Musée des Arts Décoratifs. Chambre Jonquille. Attributs de la Musique.
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Musée des Arts Décoratifs. Chambre Jonquille. Attributs du Commerce.
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Musée des Arts Décoratifs. Chambre Jonquille. Attributs des Sciences.
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Musée des Arts Décoratifs. Chambre Jonquille. Etagère supérieure carafes, gourdes, décor à la pince, décor de filets rudentés et décor de pastilles de verre France. XVIIIe siècle.
La lampe à huile utilisée par les dentellières s'accompagnait d’un globe rempli d'eau faisant loupe.
Deuxième étagère :
De gauche à droite : Bénitier en verre blanc, décor à la pince, France, XVIIIe siècle,
Tasse à via à anse à décor de filets bleus à la pince, Nevers, XVIIe ou XVIIIe siècle.
Deux cantirs de baptême, Catalogne, XVIIIe siècle.
Au centre, gourde en verre tacheté bleu-vert, rouge et blanc, Montagne-Noire ou Nevers, 1e moitié du XVIIe siècle ; vase d’aspersion d'eau de rose dite alnorraxa, Catalogne. XVIIe siècle, cruche à décor de filets blancs peignés, Espagne, fin XVIIIe siècle, et flacon mauve à décor peigné. Catalogne ou Languedoc, XVIIIe siècle.
Troisième étagère :
De gauche a droite, veilleuse, France, XVIIIe siècle, huilier-vinaigrier, France, XVIIIe siècle, fuseau a dévider en verre mauve, Sud-Ouest ou France, XVIIIe siècle ; deux flacons d'amusement en forme d'animaux, hérisson et souris, XVIIIe siècle, deux essenciers et un essencier ou biberon en verre blanc. Sud de la France, fin du XVIIIe siècle; deux cruches de table, Normandie et Sud-Est, XVIIIe siècle, petite burette façon de Venise, France, XVIIe siècle, verre à coupe conique façon de Venise, Pays-Bas, XVIIe siècle : bouteille essencier, France XVIIIe ou début XIXe siècle ; baromètre à eau piriforme, avec anneau de suspension, France XVIIIe.
Quatrième étagère :
A gauche, verres opalins de Bohème, milieu du XVIIIe siècle.
Une théière et un confiturier à décor peint de fleurs polychromes inspiré des motifs de la Compagnie des Indes. Deux moutardiers et deux gobelets ont un décor peint d'inspiration occidentale de style rocaille.
A droite, quelques exemples d'une production verrière française de la fin du XVIIe siècle par Bernard Perrot à Orléans et la Verrerie Royale, en activité de 1662 à 1754.
Petit flacon à parfum en verre bleu, en forme de poire à décor moulé de trois fleurs de lys (armoiries de France) d'un côté et de trois cœur enflammés de l'autre (armoiries de la ville d’Orléans).
Du même atelier, en verre opalin : deux gobelets, le petit daté de 1730 à décor peint en émaux polychromes de plumages, fleurs de lys et couronne ; un vase dit "porte-perruque’’, décoré d'un cœur enflammé. Ce verre rendu opaque par rajout de poudre d’os et de cendre tente d'imiter la porcelaine de Chine, céramique translucide dont les Européens ne connaissaient pas le secret de fabrication.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon vert. Les boiseries de l'hôtel de Gascq remontées ici sont un bel exemple du style rocaille, rare à Bordeaux dans les décors intérieurs privés, qui sont plus généralement de style Louis XVI. A cette particularité s'ajoute celle de leur couleur, un vert très franc rehaussé d'or au-dessus des portes, couleur d'origine retrouvée sous différents repeints et badigeons. La pièce est éclairée, au centre, par un lustre et des appliques murales en bronze doré d’époque Louis XV. Au prmierpla, une table à jeu et à écrire laquée de noir et garnie de bronzes dorés rocaille date des années 1740. Petit meuble à transformation, le plateau amovible permet d’écrire sur la face garnie de maroquin brun, l’autre face est marquetée d’un échiquier. Dans la profondeur de la table est logé un jeu de tric-trac marqueté. Elle est entourée de chaises à décor rocaille foncées de canne, laquées noir et or de la même époque.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon vert. De style Louis XV et bordelais, la série de fauteuils cabriolets et le canapé ottomane sont réalisés en noyer et proviennent de la famille des frères Labottière, célèbres éditeurs bordelais, on disait alors « libraire », qui firent construire en 1773 par Étienne Laclotte une des plus jolies maisons particulières de Bordeaux. Rappelons qu’Étienne Laclotte est également l’architecte de l’hôtel de Lalande dans lequel est aménagé de nos jours ce musée des Arts décoratifs.
