Musée d'Aquitaine. 11. Statue de personnage public.
Bordeaux 1594.
Ier siècle ou IIe siècle.
Marbre.
Cette statue de magistrat de la Ville a fait partie des premiers vestiges antiques conservés, avec l’autel des Bituriges Vivisques et une statue féminine.
12. Moulage d’un relief appelé « Les Amours de Jupiter ».
Bordeaux 1804 Début du siècle ?
Fac-similé.
14. Cippe funéraire de Tatinia Bordeaux, 1876. Milieu du IIe siècle. Calcaire.
D(HS) [M(ANIBVS)] / TATINI(AE )? ANAXA/GORAS. MA/RITVS. P(OSVIT).
« Aux dieux Mânes de Tatinia (?), Anaxagoras, son mari, a placé (ce monument) ».
9. Moulage de la stèle d’une fillette Original : Bordeaux 1831 Fin du Ier siècle ou début du IIe siècle Fac-similé.
D(ÏÏS)M(ANIBVS)[...JLAETVS [...], PAT(ER)[...]
« Aux dieux Mânes de... ,Laetus..., son père,... ».
10. Relief des dendrophores Bordeaux 1838 Fin du IIe ou début du IIIe siècle Calcaire
Ce relief monumental représenterait de simples bûcherons. La confrérie de cette corporation, assez répandue aux IIe et IIIe siècles, était aussi chargée de présider tous les 22 mars aux fêtes en l’honneur de la déesse Cybèle. Certains y voient une représentation religieuse ayant orné le portique d’un temple à Cybèle (originaire d’Asie-Mineure).
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Musée d'Aquitaine. Statue de personnage public.
Bordeaux 1594.
Ier siècle ou IIe siècle.
Marbre.
Cette statue de magistrat de la Ville a fait partie des premiers vestiges antiques conservés, avec l’autel des Bituriges Vivisques et une statue féminine.
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Musée d'Aquitaine. 17. Relief aux acanthes. Bordeaux. Époque romaine. Calcaire.
18-19. Reliefs d’une sphinge. Bordeaux. Époque romaine. Calcaire.
Ce relief, composé de deux éléments, présente ce qui a été identifié comme une sphinge (sphinx à buste de femme). Cet ensemble pourrait avoir constitué la décoration d’un portique avec deux sphinges face à face.
Reconstitution du rempart La reconstitution de ce rempart du Bas-Empire romain représente une élévation en trois dimensions de la gravure (exposée à la sortie de cet espace) éditée en 1868 par Léo Drouyn, qui l’avait imaginé à partir des œuvres lapidaires qu’il conservait au Musée des Antiques, ancêtre de l’actuel Musée d’Aquitaine. Il s’agit d’une vision imaginaire dans la mesure où tous les reliefs représentés n’ont pas été découverts ni au même endroit dans Bordeaux, ni à la même date. Les assises du soubassement en pierre sont en nombre exagéré par rapport aux alignements de moellons et lits de briques alternés. L’alternance de ces derniers est toutefois conforme à la réalité.
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Musée d'Aquitaine.
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Musée d'Aquitaine. 1. Stèle funéraire d’Aveta Bordeaux, 1756 Dernier quart du IIe siècle Calcaire
[D(ns) M(ANIBVS)] / AVET(A)E. D(EFVNCTAE). AN(NORVM). XXV. MATER / CINTVGENA. P(OSVIT). « (Aux dieux Mânes) d’Aveta, morte à 25 ans, sa mère Cintugena a élevé (ce monument) ».
2. Stèle funéraire d’un couple Bordeaux 1826 IIe siècle Calcaire
IVL(IVS). APLONIVS. AN(NIA ?). QVETA/VXSOR. POS(VIT).
« Julius Aplonius, Annia ( ?) Quêta, sa femme, a élevé (ce monument) ».
3. Tambour de colonne cannelée Probablement Bordeaux Époque romaine Calcaire.
4. Chapiteau corinthien Probablement Bordeaux Époque romaine Calcaire.
5. Sculpture en forme de vase Bordeaux, avant 1812 IIIe siècle ? Calcaire.
Les trois bornes tronconiques ou metae (que devaient contourner les équipages à chaque extrémité du cirque) séparent, sur ce relief deux chars conduits par des Amours ailés. Cet élément a été identifié comme un ove, lequel était renversé lorsqu’un nouveau tour était accompli par les concurrents autour du mur central du cirque, la spina.
