Sur la palce Stalingrad, en juin 2005 est inaugurée Le Lion de Veilhan, une statue représentant un lion, de couleur bleu clair, de 8 m de long et 6 m de haut, en matériaux composites, créée par Xavier Veilhan dans le cadre de l'art dans la ville.
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Immeubles du quai.
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Synagogue de Bordeaux.
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Synagogue de Bordeaux. La nouvelle synagogue de l’architecte André Burguet s’inspire des travaux de Paul Abadie, architecte de la basilique du Sacré-Cœur à Paris. Ainsi le projet prévoit une façade flanquée de deux tours-clochers. Un dessin repris par Charles Durand, son successeur, à qui il donne un cachet oriental. Son architecture reprend une disposition commune au cours de la seconde moitié du XIXe siècle en France et en Europe de l’Est.
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Synagogue de Bordeaux. Le pignon de la nef est couronné par les tables de la loi et les références orientales se déroulent sur l’ensemble de la façade : portails en arcs brisés et voussures sculptées, tympans gravés de motifs symboliques (palmes, chandelier à sept branches), baies géminées.
Cette curieuse synthèse intègre également des éléments repris des mosquées du Caire placés dans les baies pourvues d’arcs outrepassées et de colonnettes agrémentées de boules, surmontées de trois oculi.
La couverture de l’édifice est une structure métallique porteuse en
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Maison ancienne.
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Maison ancienne.
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En face, une maison du XIXe.
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Musée d'Aquitaine. Laussel.
Dominant la vallée de la Beune, l'abri sous roche de Laussel, en Dordogne, est exploité entre 1908 et 1914, par Gaston Lalanne, médecin au Bouscat (près de Bordeaux). Retenu en ville par son travail, il emploie un contremaître (Raymond H Peyrille) et des ouvriers pour fouiller le site. Il réceptionne i les vestiges archéologiques en gare de Bordeaux.
Les silex taillés révèlent une occupation du site durant plus de 80 000 ans, depuis le Moustérien jusqu'au Solutréen. Certaines couches archéologiques sont séparées par des couches stériles et témoignent d'un abandon temporaire de l'abri.
En 1911, Peyrille va exhumer des couches gravettiennes (environ - 25 000 ans) un premier bas-relief en calcaire peint à l'ocre rouge : c'est la Vénus à la corne. Quatre autres bas-reliefs à figurations humaines sont mis au jour : le Chasseur, la Vénus à tête quadrillée, la scène à deux personnages et la Vénus de Berlin
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Musée d'Aquitaine.
Vénus à la corne.
Grand Abri de Laussel, Marquay.
Gravettien ( - 25 000 ans environ).
Ce bas-relief représente une femme de face tenant dans sa main droite une corne. Son visage n’a jamais été travaillé et la chevelure repose sur l’épaule gauche. Le bras droit replié, comme pour la Vénus à la tête quadrillée. Les seins sont tombants. Le bras gauche présente deux traces profondes résultant probablement de deux coups de pioches lors de sa découverte. La main, d’abord arrondie a été reprise par gravure. Elle repose sur l’abdomen, situé sur la partie la plus convexe du bloc, renforçant son aspect volumineux. Les hanches sont très larges, tout comme les cuisses. Les pieds sont absents. Les contours sont très fortement creusés, ce qui accentue les jeux d’ombres et de lumières.
Les proportions de cette figure sont surprenantes et le rapport tête/corps est inexact. Les membres (notamment le bras gauche) sont raccourcis par rapport à l’abdomen et aux hanches.
Tous ces caractères montrent que l’artiste a mis en valeur les marqueurs de la grossesse et cette femme a sûrement enfanté plusieurs fois. Les représentations féminines de Laussel peuvent participer à un culte ou à une mise en valeur de la fécondité, mais sans aucune certitude. La corne, probablement de bovidé, avec ses treize incisions a fait couler beaucoup d’encre : corne d’abondance, calendrier lunaire ou obstétrical, corne à boire, instrument de musique...
La Vénus à la corne est la seule, avec peut-être la Vénus de Berlin découverte elle aussi à Laussel, a posséder cet objet et il nous est impossible de conclure à sa symbolique.
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Musée d'Aquitaine.
Vénus de Berlin.
Grand Abri de Laussel, Marquay.
Gravettien (- 25 000 ans environ).
Plâtre.
