Libourne. <br> Pierre Jérôme LORDON
(La Guadeloupe, 1780 – Paris, 1838)
L'Arrestation de saint Marc
1819. huile sur toile. 465 x 371 cm.
Cette ambitieuse toile est présentée au Musée royal des Arts, le 25 août 1819. Le duc Decazes fait envoyer l'œuvre au musée de Libourne la même année. Conservée sur rouleau jusqu'en 2007 dans les réserves du musée, elle a malheureusement souffert d'un long abandon qui a rendu nécessaire une importante restauration échelonnée sur trois ans.
Le sujet clairement défini dans le catalogue de 1819 est ainsi décrit : « Saint Marc est découvert par les soldats de Néron, dans un édifice souterrain de la villa d'Alexandrie, en Égypte, et arraché de l'autel où, entouré des premiers chrétiens, il célébrait les mystères de la religion. » Le sujet et les dimensions de l'œuvre témoignent de l'affirmation de la religion catholique sous la Restauration.
Restaurateur : Tinans Mazroni, Société Arthéo.
Restauration effectuée en trois tranches, de 2007 à 2010.
Libourne.
Pierre Jérôme LORDON (La Guadeloupe, 1780 – Paris, 1838) L'Arrestation de saint Marc 1819. huile sur toile. 465 x 371 cm. Cette ambitieuse toile est présentée au Musée royal des Arts, le 25 août 1819. Le duc Decazes fait envoyer l'œuvre au musée de Libourne la même année. Conservée sur rouleau jusqu'en 2007 dans les réserves du musée, elle a malheureusement souffert d'un long abandon qui a rendu nécessaire une importante restauration échelonnée sur trois ans. Le sujet clairement défini dans le catalogue de 1819 est ainsi décrit : « Saint Marc est découvert par les soldats de Néron, dans un édifice souterrain de la villa d'Alexandrie, en Égypte, et arraché de l'autel où, entouré des premiers chrétiens, il célébrait les mystères de la religion. » Le sujet et les dimensions de l'œuvre témoignent de l'affirmation de la religion catholique sous la Restauration. Restaurateur : Tinans Mazroni, Société Arthéo. Restauration effectuée en trois tranches, de 2007 à 2010.
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Libourne. <br> En haut ; École de Lucas CRANACH (XVIe siècle) La Crucifixion. En-dessous : Anonyme [École de Sienne, XVe siècle] Résurrection de Napoleone Orsini
Détrempe sur bois, 20,8 x 43,1 cm et Anonyme [École de Sienne, XVe siècle] Croisade des Albigeois, l’épreuve du feu
Détrempe sur bois, 20,8 x 43,6 cm. En bas : Jacopo del CASENTINO (Porto Vecchio, 1297 - Prcrto Vecchio. 1358) Vierge à l’Enfant
Détrempe sur bois, 82,5 x 46,2 cm ; Anonyme
(École de Sienne, XIVe siècle) La Vierge à l’Enfant entre deux anges Détrempe sur bois, 61 x 37,7 cm ; Anonyme
(École florentine XVe siècle)
Vierge et l’Enfant au chardonneret
Détrempe sur bois.
Libourne.
En haut ; École de Lucas CRANACH (XVIe siècle) La Crucifixion. En-dessous : Anonyme [École de Sienne, XVe siècle] Résurrection de Napoleone Orsini Détrempe sur bois, 20,8 x 43,1 cm et Anonyme [École de Sienne, XVe siècle] Croisade des Albigeois, l’épreuve du feu Détrempe sur bois, 20,8 x 43,6 cm. En bas : Jacopo del CASENTINO (Porto Vecchio, 1297 - Prcrto Vecchio. 1358) Vierge à l’Enfant Détrempe sur bois, 82,5 x 46,2 cm ; Anonyme (École de Sienne, XIVe siècle) La Vierge à l’Enfant entre deux anges Détrempe sur bois, 61 x 37,7 cm ; Anonyme (École florentine XVe siècle) Vierge et l’Enfant au chardonneret Détrempe sur bois.
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Libourne. <br> École de Lucas CRANACH
(XVIe siècle)
La Crucifixion
Huile sur bois, 41 x 26 cm.