6. Stèle du fils d’un laboureur Bordeaux 1826 Fin du IIe ou début du IIIe siècle Calcaire.
[...] FIL(IO). DEF(VNCTO). [AN(NORVM) X ?]II. P(ATER) P(ONENDVM) C(VRAVIT).
« ..., fils de ..., mort à 12 ( ?) ans, a pris soin d’élever (ce monument) ».
7. Chapiteau corinthien Bordeaux Ve ou VIe siècle Marbre gris.
8. Stèle funéraire d’une femme Bordeaux 1826 IIe siècle Calcaire.
D(IIS) M(ANIB VS) / ATIOXTVS / ET CRAXXILLV(S) / MATRI MON(V)MEN(TVM) / CVRAVE(RVNT).
« Aux dieux Mânes, Atioxtus et Craxxilhis, ont élevé ce monument à leur mère ».
9. Moulage de la stèle d’une fillette Original : Bordeaux 1831 Fin du Ier siècle ou début du IIe siècle Fac-similé.
D(ÏÏS)M(ANIBVS)[...JLAETVS [...], PAT(ER)[...]
« Aux dieux Mânes de... ,Laetus..., son père,... ».
10. Relief des dendrophores Bordeaux 1838 Fin du IIe ou début du IIIe siècle Calcaire
Ce relief monumental représenterait de simples bûcherons. La confrérie de cette corporation, assez répandue aux IIe et IIIe siècles, était aussi chargée de présider tous les 22 mars aux fêtes en l’honneur de la déesse Cybèle. Certains y voient une représentation religieuse ayant orné le portique d’un temple à Cybèle (originaire d’Asie-Mineure).
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Musée d'Aquitaine. Relief de course de char.
Original : Bordeaux, place du Palais-de-l’Ombrière, en 1842, en remploi dans la base du rempart romain ?
Époque romaine.
Fac-similé.
Ce relief présente un aurige sur un char tiré par deux chevaux (bige) dont il ne subsiste que l’arrière-train. L’homme est vêtu d’une courte tunique sans manche et d’une sorte de cuirasse (lorica) qui lui protège le torse. Les rênes autour du corps, il exécute son tour triomphal tenant la couronne et la palme, trophées du vainqueur. Un second char, dont il ne reste que la tête et les pattes antérieures d’un cheval, suit le premier. Ce relief a pu orner un mausolée : le thème du vainqueur est souvent utilisé comme symbole funéraire (accès dans l’au-delà).
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Musée d'Aquitaine. Mosaïque. Origine : Carthage (Tunisie)
Fin du IIIe - début du IVe siècle Tesselles de marbre, calcaire, pâte de verre
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Musée d'Aquitaine. Autel à la Tutelle de Bordeaux ou à la déesse Boudica Bordeaux, 6 rue du Pont-de-la-Mousque (ancien Hôtel de la Bourse) en 1921, en remploi dans la base du rempart romain 237 apr. J.-C. Grès.
La base de cet autel est désépaissie et le bas-relief en partie supérieure est mutilé. Au- dessus de l’inscription située sur le dé, un bandeau de feuilles d’acanthes soutient le décor représentant la déesse Cybèle assise, tenant une corne d’abondance. Celle-ci est entourée d’un côté par le taureau rituel et par un personnage placé à sa droite (un prêtre, ou le berger Attis), de l’autre par un second personnage plus petit (le dédicant ?) qui se tient à sa gauche. Sur le côté gauche du dé se distingue la Garonne sous la forme du dieu-fleuve à demi allongé, la main gauche appuyée sur une ancre à l’envers, alors que d’une urne s’écoule l’eau du fleuve. Le sanglier, emblème de la cité d’York (Eboracum) orne le côté droit Cet autel confirme les relations commerciales existant entre Bordeaux et les îles britanniques, puisque ce sévir augustal (assesseur du culte impérial chargé de répandre et populariser l’image et le culte impériaux, qui pouvait être, comme souvent, un affranchi enrichi) se livrait notamment aux activités commerciales : il a ramené cet autel sculpté dans le grès, de son expédition depuis York pour le faire élever à Bordeaux. Ce monument souligne l’importance religieuse et économique de Bordeaux.