Travaillée en ronde-bosse, cette représentation féminine est vue de face, les traits du visage ne sont pas détaillés. Le thorax est étroit avec deux seins volumineux reposant sur l'abdomen et les hanches. La ceinture pelvienne est très large, tout comme les cuisses. Le triangle pubien est de petite taille.
Cette représentation est celle d'une femme ayant déjà plusieurs fois enfanté, thème récurrent des figurations féminines du Gravettien. Le bras est en extension et tient un objet en forme d'arc, qui fait penser à la corne tenue par la plus connue des Vénus de Laussel. Cependant. Il est impossible de déterminer la nature de cet objet dont les contours ont été profondément creusés
Ce bas-relief a eu un destin particulier. Raymond Peyrille, le chef de chantier de Gaston Lalanne n'a pas signalé cette découverte et l’a vendu au Muséum für Vôlkerkunde de Berlin (Musée d’ethnologie). G. Lalanne fut surpris de découvrir une sculpture de Laussel dans le bureau du conservateur du musée. R. Peyrille fût condamné pour vol G. Lalanne dut se contenter de ce moulage qui fait aujourd’hui office d'original : le bloc découvert en 1911 a été détruit dans les bombardements de Berlin en avril 1945.
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Musée d'Aquitaine. Fac-similé d’un nucléus laminaire et de ses lames après remontage (type Paléolithique récent). Moulage d’un très grand nucléus, Porchères, Magdalénien. Différents types de silex, Bergeracols, Dordogne, Gironde. Quartz laiteux Saint-Paul-la-Roche.
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Musée d'Aquitaine. Lascaux.
La grotte de Lascaux (Montignac, Dordogne) est découverte le 12 septembre 1940 par Marcel Ravidat Jacques Marsal, Georges Agniel et Simon Coencas, quatre jeunes gens partis à la recherche d'un souterrain Découvrant les peintures, ils signalent la grotte à leur instituteur, Léon Laval, qui prévient l'Abbé Breuil.
Le 21 septembre, le grand préhistorien authentifie les peintures. Les premières fouilles et relevés commencent aussitôt.
L'Abbé André Glory poursuit ce travail de 1952 à 1963.
De nouvelles recherches sont entreprises par Norbert Aujoulat entre 1988 et 1999. L'exploitation touristique débute en 1948 pour atteindre 100 000 visiteurs par an en 1963 : le gaz carbonique et la vapeur d'eau apportés par les visiteurs favorisent le développement d'algues puis des dépôts de calcite qui risquent de cacher les peintures.
Les figures de Lascaux ont environ 19 000 ans et datent de la fin du Solutréen.
La grotte est fermée et un fac-similé est créé en 1983. De nouvelles moisissures apparaissent en 2000.
Aujourd'hui, l'état de santé de la grotte est stabilisé.
Dans une galerie de la grotte, dite « la Nef», est peinte une frise de cinq têtes de cerfs, quatre en noir et une en brun foncé, dans un style caractéristique de Lascaux : têtes de profil, ramures vues en perspective, oreilles « plantées » sur l'encolure.
Ce fac-similé reproduit à l'identique et à la même grandeur l'œuvre originale
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Musée d'Aquitaine. La grotte de Pair-non-Pair est découverte en 1881 par François Daleau. Blocs d’ocre rouge et jaune, Paléolithique récent Ocre.
Plaquette avec traces de colorant ayant servi de palette Paléolithique récent Schiste.
Scapulas (omoplates) ayant servi de palette Paléolithique récent Os.
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Musée d'Aquitaine. Pendeloque représentant un fossile de Cyprée Aurignacien ou gravettien Ivoire.
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Musée d'Aquitaine. « Bandeau » en ivoire. Son utilisation reste inconnue. Aurignacien ou gravettien Ivoire.
Métatarsien de cheval gravé Aurignacien ou gravettien Os
Côte d'ours incisée Aurignacien ou gravettien Os.
Ciseau Aurignacien ou gravettien Ivoire de Mammouth.
Métacarpien de renne incisé et ocré Aurignacien ou gravettien.
Lissoir décoré Aurignacien ou gravettien Os.
Pendeloque représentant un fossile de Cyprée Aurignacien ou gravettien Ivoire.
Côtes incisées Aurignacien ou gravettien Os.