À la suite de Dürer, Grünewald, Holbein le Jeune, Baldung Grien et Altdörfer, Lucas Cranach est le plus populaire des peintres d'outre Rhin et son succès a été d'autant plus étendu et durable, que les tableaux sortis en grand nombre de son atelier ont permis au public de se familiariser avec sa manière. Ceci explique l'unité de style de ces tableaux, de mains différentes, mais marqués si profondément de l'empreinte du maître qu'il devient impossible de déterminer la part individuelle de l'exécutant Il s'agit probablement d'un tableau de dévotion privée (une feuillure indiquerait l'insertion de ce panneau dans un élément d'un meuble). La composition s'ordonne avec clarté dans un espace savamment distribué, mettant en scène le calme funèbre du Calvaire : le Christ expire, le ciel s'entrouvre et dans quelques instants, ce seront les Ténèbres. Le soldat, au pied de la Croix, porte manifestement l'armure de parade richement damasquinée des reîtres saxons du XVIe siècle. Marie Madeleine, à l'élégance raffinée, est agenouillée et enlace la Croix de ses bras. À gauche, le peintre place la Vierge entourée de deux femmes et, légèrement en retrait on reconnaît saint Jean.
Libourne.
École de Lucas CRANACH (XVIe siècle) La Crucifixion Huile sur bois, 41 x 26 cm. À la suite de Dürer, Grünewald, Holbein le Jeune, Baldung Grien et Altdörfer, Lucas Cranach est le plus populaire des peintres d'outre Rhin et son succès a été d'autant plus étendu et durable, que les tableaux sortis en grand nombre de son atelier ont permis au public de se familiariser avec sa manière. Ceci explique l'unité de style de ces tableaux, de mains différentes, mais marqués si profondément de l'empreinte du maître qu'il devient impossible de déterminer la part individuelle de l'exécutant Il s'agit probablement d'un tableau de dévotion privée (une feuillure indiquerait l'insertion de ce panneau dans un élément d'un meuble). La composition s'ordonne avec clarté dans un espace savamment distribué, mettant en scène le calme funèbre du Calvaire : le Christ expire, le ciel s'entrouvre et dans quelques instants, ce seront les Ténèbres. Le soldat, au pied de la Croix, porte manifestement l'armure de parade richement damasquinée des reîtres saxons du XVIe siècle. Marie Madeleine, à l'élégance raffinée, est agenouillée et enlace la Croix de ses bras. À gauche, le peintre place la Vierge entourée de deux femmes et, légèrement en retrait on reconnaît saint Jean.
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Libourne. <br> Bartolomeo MANFREDI
(Ostiano. 1582 - Rome. 1622)
Jésus chassant les marchands du Temple
Huile sur toile. 162 x 244 cm.
sacristie) ; dépôt au musée des beaux-arts de Libourne en 1989.
Elève de Christoforo Roncalli di Pomarancio (Pise, î552- Rome, 1626) il devint un disciple scrupuleux du Caravage, certainement un des élèves les plus proches du Maître dans son atelier romain. Manfred) dirigea un important atelier à Rome ou travaillèrent divers artistes hollandais et fiançais, la peinture de Manfredi se partage essentiellement entre scènes religieuses de grands formats et scènes de genre d’ un format plus modeste qui ont inspiré les peintres du Nord venus en Italie dans les années 1610-1620 : Gérard Seghers et les caravagesques Honthorst, Baburen. Ter Brugghen, ainsi que les français Tournier, Régnier et Valentin.
Manfredi réalisa trois tableaux sur le thème du Christ chassant les marchands du Temple. Le tableau de Libourne est saisi en 1798 par tes troupes de Bonaparte lois du sac du palais Braschi à Borne, demeure familiale du pape Pie VI ; le second est mentionné dans la collection du duc de Savoie en 1635,il est depuis longtemps perdu ; le troisième enfin se trouvait dans la collection du cardinal de Mazarin en 1661 puis intégra les collections de Louis XIV (inventaire Le Brun de 16
Libourne.
Bartolomeo MANFREDI (Ostiano. 1582 - Rome. 1622) Jésus chassant les marchands du Temple Huile sur toile. 162 x 244 cm. sacristie) ; dépôt au musée des beaux-arts de Libourne en 1989. Elève de Christoforo Roncalli di Pomarancio (Pise, î552- Rome, 1626) il devint un disciple scrupuleux du Caravage, certainement un des élèves les plus proches du Maître dans son atelier romain. Manfred) dirigea un important atelier à Rome ou travaillèrent divers artistes hollandais et fiançais, la peinture de Manfredi se partage essentiellement entre scènes religieuses de grands formats et scènes de genre d’ un format plus modeste qui ont inspiré les peintres du Nord venus en Italie dans les années 1610-1620 : Gérard Seghers et les caravagesques Honthorst, Baburen. Ter Brugghen, ainsi que les français Tournier, Régnier et Valentin. Manfredi réalisa trois tableaux sur le thème du Christ chassant les marchands du Temple. Le tableau de Libourne est saisi en 1798 par tes troupes de Bonaparte lois du sac du palais Braschi à Borne, demeure familiale du pape Pie VI ; le second est mentionné dans la collection du duc de Savoie en 1635,il est depuis longtemps perdu ; le troisième enfin se trouvait dans la collection du cardinal de Mazarin en 1661 puis intégra les collections de Louis XIV (inventaire Le Brun de 16
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Libourne. <br> Tsuguharu FOUJITA (Tokyo. 1886 - Zurich. 1969 L’Amitié 1924. huile sur toitle. 146 x 89.5 cm.