DEAE. TVTELAE. BOVDIG(AE). / M(ARCVS). AVR(ELIVS) LVNARIS IIIIII/VIR. AVG(VSTALIS). COL(ONIARVM). EBOR(ACI). ET / LTNDÇL). PROV(INCIAE). BRIT(ANNIAE). INF(ERIORIS). / ARAM. QVAM. VOVER(AT) / AB EBORACI. EVECT(VS) / V(OTVM). S(OLVIT). L(IBENS). M(ERITO). / PERPETVO ET CORNE(LIANO CONSVLIBVS)
« À la déesse Tutelle de Bordeaux (ou Boudica), Marcus Aurelius Lunaris, sévir augustal des colonies d’York et de Lincoln, province de Bretagne Inférieure, avait fait vœu de lui élever un autel à son départ d’York ; il a accompli son vœu sans restriction, comme il le doit, sous les consulats de Perpetuus et de Comelianus ».
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Musée d'Aquitaine.
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Musée d'Aquitaine.
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Musée d'Aquitaine.
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Musée d'Aquitaine. Stèle funéraire d’une fillette
Bordeaux, 7 bis rue Guillaume-Broçhon en 1831, en remploi dans la base du rempart romain Fin du Ier siècle Calcaire
Sur cette stèle découverte en 1831, une fillette décédée prématurément est représentée de face et en pied (debout), selon le modèle grec adopté au début de l’époque romaine, mais dans une niche en cul-de-four, généralement utilisée par les Romains. L’usage étant de faire figurer aux côtés du défunt ce qui lui était particulièrement familier au cours de sa vie et représentatif de sa position dans la société, la fillette est accompagnée des animaux qu’elle chérissait. Le coq mordillant la queue du chien que l’enfant tient dans ses bras ajoute au pittoresque de la représentation une touche vivante et assez émouvante.
La coiffure, le vêtement, ainsi que les oreilles percées pour des boucles d’oreilles métalliques (aujourd’hui disparues) indiquent que l’enfant est une fillette. Elle est coiffée selon la mode de l’époque : elle a les cheveux courts, avec deux mèches bouclées sur les tempes. Un élégant manteau recouvre sa longue tunique aux plis fins, sous lesquels apparaissent les pieds chaussés de l’enfant.
La stèle étant brisée sur un côté, la dédicace ne peut être entièrement restituée. Le prénom de la fillette, qui devait se situer juste après l’invocation aux dieux Mânes (D. M), demeure inconnu. Le seul nom inscrit, LAETVS, est probablement le prénom du père (PAT.).
D(IIS).M(ANIBVS).[. ..]/
PAT(ER) [...]
« Aux dieux Mânes ... Laetus ... son père ... ».
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Musée d'Aquitaine. Statue de Jupiter
Fouilles archéologiques à Mézin (Lot-et-Garonne)
3e quart du 1er siècle apr. J,-C.
Calcaire oolithique
Jupiter, dieu romain assimilé à Zeus, apparaît comme le pouvoir suprême : il préside au conseil des dieux. Il est à l'origine la divinité du ciel qui provoque la pluie, lance foudre et éclairs, et celle qui maintient l’ordre et la Justice dans le monde. C'est donc à ce titre qu'il a pour attributs le sceptre (qu'il tenait ici en main droite) et la foudre allée (en main gauche). Il est le garant de la fidélité aux traités, et les officiels notamment (consuls et empereurs) se placent volontiers sous sa protection. La tête du dieu exprime ici la force de celui qui commande aux orages et la grandeur sereine de celui qui fait régner la justice sur la terre comme au ciel. Sa chevelure épaisse et abondante ceinte d’une bandelette s'échappe en boucles ondoyantes autour de son visage. Sa barbe opulente ajoute à la vigueur d'un menton volontaire. La stature en chiasme du dieu (déhanchement provoqué par l'appui sur une jambe),' et l'apparence qui lui est conférée d’un homme dans la force de L'âge imposent le respect.
Que je crains.