Une table à cabaret, du milieu du XVIIIe siècle, témoigne à la fois du groupe bordelais pour les meubles portuaires en acajou et du style propre à ce mobilier, plateau de bois creusé en cuvette afin de dégager le rebord de pourtour, destiné à recevoir la vaisselle des boissons chaudes exotiques à la mode. Sur cette table, tasses de la compagnie des Indes et bougeoirs en bronze doré à décor de chien carlin et fleurs de porcelaine, Meissen, XVIIIe siècle.
La bergère en cabriolet, vers 1760, est réalisée elle aussi en noyer, le plus souvent réservé au mobilier bourgeois, elle est d’un provincialisme affirmé.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon vert. La glace à double encadrement de bois doré et la console (Don Henri Cruse, 1928), que l'on peut dater de 1740, sont du même style. C’est pour cette raison que l’Association des Amis du Musée d’Art ancien stipula expressément, en donnant ce pied de table en 1932, qu’il soit placé dans ce salon de l’hôtel de Lalande.
Sur la console, potiche à couvercle emboîté, à décor de scènes et feuillages dans le style chinois en camaïeu bleu - Faïence stannifère de grand feu. Francfort. XVIIIe siècle
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Musée des Arts Décoratifs. Salon vert. Le scriban, de l’époque Régence, en acajou blond, est un superbe exemple de ce type de mobilier fonctionnel, très fréquent dans les intérieurs des négociants bordelais. Commode surmontée d’un secrétaire en pente et d’une bibliothèque, ce modèle-ci possède un remarquable système de serrurerie dit « à bascule », somptueusement traité en fer forgé dans la grande tradition bordelaise, enrichi d’effets de tige ondée
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Musée des Arts Décoratifs. Salon vert.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon vert. Au mur, cartel sur son support en culot. Mouvement signé « Duhard à Bordeaux ». Bâti de sapin et de chêne. Marqueterie de laiton gravé dans la manière de Boulle, sur fond d’écaille de tortue « caret » et poirier noirci.
Décor de bronzes ciselés représentant des têtes de femmes emplumées ; le double visage de Janus - la jeunesse et la vieillesse - symbolisant le temps qui passe ; une allégorie de la Vigilance, sur la porte ; à l’amortissement, une Renommée. Epoque Régence
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Musée des Arts Décoratifs. Salon vert.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon vert.
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Musée des Arts Décoratifs. Chambre garance aux toiles de Beautiran. L’armoire en encoignure est e acajou de Cuba. Exemple très réussi, réalisé par un menuisier bordelais, d’un décor néoclassique (urnes, frise de feuilles d’eau) sur une structure Louis XV (pieds cambrés, couronnement en chapeau de gendarme ». Bordeaux, XVIIIe siècle. Tricoteuse ou vide-poches en acajou. Petit meuble volant dont le plateau supérieur en creux permet indifféremment de servir de « vide-poches » vous de poser en vrac les accessoires de couture. Fin XVIIIe siècle. Fauteuil en cabriolet en noyer naturel sculpté de bouquets assemblés de toutes fleurs, en fort relief et au savoureux naturalisme. Bordeaux, vers 1760. Sa garniture est faite d’une toile de Beautiran au sujet « dites merci ou le retour du bon père ». Sur la cheminée : le fleurier ovale a un beau décor polychrome à la rose avec renoncule, fleurettes et papillon. Faïence stannifère. Bordeaux, milieu du XVIIIème siècle ; deux écuelles couvertes en étain : l’une, à gauche, à oreilles ornées d’un buste de vieillard barbu et prise en bouton plat au profil d’empereur lauré est au poinçon de Jean Paquin, vers 1736 , l’autre, à droite, à décor rocaille et prise en grenade éclatée, travail d’un maître bordelais non identifié, deuxième moitié du XVIIIème siècle. Paire de flambeaux, au décor de côtes torses, attribuée à Jean Fabreguettes. Elle porte sous le pied la marque Fin (pour étain fin). Deuxième moitié du XVIIIème siècle.
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Musée des Arts Décoratifs. Chambre garance aux toiles de Beautiran. Lit « à l’ange » garni d’un ensemble très complet de toiles peintes provenant de la manufacture de « J. P. Meillier et compagnie Beautiran », active de 1797 à 1832. Il agit d’un coton imprimé en rouge garance intitulé « l’art d’aimer ou l’agréable leçon », sujet inspiré d’un tableau de Boucher.
