georges Guestier (1860-1936) par Paul Quinsac (Bordeaux, 1858-1929)
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Musée des Arts Décoratifs. Salon Cruse-Guestier Portrait de Madame Georges Guestier, née Marguerite Cruse, en 1893, par Paul Quinsac (Bordeaux, 1858-1929), « le peintre des élégances bordelaises ».
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Musée des Arts Décoratifs. Salon Cruse-Guestier La console en sapin sculpté et doré, meuble de menuiserie régionale, présente un décor de petites fleurs organisées en lourdes guirlandes formant des festons sous la ceinture, jaillissant du vase en bouquet et reliant la panse à l’entretoise. Une potiche chinoise.
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Bordeaux. Musée des Arts Décoratifs. Le secrétaire à abattant estampillé L. C. PIERRE et la commode à tiroirs de ceinture, sont deux meubles d’ébénisterie parisienne des années 1770, caractéristiques du style Transition Louis XV-Louis XVI
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Musée des Arts Décoratifs. Salon Cruse-Guestier La commode.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon Cruse-Guestier Le superbe cartel rocaille, en bronze doré
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines. Ce salon, aux proportions plus modestes que le salon de compagnie, (peut-être le chambre de Monsieur de Lalande), a gardé lui aussi des éléments d'origine : parquet en chêne et acajou, boiseries et dessus-de- portes peints de paysages classiques, cheminée Louis XVI.
La pièce est éclairée par un lustre en bronze doré et cristal (guirlandes d'olives et mirzas) à deux rangs de lumière. Epoque Restauration. L'ensemble des sièges en noyer rehaussé d'or date de la fat du XVIIIe siècle : fauteuils Directoire à dossier "enroulé" et pieds postérieurs en "sabre" pour une meilleure assise ; chaises « retour d'Egypte aux pieds antérieurs terminés par des griffes. A droite de l’armoire, Portrait d’une femme et d’un jeune garçon huile sur toile anonyme, fin du XVIIIe siècle.
A gauche de l'armoire : Portrait de Léon Bernard, peint en 1793 par Pierre Lacour. Bernard était un marchand-orfèvre dont le magasin était situé place de la Comédie à Bordeaux. A l’arrière du modèle, son chapeau est orné d'une cocarde tricolore .
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines. Au centre, une table à crémaillère à la Tronchin. Ici, il s'agit d'un mobilier d’ébénisterie parisienne en acajou massif et de placage attribué à Joseph Stôckel. Vers 1780
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines. Le meuble situé sous la glace, faisant face à la cheminée est un important secrétaire à cylindre, en acajou de Cuba, milieu du XVIIIe - début XIXe siècle. Sa robustesse, son fonctionnalisme et la sévérité de son style Louis XVI en font un exemple très représentatif de ce type de mobilier bordelais.
Il porte une paire de cache-pots sur contre-pots en porcelaine de Bordeaux. Manufacture des Terres de Bordes, entre 1787 et 1790, marqué aux deux V dorés. Les pieds antérieurs des chaises terminés par des griffes
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines. L'armoire bordelaise en acajou de Cuba et ronce d'acajou présente un rare décor sculpté d'attributs guerriers en faveur des années 1790 : faisceaux de licteurs, cuirasses, casques, drapeaux, piques. Ses trois tiroirs intérieurs désignent ce meuble comme armoire de lingerie. Le système de fermeture à bascule est analogue à celui de l'armoire de la salle à manger.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines. Chaises « retour d'Egypte aux pieds antérieurs terminés par des griffes
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines. Pendule astronomique, en bronze doré, marquée « Martinet à Londres », vers 1780.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines. Sessus-de- porte peint de paysages classiques,
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines. Sessus-de- porte peint de paysages classiques,
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines. Sessus-de- porte peint de paysages classiques,
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines. La porcelaine, céramique à base de kaolin, apparaît en Chine vers le IXe siècle et reste une exclusivité orientale jusqu'à la découverte des gisements de kaolin en Saxe (Meissen) en 1710 et à Saint-Yrieix près de Limoges en 1770. La production de porcelaine à Bordeaux fut de très courte durée, à peine trois ans de 1787 à 1790. En 1783, les marchants détaillistes Vemeuilh achètent le château des Terres de Bordes dans le quartier de Paludate pour y fabriquer de la porcelaine. Ils y parviennent en 1787 grâce à l’embauche du porcelainier Michel Vanter et à l’apport des « terres » fournies par Alluaud, directeur de la manufacture de Limoges.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines. Vaisselle de table, services à cabaret pour le thé et le café, pots à l’eau et bassins pour la toilette, bouquetières et vases, sont représentatifs de la production bordelaise réalisée dans une pâte un peu épaisse et onctueuse. Les décors peints sont d’inspiration néoclassique (grisailles, rinceaux et guirlandes à la Salemhier, trophées divers) et naturaliste (fraises des bois, natures mortes, bouquets, barbeaux.,,)
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Musée des Arts Décoratifs. Salon des porcelaines.