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Musée d'Aquitaine. Statue d’Hercule
Bordeaux, impasse Saint-Pierre en 1832 Fin du IIe siècle - tout début du IIIe siècle Alliage de cuivre
Lorsqu’elle fut découverte en 1832 dans un égout place Saint-Pierre, la statue était en plus de vingt fragments. Elle fut reconstituée une première fois en 1865 pour la XIe Exposition philomathique de Bordeaux (place des Quinconces) puis pour l’Exposition universelle de 1878 à Paris (Palais du Trocadéro). Ce n’est qu’en 1963 à la faveur d’une exposition sur l’Art dans l’Occident romain au Musée du Louvre qu’elle fut restaurée définitivement.
Malgré les parties manquantes, Hercule est identifiable à la peau de lion enroulée autour de son avant-bras gauche, celle du lion de Némée qu’il parvint à terrasser au cours du premier des « Douze Travaux » qui lui furent imposés avant d’accéder à l’immortalité. On suppose aujourd’hui qu’il soutenait sa célèbre massue de la main gauche, tandis que, de la droite, il tendait la coupe d’ambroisie, breuvage des dieux et symbole de son immortalité.
Il est représenté dans la nudité héroïque, en appui sur la jambe droite, l’autre jambe un peu fléchie en arrière. Le mouvement du corps est habilement exprimé par le déhanchement en opposition avec la ligne des épaules, et souligné par la tête légèrement tournée vers la droite. Avec cette pose très en vogue dans la sculpture grecque classique, l’influence du célèbre sculpteur grec Lysippe se lit notamment dans les proportions du corps et la musculature puissamment rendue.
Le rapprochement avec certains portraits de l’empereur Septime Sévère en Hercule conduit à voir peut-être dans la statue de bronze une représentation symbolique impériale.
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Musée d'Aquitaine.
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Musée d'Aquitaine. Statue de Diane. Fin du IVe – début du Ve siècles. Marbre.
Diane, déesse romaine de la chasse personnifiant la lune (et sœur jumelle d’Apollon qui personnifiait le soleil) est traditionnellement représentée selon l’archétype de la déesse Artémis des Grecs, dont elle est l’équivalent : elle se détache sur un arbre qui symbolise la forêt, une biche à ses pieds, bandant son arc du bras gauche, tirant une flèche de la main droite. Malgré la disparition de certains de ces éléments (flèche notamment), le geste de la déesse est extrêmement bien rendu : le mouvement est traduit, selon l’usage — mais peut-être un peu exagérément - par les plis des vêtements et l’attitude de la déesse, penchée, en appui sur sa jambe droite, genou légèrement fléchi, et jambe gauche en arrière. Devant elle est couchée une biche qui dresse la tête dans un mouvement élégant que le doux modelé de son corps accentue. L’arbre sur lequel se détachent Diane et la biche est d’une sculpture ajourée qui prouve la virtuosité du sculpteur, lequel s’est attaché à en soigner la composition.
Une statuette de la déesse Vénus, issue du même ensemble de sculptures qui ornait les jardins de la villa romaine est aujourd'hui conservée au Musée du Louvre à Paris.
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Musée d'Aquitaine. Isis-Fortune
Bordeaux Époque romaine
Alliage de cuivre, et argent pour le blanc des yeux
Isis-Fortune est une des représentations de la déesse qui se retrouve assez couramment dans les ports. Elle dénote bien le syncrétisme oriental et romain : la coiffe est celle de l’Isis égyptienne (disque lunaire et cornes d’Hathor), mais - si ce ne sont les plumes de Maat les épis de blé sont là pour indiquer qu’elle représente aussi une déesse d’abondance, comme le confirmait la corne d’abondance qu’elle devait tenir en main gauche. Elle représente la déesse Fortune qui pilote les marins et qui est célébrée en procession lors de la fête du navigium Isidis, ce qui explique le gouvernail qu’elle tenait en main droite
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Musée d'Aquitaine. Autel léontocéphale : Mithra-Chronos à tête et « pieds » de lion. Fin du IIe siècle – 1er moitié du IIIe siècle.