Fils d'un général et médecin de l'armée impériale du Japon. Foujita étudie à l'école des arts de Tokyo jusqu'à l'obtention de son diplôme en 1910. En 1913, il part pour la France où il continue d'étudier l'art au contact de l'École de Paris. Il rencontre Amedeo Modigliani, Pascin. Chaïm Soutine, et Fernand Léger presque la même nuit et se lie rapidement d'amitié avec Juan Gris, Pablo Picasso et Henri Matisse.
Durant cette période s'établit un dialogue entre le jeune peintre japonais et des œuvres qui expriment une relation au corps humain radicalement opposée à sa culture d'origine, la nudité totale n'étant pas représentée dans la peinture japonaise traditionnelle.
En 1921. Foujita voyage en Italie, il découvre l'œuvre peint de Michel-Ange à Rome. La puissance des figures le marque durablement. Dès 1923, il commence à accentuer le modelé de ses corps. L'usage exclusif de teintes grisées sur un blanc opalescent rappelle les œuvres en grisaille qui utilisent les nuances d'une même couleur, afin d'imiter la statuaire. Notre toile appartient à cette série avec laquelle Foujita triomphe dans le monde entier.
En utilisant ces procédés. Foujita entend (tonner encore plus de puissance à ses compositions. Cette peinture raffinée traduit alors toute la complexité d’un artiste, fier de sa culture japonaise, amoureux de la France et de Fart européen.
Libourne.
Tsuguharu FOUJITA (Tokyo. 1886 - Zurich. 1969 L’Amitié 1924. huile sur toitle. 146 x 89.5 cm. Fils d'un général et médecin de l'armée impériale du Japon. Foujita étudie à l'école des arts de Tokyo jusqu'à l'obtention de son diplôme en 1910. En 1913, il part pour la France où il continue d'étudier l'art au contact de l'École de Paris. Il rencontre Amedeo Modigliani, Pascin. Chaïm Soutine, et Fernand Léger presque la même nuit et se lie rapidement d'amitié avec Juan Gris, Pablo Picasso et Henri Matisse. Durant cette période s'établit un dialogue entre le jeune peintre japonais et des œuvres qui expriment une relation au corps humain radicalement opposée à sa culture d'origine, la nudité totale n'étant pas représentée dans la peinture japonaise traditionnelle. En 1921. Foujita voyage en Italie, il découvre l'œuvre peint de Michel-Ange à Rome. La puissance des figures le marque durablement. Dès 1923, il commence à accentuer le modelé de ses corps. L'usage exclusif de teintes grisées sur un blanc opalescent rappelle les œuvres en grisaille qui utilisent les nuances d'une même couleur, afin d'imiter la statuaire. Notre toile appartient à cette série avec laquelle Foujita triomphe dans le monde entier. En utilisant ces procédés. Foujita entend (tonner encore plus de puissance à ses compositions. Cette peinture raffinée traduit alors toute la complexité d’un artiste, fier de sa culture japonaise, amoureux de la France et de Fart européen.
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Libourne. <br> René PRINCETEAU
(Libourne, 1843 - Fronsac. 1914)
Libourne.
René PRINCETEAU (Libourne, 1843 - Fronsac. 1914)
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Libourne. <br> René PRINCETEAU
Libourne, 180 - Fronsac. 1914
Madame Jean Fourcaud-Laussac en amazone
Vers 1883, huile sur toile, 55 x 46 cm.
Madame Jean Laussac-Fourcaud, née Anne-Marie Géruzes, accompagnée de sa chienne Mab, est représentée en grande tenue de cavalière, montée sur un pur-sang. Elle aimait à se promener dans la plaine de Condat, où son époux possédait une propriété, au bord de la Dordogne, près de Videlot.