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Musée des Arts Décoratifs. Chambre garance aux toiles de Beautiran. La table juponnée présente des éléments pour servir à la toilette.
Un miroir à coffret de toilette. Meuble d’ébénisterie du milieu du XVIIIe siècle. Le décor de sa marqueterie et caractéristiques de la tradition hollandaise.
Un bassin de faïence stannifère, midi de la France, XVIIIe siècle.
Aiguière – casque en étain au poinçon du maître bordelais Joseph de Audet. Bordeaux, début du XVIIIe siècle. Au premier plan, tricoteuse ou vide-poches en acajou. Petit meuble volant dont le plateau supérieur en creux permet indifféremment de servir de « vide-poches » vous de poser en vrac les accessoires de couture. Fin XVIIIe siècle.
Écuelle couverte au poinçon du maître bordelais Antoine Coustanst. Appelées « bouillon », cette pièce de vaisselle est d’un usage personnel. On y buvait, dans sa chambre, au moment de la toilette, la première boisson du déjeuner qui correspond à notre petit déjeuner. Fin XVIIe – début XVIIIe siècle.
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Musée des Arts Décoratifs. Chambre garance aux toiles de Beautiran. Par contre, la commode – scribanne, également en acajou et bordelaise, est marquée par l’adoption de style Louis XVI très marqué : pieds en gaine et strict décor de cannelures. Bordeaux, XVIIIe siècle. Un flambeau, d’un modèle Louis XV. Etain marqué « Fabreguettes à Bordeaux » pour Jean Fabreguettes, deuxième moitié du XVIIIème siècle. Deux bouquetières d’applique. Faïence stannifère. Martres-Tolosanne, seconde moitié du XVIIIème siècle. Petite pendule-borne, en bronze doré. Epoque Louis XVI. Petite pendule-borne, en bronze doré. Epoque Louis XVI.
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Musée des Arts Décoratifs. Chambre garance aux toiles de Beautiran. Portrait de femme assise et de sa fille, huile sur toile anonyme, vers 1810 . Raymond Jeanvrot précise qu’il s’agirait du portrait de Madame de la Tour Saint-Ygest et de sa fille alors qu’une autre étiquette manuscrite d'une main inconnue donne une autre identification ; « Céleste Gaillard et sa fille Célina qui avait épousé Eugène Guérin de Foncin, née à la Désirade le 6 mars 1774, morte à Saint-François le 16 octobre 1838 (Guadeloupe) ».
Dans l'état actuel de notre connaissance iconographique, rien ne nous permet d'assurer la véritable identité des deux personnages.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon bordelais. C’est dans le plus noble et le plus vaste salon de l’étage, éclairé par les trois fenêtres centrales de la façade qu’a été replacé le plus bel ensemble de meubles bordelais entourés des boiseries acquises par la ville en 1925. Le motif néoclassique des trépieds fumants se retrouve sur les montants de la cheminée en marbre noir et blanc qui date des premières années du XIXe siècle. La paire d’appliques en bronze doré est d’époque Louis XVI ; comme, sur la cheminée, la pendule-portique en marbre surmonté de l’aigle d’Autriche dont le cadran est signé « Béliard à Paris ». Elle est entourée de deux groupes en terre cuite claire de Cyflé de la faïencerie de Toul : « l’oiseau vivant » et « l’oiseau mort », datant de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon bordelais. De style Louis XVI tardif, marqué par le goût néoclassique, les boiseries fines et raffinées provenant de l’hôtel du cordier Ravezies, différent sensiblement de celle du salon jonquille dont la sculpture est plus épaisse et conventionnelle. Des motifs d’athénienne et de cassolette fumante alternent avec de frêles guirlandes de fleurs « au naturel ». Au milieu de ces lambris, que vient compléter un parquet en chêne du XVIIIe siècle, ce salon présente l’évocation de ce que pouvait être un riche intérieur bourgeois bordelais XIXe siècle, marqué par la prédilection pour des créations du XVIIIe siècle. Disposé sur la table à cabaret, le service à thé en porcelaine de Bordeaux a été offert par Madame Jacques Calvet en 1983 en souvenir de son mari qui fut à la fois collectionneur érudit et amateur d’art de goût exquis. La fontaine à eau chaude anglaise, placé à côté, élément indispensable du service du thé, est une pièce d’orfèvrerie.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon bordelais. Les meubles en acajou de Cuba sont les meubles les plus typiques de la production bordelaise. Ils datent tous les trois du XVIIIe siècle mais rappelons que ce genre de mobilier, sans doute parce que parfaitement adapté aux goûts et au sens du confort des bordelais, étaient encore fabriqués, et sans la moindre modification dans la décor, au début du XXe siècle. Les fauteuils cabriolet Louis XV sont recouverts de tissu imprimé en sérigraphie (atelier Subes, Saint Pandelon) d’après un modèle de papier peine bordelais de 1795 d’Edouard Duras, comme le fauteuil et deux chaises à la reine, à noyer ciré, au décor sculpté. Ces sièges sont des exemples de menuiserie bordelaise. Au mur, de gauche à droite : Portrait de Monsieur John Mac-Carthy, huile sur toile signée « A. Wertmüller, à Bordeaux 1799 ». John Mac-Carthy, né en Irlande épouse à Bordeaux Cécile Véronique O’Byrne, émigre à Hambourg durant la révolution française. Il revient à Bordeaux à la mort de son frère en 1715. Il meurt à Bordeaux en 1828.