Sagaie Incisée Aurignacien ou gravettien Os
Flûte en os d’oiseau Gravettien Os.
En bas : Outillage moustérien (racloirs, pointes moustériennes, grattoir sur éclats, bifaces, retouchoir en os).
Outillage châtelperronien (pointes et couteaux de Châtelperron) .Silex.
Outillage gravettien (pointes de la Gravette, microgravettes, gratoîrs, burin, lames retouchées) Silex.
Outillage aurignacien (grattoirs carénés, grattoir sur lame, burin, lames aurignaciennes) Silex
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Musée d'Aquitaine. Polissoir à rainures. Le Talinot, Varennes, Néolithique Quartzite.
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Musée d'Aquitaine. Haches à bords droits coulées dans le même moule. Pauillac Âge du Bronze moyen Bronze.
Proposition d’emmanchement d’une hache à talon et ailerons (hache de l'âge du Bronze final, bois et corde contemporains).
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Musée d'Aquitaine. Reconstitution d'un atelier de bronzier (âge du Bronze moyen). A partir du 3e millénaire av. J.-C., le rôle des métaux va être déterminant dans l’économie, les stratégies sociales et les domaines symboliques ou religieux.
L’acquisition et la transformation du métal demande un savoir-faire particulier et l’apparition d’une nouvelle classe sociale: les bronziers. Les premiers métaux travaillés dès la fin du Néolithique sont l’or et le cuivre par simple martelage. Les métallurgistes de l’âge du Bronze connaissent l’or, l’argent, le cuivre, l’étain, le plomb... Ils savent les fondre, réaliser des alliages et connaissent leurs propriétés mécaniques : élasticité, dureté, réflexion de la lumière après polissage. La réalisation d’alliage de bronze augmente la palette des couleurs: un alliage de cuivre et d’étain est rose vers 5 % d’étain, rose-doré vers 10 %, doré vers 15-16 %, blanc jusqu’à ressembler à de l’argent vers 30-40 % d’étain.
La fonte des métaux et les alliages permettent le recyclage, la fabrication de nouveaux objets à partir de matériaux anciens.
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Musée d'Aquitaine. Dépôt votif du Grand Bois, Saint- Germain-d'Esteuil
Vase à pastillages, haches médocaines, haches à rebord, haches à talon, poignard, pointe de lance, bracelets, déchets de coulée. Age du Bronze moyen - Bronze, céramique.
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Musée d'Aquitaine. Dépôts de l’âge du Bronze final.
Epée de type Môhringen (près de Stuttgart) Bordeaux
Epée, lame de poignard, fers de lance, pointe de lance, haches, boutons, anneaux et attache, Bronze.
Hache à talon et anneau, hache à douille et anneau, garde et lame d’épée, bracelets, Bronze
Haches à talon et anneau, bracelets, poignard, garde d’épée, Bronze
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Musée d'Aquitaine. Poteau funéraire Soulac-sur-Mer.
Entre le VIe et le IIIe s. av. J.-C.
Bois.
Découvert en 1973 lors des grandes marées sur la plage de l'Amélie à Soulac-sur-Mer, ce poteau est un témoignage exceptionnel de la statuaire gauloise. Haut de 86 cm, la pièce s’effile régulièrement vers la base qui est brisée.
Cette tête sculptée à peu près grandeur nature, est très schématique.
Ce pieu est traversé par une mortaise et devait être un des poteaux médians d’un enclos funéraire.
Si les sculptures en pierre de l'âge du fer sont rares, celles en bois le sont plus encore du fait de leur fragilité et de leur décomposition rapide une fois enfouies. Moins d’une dizaine de ces objets ont été découverts en France à l’heure actuelle.
C’est la remontée du niveau marin, depuis l’âge du Fer, qui a permis la conservation de celui-ci par son immersion durant plus de 25 siècles. Malheureusement, son emplacement sur l’estran, découvert uniquement aux grandes marées, interdit d’envisager une fouille archéologique de cette nécropole.
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Musée d'Aquitaine. Torque en or.
Uchacq, Landes, France.
Premier âge du Fer, entre les IXe et VIe s. av. J.-C.