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Musée des Arts Décoratifs. Deuxième salon rouge duchesse de Berry
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Musée des Arts Décoratifs. Salon vert. Le duc de Bordeaux, comte de Chambord, et Louise d’Artois. Né le 30 septembre 1800 à Paris, Henri Dieudonné, duc de Bordeaux, comte de Chambord à sa majorité, est l’enfant posthume duc de Berry, assassiné le 13 février 1820 et de Marie Caroline de Naples. Petit neveu de Louis XVI et de Louis XVIII, petit-fils de Charles X, il est l’héritier de la couronne de France et le dernier des Bourbons, décédé sans postérité à Frohsdorf en 1883. Ça sœur ainée, Louise d’Artois, Mademoiselle, né à Paris en 1819, épouse du duc de Parme assassiné en 1854. Elle décède auprès de son frère en 1864.
Vitrine 1 : naissance du tout de Bordeaux et premières années des deux enfants. Pendule en bronze doré évoquant la duchesse de Berry à l’État le duc de Bordeaux avec Louise d’Artois agenouillé.
Vitrine 2 : enfance et adolescence jusqu’à 1830. Pendule ou le duc de Bordeaux salue, habillé en colonel des lanciers.
Vitrine 3s : les deux enfants en exil jusqu’en 1836. L’Écosse est la première étape de l’exil de la famille royale consécutive à l’abdication de Charles X et à l’avènement de Louis-Philippe. Jusqu’à 1832 Edimbourg les accueille dans le château Holyrood que l’on voit sur les boîtes et gravures
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Musée des Arts Décoratifs. Couloir et salon des Panoramiques. Quatre petits salons réaménagés dans l'aile des communs abritent la collection du 19e siècle, réunie par le collectionneur bordelais Raymond Jeanvrot, sur le thème légitimiste des derniers Bourbons. Le sol est recouvert d'un tapis tissé de la maison Bracquenié avec un décor Restauration.
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Musée des Arts Décoratifs. Couloir et salon des Panoramiques. Le salon fait partie de l'ancienne aile des communs de l’hôtel de Lalande ; il est décoré d’un papier de tenture, grisaille de trente lès, issu de la maison Dufour à Parie en 1824, intitulé les Fêtes grecques ; de gauche à droite on reconnaît successivement L'hommage à Homère, Le culte de Vesta, Le Parthénon, L'offrande aux nymphes, le culte de Minerve, La statue d'Hercule, Le temple de Zeus et L'offrande à Bacchus.
Cette tenture provient d'une maison située sur les bords de la Garonne, à Quinsac, près de Bordeaux, ainsi que les lambris d'appui du XVIIIe siècle. Piano carré, à la marque Ignace Pleyel et fils aîné, 1816, placage d’acajou, citronnier et érable. Quatre chaises volantes à la chiavari, bois tourné et laqué, vers 1843.