Libourne.
René PRINCETEAU Libourne, 180 - Fronsac. 1914 Madame Jean Fourcaud-Laussac en amazone Vers 1883, huile sur toile, 55 x 46 cm. Madame Jean Laussac-Fourcaud, née Anne-Marie Géruzes, accompagnée de sa chienne Mab, est représentée en grande tenue de cavalière, montée sur un pur-sang. Elle aimait à se promener dans la plaine de Condat, où son époux possédait une propriété, au bord de la Dordogne, près de Videlot.
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Libourne. <br> René PRINCETEAU (Libourne, 1843 - Fronsac, 1914) Cour de ferme
Huile sur toile. 45.7 x 60.5 cm.
Vers 1883, en pleine possession de son talent Princeteau se décide néanmoins à quitter Paris, souhaitant représenter autre chose que des chevaux et soucieux d'affronter le Salon avec d'autres œuvres liées au monde rural. Il s'installe donc dans sa propriété de Pontus à Fronsac. près de Libourne, aménageant un atelier dans les dépendances du château. Le peintre exposera au Salon de nombreuses scènes rustiques qu'il voit et compose dans son atelier.
C'est à Pontus que Princeteau peint cette Cour de ferme.
Il s'agit très certainement d*une dépendance de la propriété familiale. En 1883, Princeteau présente au Salon parisien Intérieur d'étable puis l'année suivante un Bœuf labourant : il obtient la deuxième médaille et sa mise hors concours.
Libourne.
René PRINCETEAU (Libourne, 1843 - Fronsac, 1914) Cour de ferme Huile sur toile. 45.7 x 60.5 cm. Vers 1883, en pleine possession de son talent Princeteau se décide néanmoins à quitter Paris, souhaitant représenter autre chose que des chevaux et soucieux d'affronter le Salon avec d'autres œuvres liées au monde rural. Il s'installe donc dans sa propriété de Pontus à Fronsac. près de Libourne, aménageant un atelier dans les dépendances du château. Le peintre exposera au Salon de nombreuses scènes rustiques qu'il voit et compose dans son atelier. C'est à Pontus que Princeteau peint cette Cour de ferme. Il s'agit très certainement d*une dépendance de la propriété familiale. En 1883, Princeteau présente au Salon parisien Intérieur d'étable puis l'année suivante un Bœuf labourant : il obtient la deuxième médaille et sa mise hors concours.
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Libourne. <br> René PRINCETEAU
(Libourne, 1843 - Fronsac. 1914)
Patrouille de uhlans prise dans une embuscade
1872. huile sur toile. 196 x 430 cm.
Pour le Salon de 1872, Princeteau attribue un titre laconique à son tableau, Patrouille de uhlans, contournant ainsi la censure qu'il redoute. S'il a choisi d'illustrer un évènement de la guerre de 1870, il évite habilement l'identification au lieu et au combat, ne montrant nul carnage, ni mines fumantes ni sang répandu. C'est qu'il faut ménager la susceptibilité des Prussiens, vainqueurs de la guerre. Néanmoins, dans le catalogue, l'œuvre figure sous le titre plus explicite de Patrouille de uhlans surprise par une embuscade de francs- tireurs,
Princeteau est âgé de 29 ans lorsqu'il peint ses Uhlans. Pour cette composition, il réalise un dessin de petites dimensions après diverses études. Il choisit un grand format panoramique (195 x 430 an) pour peindre des cavaliers désarçonnés, des chevaux effrayés et bondissants dans une nuit d'hiver où les contrastes du blanc et du noir jouent un rôle essentiel.
La toile est puissante, inspirée, la scène ainsi élargie au premier plan lui permet d'augmenter la dramatique du sujet Les cavaliers en désordre broyés par les chevaux qui s'abaissent, enfin tous les personnages de ce drame héroïque sont maîtrisés avec brio. Il s'agit pour Princeteau de reporter sur la toile toute l’impétuosité de l'attaque des francs-tireurs. Par son style. Princeteau créé une attitude toute nouvelle, pratiquant avec une singulière vivacité une peinture détachée du poids de l’histoire et de ses automatismes, se situant  avec cette œuvre à l’extrême avancée de le sensibilité contemporaine.
Libourne.