La très haute teneur symbolique du relief contraste fortement avec le cadre conventionnellement gréco- romain de l'autel à niche et pilastres sur les côtés, aiguière et patère à libation sur les faces latérales. Le léontocéphale présente, quant à lui, un certain nombre d'éléments originaux par rapport à ceux qui ont été retrouvés dans les autres mithrea (temples du dieu Mithra) du monde romain : il se tient déhanché, avec deux serpents à tête de dragon qui s'enroulent autour de ses jambes en une spire et demie chacun. La représentation de sa tête gueule grande ouverte découvrant des canines menaçantes était destinée à impressionner les fidèles. La représentation habituelle présente un seul serpent enroulé en trois ou six circonvolutions pour symboliser la course apparente du soleil d'un solstice à l'autre.
Le lion représente le quatrième des sept grades d'initiation aux mystères de la religion mithriaque, dont la clef permet d’ouvrir symboliquement les portes, notamment lors de la cérémonie commémorant la naissance de Mithra qui marque, comme pour Janus, le début de la nouvelle année. Les Grecs et les Romains à leur suite, assimilèrent ce dieu à Kronos ou Chronos par une mauvaise compréhension du nom oriental qui le désigne. Ils en firent donc un dieu du temps (« chronos » en grec). Son élément est le feu. ce qui implique l'utilisation du miel et non de l’eau pour la purification précédent la-célébration. Des ail peintes ont pu figurer au fond de la niche, puisque de nombreuses sculptures représentent le léontocéphale ailé.
Calcaire.
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Musée d'Aquitaine. Statue de Cautopatès.
Bordeaux, fouilles 146 cours Victor-Hugo en 1986 Fin du IIee siècle - lère moitié du IIIe siècle Calcaire.
Cautopatès est, avec Cautès, l’un des deux compagnons de Mithra, dieu dont le culte, d’origine orientale, connut un essor considérable dans tout l’Empire romain à partir de la fin du IIe siècle et s’éteignit, concurrencé par le Christianisme, au cours du IVe siècle. Bien que tendant vers le monothéisme, ce culte à mystères pénétré d’astrologie comprend des rites d’initiation et une célébration - sacrifice du taureau et repas rituel - tout à fait particuliers. Il est honoré dans des grottes ou des sanctuaires enterrés, et seuls les hommes y sont apparemment admis.
Il célèbre la lumière et la force, et prône des valeurs telles que fraternité, égalité et loyauté qui le firent particulièrement apprécier des soldats, mais aussi des commerçants et des voyageurs pénétrés de ces rites adoptés en Orient, des artisans, des affranchis, et des esclaves qui y retrouvaient en quelque sorte une famille.
La statue de calcaire retrouvée en 1986 dans le temple (mithraeum) de Bordeaux présente Cautopatès selon l’usage : il est habillé à l’orientale comme le dieu Mithra lui-même, avec le bonnet phrygien et la cape colorés de rouge. Contrairement à son compère Cautès qui, debout, jambes croisées, tient sa torche levée et symbolise la lumière, le jour, le renouveau..., Cautopatès, torche baissée, représente en symétrie le crépuscule, l’automne, ...la mort. Tous deux devaient encadrer l’illustration du sacrifice du taureau par Mithra (tauroctone). Des traces de fixation subsistent d’ailleurs au bras et à l’épaule de Cautopatès.
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Musée d'Aquitaine. Cautès
Bordeaux, fouilles 146 cours Victor-Hugo en 1986
Fin du IIe siècle - Ier moitié du III siècle
Calcaire. Cautès, debout, jambes croisées, tient sa torche levée et symbolise la lumière, le jour, le renouveau.
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Musée d'Aquitaine.
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Musée d'Aquitaine. Différentes sépultures : une urne, un satcophage, une amphore (souvent pour les enfants, en batière.
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Musée d'Aquitaine. Mosaïque dite du « Saint Sépulcre » (Anastasis)
Bordeaux, fouilles des allées de Tourny en 1971 Fin IVe siècle - début Ve siècle Tesselles de marbre, calcaire et terre cuite
Ce pavement de mosaïque a été retrouvé lors des fouilles des Allées de Tourny en 1971, recouvert par une autre mosaïque blanche et noire à très petites tesselles (cubes de mosaïque). C’est ce qui explique que la surface en a été bûchée de façon à permettre au lit de mortier dé la mosaïque située au-dessus d’adhérer.