Ce torque en or a été découvert fortuitement avant 1917 lors de l’arrachage d’une souche d’arbre (la date exacte est inconnue), présenté pour la première fois en 1927 à la Société de Borda à Dax. Il pèse 50 gr et présente une forme rubanée terminée par deux boules (l’une d’elle a été aplatie après la découverte). Il est décoré de deux rangées de cercles dont le centre apparaît. Il s’agit actuellement du seul torque en or découvert entre Garonne et Pyrénées pour tout l’âge du Fer, sur le territoire de la Gaule aquitaine.
Sa forme s’apparente stylistiquement à un autre torque en bronze provenant de Belin-Beliet (Gironde) déjà conservé au musée d’Aquitaine, daté de la transition entre les âges du Bronze et du Fer. Le décor rappelle deux autres torques en bronze découverts à Avezac-Prat (Hautes-Pyrénées). Ce type de décor, très répandu dans l’Europe celtique, est quasiment inconnu de la Gaule aquitaine.
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Musée d'Aquitaine. Trésor gaulois de Tayas.
Fin du IIe – début du Ier siècles av. J.C.
C’est en 1893 qu’un laboureur de Tayac mit à jour deux vases de terre cuite contenant un ensemble d’objets en or : un torque d’or massif pesant 762 g, sorte de gros collier rigide ouvert, 73 petits lingots d’or pesant chacun 7,60 g, un fil d’or enroulé en spirale, un lingot ovale et plat, un lingot carré, et environ 323 monnaies gauloises en or pesant chacune en moyenne 7,60 g. Seuls 1 lingot et 26 statères ou quart de statères, monnaies parfois seulement préparées pour la frappe ou frappées d’un seul côté, ont pu être acquis par la Ville de Bordeaux. Les plus récentes des monnaies datent de 90-80 avant Jésus-Christ.
Retrouvé à l’origine seulement brisé en deux semble-t-il, le torque, comme le reste de ce trésor, avait dû être déposé intentionnellement.
Il représentait une fortune considérable.
On ne connaît pas les raisons de ce dépôt qui a pu être le fait d’un particulier, riche propriétaire ou commerçant ; on a tendance à déduire aujourd'hui qu’il fut plutôt votif et cultuel du fait qu’on trouve ce type de dépôt le plus souvent à proximité d’une source ou d’un cours d’eau, dont on sait qu’ils alimentaient dès l’époque gauloise les sanctuaires ruraux.
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Musée d'Aquitaine. Le torque lui-même a été réalisé à partir d’une tige dont la section, en forme de croix, a été tordue tout le long afin de produire un effet spiralé. Les extrémités rajoutées (tampons), de grande dimension, sont creuses. Le décor qui les jouxte simule des grènetis, assurant une liaison esthétique avec les spirales du bijou.
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Musée d'Aquitaine. Mosaïque d’une maison d’habitation urbaine.
Bordeaux, rue Père-Louis-de-Jabrun en 1876 VIe siècle ?
Terre cuite, calcaires, marbres.
Ce pavement de mosaïque de taille impressionnante ornait plutôt une galerie que la salle de réception d’une habitation urbaine (domus), car on a retrouvé en bordure d’un des longs côtés un aménagement avec une base de colonne en marbre encore en place. Lors de sa découverte en 1876, la mosaïque mesurait plus de dix mètres de longueur, mais les mauvaises conditions de conservation (sol vaseux et instable) n’ont pas permis à l’époque d’en déposer l’intégralité. Elle se prolongeait encore considérablement au sud sous les maisons actuelles, non loin de l’extrémité du port antique qui pénétrait profondément dans la ville. De l’autre côté, au nord, d’autres pavements de types très différents appartenant à la même demeure ont été découverts en 1973-1974 lors de fouilles sous l’îlot Saint-Christoly. On peut imaginer l’impression grandiose ressentie à l’époque par les visiteurs qui, fraîchement débarqués du port, s’arrêtaient chez ces riches propriétaires installés au cœur de la ville antique...
Le tapis de la mosaïque reprend une composition d’octogones entourés de carrés séparés entre eux par des losanges. Comme le reste du pavement, les interstices sont comblés de motifs géométriques (pavés carrés, demi-roses, losanges et écoinçons) extrêmement colorés dont l’influence africaine se fait nettement sentir, notamment la Tunisie (station thermale antique de Djebel Oust). Les couleurs dominantes sont le blanc, le noir, le rouge, le jaune et le vert. Elle est encadrée d’une frise à dents de loup et terminée sur un côté par une élégante frise de rinceaux à feuilles de lierre, rare en Aquitaine.