René PRINCETEAU (Libourne, 1843 - Fronsac. 1914) Patrouille de uhlans prise dans une embuscade 1872. huile sur toile. 196 x 430 cm. Pour le Salon de 1872, Princeteau attribue un titre laconique à son tableau, Patrouille de uhlans, contournant ainsi la censure qu'il redoute. S'il a choisi d'illustrer un évènement de la guerre de 1870, il évite habilement l'identification au lieu et au combat, ne montrant nul carnage, ni mines fumantes ni sang répandu. C'est qu'il faut ménager la susceptibilité des Prussiens, vainqueurs de la guerre. Néanmoins, dans le catalogue, l'œuvre figure sous le titre plus explicite de Patrouille de uhlans surprise par une embuscade de francs- tireurs, Princeteau est âgé de 29 ans lorsqu'il peint ses Uhlans. Pour cette composition, il réalise un dessin de petites dimensions après diverses études. Il choisit un grand format panoramique (195 x 430 an) pour peindre des cavaliers désarçonnés, des chevaux effrayés et bondissants dans une nuit d'hiver où les contrastes du blanc et du noir jouent un rôle essentiel. La toile est puissante, inspirée, la scène ainsi élargie au premier plan lui permet d'augmenter la dramatique du sujet Les cavaliers en désordre broyés par les chevaux qui s'abaissent, enfin tous les personnages de ce drame héroïque sont maîtrisés avec brio. Il s'agit pour Princeteau de reporter sur la toile toute l’impétuosité de l'attaque des francs-tireurs. Par son style. Princeteau créé une attitude toute nouvelle, pratiquant avec une singulière vivacité une peinture détachée du poids de l’histoire et de ses automatismes, se situant avec cette œuvre à l’extrême avancée de le sensibilité contemporaine.
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Libourne. <br>
Libourne.
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Libourne. <br> José Louis ENGEL GARRY
(Joinville-le-Pont. 1873 - ?)
Joueurs de manille
Avant 1927, huile sur toile, 142 x 151 cm.
La manille est originaire d’Espagne où elle est pratiquée depuis au moins le début du XVe siècle. En passant en France, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la seule modification apportée à ce jeu a été l'utilisation de 32 cartes au lieu de 48. La scène très réaliste représentée ici par Engel Garry montre quatre joueurs et trois spectateurs. Les quelques pièces de monnaie, visibles sur la table à côté des bouteilles de vin, permettent d'assurer que les hommes jouent ici à la « manille aux enchères », l'une des variantes du jeu originel.
Après s'être implantée dans le grand Sud-Ouest, la manille s'est propagée dans toutes les régions de France et elle est devenue le jeu le plus populaire pratiqué dans les bars et les cafés. L'exemple le plus notoire de sa popularité, postérieur à notre tableau, est la fameuse partie de cartes du film de Marcel Pagnol, Marius (1931). Cependant cette scène culte du cinéma français n'empêcha en rien la manille de tomber en désuétude et d'être détrônée par un autre jeu proche en apparence, la belote qui, après la Seconde Guerre mondiale, devint à son tour le jeu le plus populaire en France
Libourne.
José Louis ENGEL GARRY (Joinville-le-Pont. 1873 - ?) Joueurs de manille Avant 1927, huile sur toile, 142 x 151 cm. La manille est originaire d’Espagne où elle est pratiquée depuis au moins le début du XVe siècle. En passant en France, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la seule modification apportée à ce jeu a été l'utilisation de 32 cartes au lieu de 48. La scène très réaliste représentée ici par Engel Garry montre quatre joueurs et trois spectateurs. Les quelques pièces de monnaie, visibles sur la table à côté des bouteilles de vin, permettent d'assurer que les hommes jouent ici à la « manille aux enchères », l'une des variantes du jeu originel. Après s'être implantée dans le grand Sud-Ouest, la manille s'est propagée dans toutes les régions de France et elle est devenue le jeu le plus populaire pratiqué dans les bars et les cafés. L'exemple le plus notoire de sa popularité, postérieur à notre tableau, est la fameuse partie de cartes du film de Marcel Pagnol, Marius (1931). Cependant cette scène culte du cinéma français n'empêcha en rien la manille de tomber en désuétude et d'être détrônée par un autre jeu proche en apparence, la belote qui, après la Seconde Guerre mondiale, devint à son tour le jeu le plus populaire en France
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Libourne. <br> C'est lorsqu'il prend sa retraite à Libourne que Giboin développe et met en pratique ses connaissances techniques de T émail sur verre. Il installe un four dans sa maison et se lance dans une production de grande exigence. La fabrication des émaux sur verre présente en effet bon nombre d'obstacles. Les émaux utilisés par Giboin consistent généralement en un mélange de flux de verre incolore (cristal à très bas point de fusion et pouvant contenir jusqu'à 70% d'oxyde de plomb) et d'oxydes broyés donnant la couleur.
