Libourne. La place Abel-Surchamp. Au coin, maisons et arcades du XVIe, avec les restes d'une tour.
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Libourne. La place Abel-Surchamp. La fontaine a été installée il y a une quarantaine d'années au centre de la place principale et est devenue un monument emblématique de la ville.
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Libourne. La place Abel-Surchamp.
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Libourne. La place Abel-Surchamp. un bel ensemble de maisons néo-classiques.
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Libourne. Les arcades (ou couverts ou cornières), exceptionnellement mises en valeur, avaient une double vocation originelle : celle de protéger les étals des marchands et celle d'abriter les passants.
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Libourne. Les Jurats de Libourne décidèrent la construction de l’Hôtel de Ville au XVe siècle, bien longtemps après la création de la bastide portuaire, en 1270. On estime que les travaux eurent lieu entre 1420 et 1430, puisqu’en 1427, un tremblement de terre ébranla les murs de l’édifice “déjà élevés en partie, pour recevoir la charpente. C'est en son sein qu'avaient lieu les élections du maire et des jurats, dans la magnifique salle du Conseil, chaque 22 juillet, jour de la Sainte-Marie-Madeleine.
C'est aussi ici que les membres des différentes corporations venaient prêter serment en imposant leur main droite sur le Livre Velu (le Livre des Lois de Libourne).
A cette époque les bastides étaient des communes dotées d'une charte de constitution et l'Hôtel de Ville, cœur du pouvoir décisionnaire, devait en imposer. Dès le Moyen Âge, celui de Libourne se para d'une architecture gothique, entièrement remaniée au début du XXème siècle dans un style néo-gothique inspiré de Viollet le Duc.
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Libourne. De plan rectangulaire, l’édifice, dès l’origine, est situé à l’angle sud-ouest de la place, suivant les dispositions du plan des bastides. Il était flanqué de trois tours : la première, carrée, à l’ouest (tour des Archives) donnant sur la rue J. Ferry, la seconde (tour de l’Horloge), carrée également, sur la place du Marché, assise sur l’arc et les voûtes des couverts ; la troisième enfin, octogonale, dans la cour intérieure, avec son étage en grande partie ajouré, abritait l’escalier en vis conduisant aux pièces de réception de l’étage. La décoration de la porte d’entrée et des pièces du rez-de-chaussée, la belle croisée à meneaux et double croisillons, témoignaient de la richesse de ce monument. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, des transformations modifièrent l’aspect extérieur et intérieur du monument.
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Libourne. L’Hôtel de Ville fut restauré et agrandi en partie de 1911 à 1914, en style néogothique. L’aile droite, dite “de la salle des Mariages”, est alors ajoutée à la tour de l’Horloge et l’aile, dite “du Musée”, prolonge la tour des Archives, sur le côté de la rue J. Ferry. L’escalier d’honneur, de style Renaissance, permet l’accès à la “salle des Mariages”, à celle “du Conseil” et au “bureau du Maire”. Ces pièces sont remarquables par la qualité de leur décoration, réglée avec soins et détails par l’architecte Rapine (Monuments Historiques), qui dirigea les travaux, assisté des architectes Bontemps (Bâtiments de France) et Francès (Ville de Libourne).
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Libourne. A gauche, la galerie.
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Libourne. L’escalier en vis conduisant aux pièces de réception de l’étage.
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Libourne. L’escalier en vis conduisant aux pièces de réception de l’étage.
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Libourne. La galerie.
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Libourne. Le Musée des Beaux-Arts de Libourne, situé au deuxième étage de l'hôtel de ville, est né de la volonté du Duc Elie Decazes (1780-1860). A partir de 1818, alors qu'il venait d'être nommé Ministre de l'Intérieur par Louis XVIII, il fit envoyer à Libourne des œuvres majeures qui seront les premiers dépôts de l'Etat et le fonds constitutif du musée.
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Libourne. Raoul DUFY.
Le Havre. 1977 - Forcalquier, 1953.
Le Haras du Pin
1939, huile sur toile, 46 x 55 cm.
Dufy a toujours aimé les chevaux et les lieux où ils évoluent : champs de courses, paddocks, haras... le Haras du Pin, situé en Basse-Normandie, est le plus ancien des haras nationaux. En effet, voulu par Colbert et Louis XIV, baptisé d'ailleurs « le Versailles du cheval », il fut construit sous le règne de Louis XV.
Dufy a traversé son temps, ouvert aux théories impressionnistes, fauves ou cubistes, pour définir un style, langage de couleurs et de formes, où le signe rapide se joue de la plage colorée, qui dépasse, ondule, offrant à l'objet sa liberté. On constate dans cette toile un dessin alerte, une couleur franche mais pas brutale et un « rendu » de la matière. La légèreté de la facture est chez Dufy une constante
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Libourne. Raoul DUFY.
Le Havre. 1977 - Forcalquier, 1953.
Hommage à Derain
Vers 1940, huile sur toile. 22 x 27 cm.
À sa mort. Émilienne Dufy, veuve de l'artiste, légua le fonds d'atelier de son mari à l'État français afin qu'« il soit réparti dans le plus grand nombre de musées français ». Cette distribution, qui visait à être équitable et équilibrée, représenta une des premières actions de décentralisation culturelle pour des œuvres d'art du XXe siècle. Ainsi, le musée de Libourne reçut-il en dépôt trois peintures du maître.
La représentation du corps humain, surtout celui de la femme, est une des clés de voûte de tout l'art occidental. Elle connaît au début du XXe siècle, avec les Fauves et les Cubistes, un développement tout à fait exceptionnel. Par l'intermédiaire du nu, André Derain (1880-1954) entame un intense dialogue avec la tradition et parvient, dans les années 1920-1930, à un art construit et équilibré. C'est bien sûr à ce maître d'une forme de « retour à l'ordre » que Dufy rend ici hommage mais c'est également pour le Havrais un moyen de s'inscrire dans la grande tradition picturale française.
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Libourne. Raoul DUFY
(Le Havre. 1877 - Forcalquier, 1953)
Nu couché
Vers 1940, huile sur toile. 19.2 x 27,3 cm.
Tout oppose le nu Hommage à Derain à cette toile de même format Autant le premier nu est sage, classique et techniquement rangé, autant celui-là est subversif, moderne et réalisé tout en nervosité. Dufy se présente ici peintre dans la jouissance lumineuse de la hachure, du trait des formes d'un monde bousculé.
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Libourne. Auguste RODIN
(Paris, 1840 - Meudon, 1917)
Aescuiapius
1903, bronze, H. 68 x 1.36 x P. 23 cm, tirage 1983 [Inv. 06.1.1]
Met Donation M. et Mme Jean-Pierre Moueix, en 2006.
Asclépios (ou Esculape chez les Romains) était le dieu de la médecine. Fils d'Apollon et de Coronis, il fut élevé, après la mort tragique de sa mère, par le centaure Chiron qui lui apprit l'art de soigner les mortels. Rodin représente ici le dieu sous la forme d'un homme imberbe, tel que les sculpteurs grecs archaïques le figuraient. Le personnage, dans un beau mouvement de torsade, évoque sans doute le serpent, l'un des attributs du dieu d'Épidaure. Il porte, enroulée autour de lui, une jeune femme, peut-être Epioné (« Celle qui guérit »), son épouse. Le thème du couple enlacé apparaît en effet chez Rodin de ses amours avec Camille Claudel, son assistante de talent. Naissent alors les sculptures comme L’Éternelle idole (1893), L’Éternel printemps (1896), L'Homme et sa pensée (1896) ou bien encore Le Baiser (1898).