Le dessin ornant ce pavement-ci est réalisé avec quelques tesselles de terre cuite, de calcaire jaune et surtout de marbre noir, dans un mortier fait de chaux et de briques concassées qui procure à l’ensemble cet aspect rosâtre : c’est l’opus signinum.
On reconnaît le plan d’un édifice circulaire (« plan centré ») à déambulatoire surmonté par le dessin en perspective d’une construction dont on voit les deux gâbles, chacun sommés d’une croix. Au-dessous, une voûte est suggérée par deux arcs en plein cintre qui semblent ceux d’une charpente apparente avec ses poutres horizontales (« entraits »). Il s’agit donc d’un édifice religieux, peut-être la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem érigée au milieu du IVe siècle par l’empereur Constantin récemment converti au christianisme, car le plan adopté pour l’Anastasis (sanctuaire de la Résurrection) destiné à recouvrir le tombeau vide du Christ est, conformément à la tradition romaine des mausolées princiers, de forme circulaire. L’hypothèse se trouve confortée par le fait que ce sanctuaire embrasa l’imagination de tous en Occident et suscita, à l’instar de la propre mère de l’empereur, de nombreux pèlerinages et notamment celui de Bordeaux à Jérusalem, dont nous avons le récit, effectué par un Aquitain en 333, avant même que ne soit achevée la construction de l’église du Saint-Sépulcre dédicacée deux ans plus tard.
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Musée d'Aquitaine. Un sarcophage, avec l'alpha et l'oméga inversé.
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Musée d'Aquitaine. Mosaïque appelée « Le Jardin du Paradis »
Bordeaux, rue Arnaud-Miqueu, sous l’ancien immeuble des Nouvelles Galeries en 1963 Ve-VIe siècle
Tesselles de marbre, de calcaire et de terre cuite Le thème végétal développé dans cette mosaïque (« arbre de vie » et paniers situés en dessous), se .retrouve dans, un certain nombre de pavements ayant orné des vïllae aquitaines : ceux de Taron dans les Pyrénées-Atlantiques, de Sarbazan et Saint-Sever dans les Landes, de Nérac en Lot-et-Garonne, de Séviac à Montréal-du-Gers. Un fragment de cette même mosaïque avait été découvert en 1928 assez éloigné pour déduire que le pavement appartenait, malgré un décor à connotation chrétienne, à une pièce d’habitation aux dimensions aussi imposantes que celles découvertes sous l’îlot Saint-Christoly entre 1973 et 1982.
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Musée d'Aquitaine. Bas-relief.
Mise au tombeau.
Eglise Saint-Eloi (église des jurats de Bordeaux) Calcaire.
Milieu du XVe siècle.
La scène représentée est L'Ensevelissement du • Christ. Quatre dais dont les arcades sont surmontées de pinacles couronnent le bas-relief bordé sur les trois côtés. Onze personnages sont groupés autour du sarcophage sur lequel repose le Christ. Près de sa tête, la Vierge, soutenue par saint Jean et Marie- Madeleine. A leur suite, quatre Saintes Femmes dont Marie Jacobi et Marie-Salomé qui ont les cheveux dénoués. Joseph d’Arimathie et Nicodème tiennent les pans du linceul aux deux extrémités du sarcophage sous les arcades duquel sont nichés trois gardes. Ce relief décorait peut-être un tombeau ou un autel. Il faisait probablement partie d'une suite de scènes de la Passion.
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Musée d'Aquitaine. Plaque centrale d’une croix processionnelle
Abbaye de La Sauve-Majeure (Gironde)
Art limousin, vers 1190 Cuivre doré, champlevé et émaillé.
Ce travail témoigne de l’importance de l'abbaye de La Sauve-Majeure, ainsi que de l’expertise des ateliers du Limousin auxquels Henri II et Aliéner, puis Richard Cœur de Lion, accordèrent leur patronage dès 1170. Au fond : La pyxide correspond à un petit vase sacré utilisé pour conserver les hosties consacrées dans le cadre de l'Eucharistie. Sa forme est souvent cylindrique comme ici, fermée par un couvercle conique surmonté d’une croix ou d’une boule.