Libourne.
C'est lorsqu'il prend sa retraite à Libourne que Giboin développe et met en pratique ses connaissances techniques de T émail sur verre. Il installe un four dans sa maison et se lance dans une production de grande exigence. La fabrication des émaux sur verre présente en effet bon nombre d'obstacles. Les émaux utilisés par Giboin consistent généralement en un mélange de flux de verre incolore (cristal à très bas point de fusion et pouvant contenir jusqu'à 70% d'oxyde de plomb) et d'oxydes broyés donnant la couleur.
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Libourne. <br>
Libourne.
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Libourne. <br>
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Libourne. <br> Jean DESPUJOLS
Salles. 1886 - Shreveport, 1965
La Secrétaire
Circa 1925, huile sur toile, 91 x 73 cm.
Jean Despujols reste à ce jour peu connu en France, sans doute à cause de la rareté de son œuvre sur le marché ou dans les musées.
Depuis le début des années 1920, le désir de « retour à l'ordre » prend différentes directions mais les « néo- grecs », conduits par Jean Dupas, ami et mentor de Despujols, reconsidèrent le modèle à l'antique en occupant un rang quasi officiel à Bordeaux mais également à Paris.
La guerre éclate. L'artiste décide alors de s'exiler aux États-Unis, se fixe en Louisiane en 1941 et est naturalisé américain en 1945. Il meurt en 1965 en Louisiane, sans être jamais revenu dans son pays de naissance.
Jean Despujols n'est pas seulement peintre ; il publie également des ouvrages de philosophie, écrit des poèmes, des essais, de la métaphysique, et compose môme des sonates pour piano.
Dans La Secrétaire, un manuscrit rédigé par Despujols est visible sur la table, à gauche de la machine à écrire. La dactylographe n'est autre que Donata, l'épouse d'origine italienne de l'artiste. La jeune femme est assise, le dos bien droit comme il sied à une secrétaire professionnelle.
Les formes rondes, presque plantureuses, s'harmonisent avec la rusticité du mobilier présent dans la salle à manger du couple. Dans une concentration extrême, Donata lit le manuscrit et ses doigts s'apprêtent à reprendre le frappe. Les carnations, légèrement opalescentes, sont magnifiées per une lumière naturelle d'été. Le cadrage photographique donne à le composition un côté intime. Le style de la toile est épuré. Le peintre pense manifestement à Ingres et peut-être à Raphaël. Nous sommes ici transportés dans une période de grâce toute classique, un ingrisme de
Libourne.
Jean DESPUJOLS Salles. 1886 - Shreveport, 1965 La Secrétaire Circa 1925, huile sur toile, 91 x 73 cm. Jean Despujols reste à ce jour peu connu en France, sans doute à cause de la rareté de son œuvre sur le marché ou dans les musées. Depuis le début des années 1920, le désir de « retour à l'ordre » prend différentes directions mais les « néo- grecs », conduits par Jean Dupas, ami et mentor de Despujols, reconsidèrent le modèle à l'antique en occupant un rang quasi officiel à Bordeaux mais également à Paris. La guerre éclate. L'artiste décide alors de s'exiler aux États-Unis, se fixe en Louisiane en 1941 et est naturalisé américain en 1945. Il meurt en 1965 en Louisiane, sans être jamais revenu dans son pays de naissance. Jean Despujols n'est pas seulement peintre ; il publie également des ouvrages de philosophie, écrit des poèmes, des essais, de la métaphysique, et compose môme des sonates pour piano. Dans La Secrétaire, un manuscrit rédigé par Despujols est visible sur la table, à gauche de la machine à écrire. La dactylographe n'est autre que Donata, l'épouse d'origine italienne de l'artiste. La jeune femme est assise, le dos bien droit comme il sied à une secrétaire professionnelle. Les formes rondes, presque plantureuses, s'harmonisent avec la rusticité du mobilier présent dans la salle à manger du couple. Dans une concentration extrême, Donata lit le manuscrit et ses doigts s'apprêtent à reprendre le frappe. Les carnations, légèrement opalescentes, sont magnifiées per une lumière naturelle d'été. Le cadrage photographique donne à le composition un côté intime. Le style de la toile est épuré. Le peintre pense manifestement à Ingres et peut-être à Raphaël. Nous sommes ici transportés dans une période de grâce toute classique, un ingrisme de
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