Nés à Stockholm, Adolphe Ullrich Wertmüller vient à Paris où il travaille dans l’atelier de Vien. Après Lyon il arrive à Bordeaux en 1788. Il exécutera en très peu de temps dans cette ville plus de 50 portraits, le plus souvent dans le riche milieu cosmopolite des négociants protestants. Ces portraits scrupuleusement ressemblants y remportent un immense succès. Devant les incertitudes de la révolution, il rejoint les États-Unis où il mourra en 1811.
Portrait de Madame John Mac-Carthy, huile sur toile signée « A Wertmüller à Bordeaux 1788 ».
Portrait de David Skinner, huile sur toile signée A Wertmüller à Bordeaux 1788 ».
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Musée des Arts Décoratifs. Salon bordelais. La harpe à pédales du luthier Cousineau à Paris à un décor peint de rinceaux fleuris polychromes sur fond de bois naturel ; inscriptions peintes sur la table d’harmonie : « Cousineau père et fils luthier à Paris » 1790 – 1800.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon bordelais. Beaucoup plus rare et original est le piano-forte des années 1790, également en acajou de Cuba et exécuté par un facteur bordelais « Garnier jeune rue Bouffard n° 38 à Bordeaux », ainsi que l’indique une inscription imprimée sur papier mis sous verre rond, au-dessus du clavier.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon bordelais. De même, la table à jeu carrée brisée en angle, réalisée dans un bel acajou de Cuba, de style Louis XVI, est une pièce rare du mobilier de menuiserie bordelaise ; son décor de cannelures s’assortit à celui de la table à cabaret ainsi qu’à celui des deux chaises « voyeuses » pour homme, conçu pour observer le jeu mais à cheval, estampillé Nicolas Denis Delaisement, ébéniste parisien, reçu maître à Paris en 1776.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon bordelais. Portrait de David Skinner, huile sur toile signée A Wertmüller à Bordeaux 1788 ».
Céphale et l’aurore, tableaux de l’école française du XVIIIe siècle d’après une œuvre de François Lemoine.
Portrait de Mademoiselle Susan Johnston, huile sur toile signée A Wertmüller à Bordeaux 1788 ». Les boucles de la coiffure retombent en deux « dragone » sur les épaules. La jeune fille porte, comme la plupart des modèles féminins de Wertmüller, le fichu un peu bouffant dit « menteurs » enrubanné de satin et fermé par un bouquet de roses.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon bordelais. La belle commode à la traverse inférieure ajourée sculptée de coquille, rocailles et fleurs, sur petits pieds enroulés décorés d’acanthes. Sur la commode, deux groupes de quatre personnages symbolisant les saisons. Porcelaine du XVIIIe siècle.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon bordelais. Le monumental scriban, tout à la fois commode, secrétaire à secret et bibliothèque. Sur l'abattant, un encrier en porcelaine de Chine du XVIIIe siècle.
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Musée des Arts Décoratifs. Salon bordelais. Le lustre en verre de Murano est de la fin du XVIIIe siècle
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Musée des Arts Décoratifs. Salon bordelais. Au-dessus des portes des trophées du commerce, motifs très courant à Bordeaux, nous l’avons déjà vu, ont pour pendant les rustiques attributs du chasseur, goût du propriétaire ou tendance de la fin du siècle qui prône le retour de la nature.