Inauguré le 2 avril 1913, le théâtre des Champs Élysées, est le premier à être entièrement en béton, à la suite de choix architecturaux qui sont autant de manifestes esthétiques. Imaginé d’abord en acier avant qu’Auguste Perret n’en devienne l’architecte exclusif (Van de Velde fut finalement évincé du projet), le Théâtre des Champs Élysées rompt partiellement avec une telle posture, sous les coups de l’Art nouveau et avec les prémisses de l’art déco, tout en gardant des éléments classiques de nature à ne pas trop effaroucher. Auguste Perret transigea un peu avec ses principes : s'il affirma ultérieurement que le « béton se suffit à lui-même », il a ici habillé la façade de plaques de travertin et le cadre de scène de plaques de marbre de l'Allier, où sont intégrés les exceptionnels bas-reliefs en marbre blanc de Bourdelle.
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Le théâtre des Champs-Elysées demeure l'un des jalons essentiels de l'histoire de l'architecture au XXe siècle. Il est riche en collaborations diverses : Henri Fivaz, Roger Bouvard, Henry Van de Velde et les frères Perret pour l'architecture ; Antoine Bourdelle pour la sculpture ; les peintres nabis Maurice Denis, Edouard Vuillard et Ker-Xavier Roussel pour le décor. Le bâtiment comporte trois salles de spectacles : une grande salle à l’italienne de 1905 places, dédiée à l'opéra et à la musique ; une salle moyenne de 601 places (la Comédie) et une petite de 230 places (le Studio), toutes deux consacrées au théâtre.
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Au centre des trois panneaux en bas-relief du haut de la façade, sculptés par Antoine Bourdelle, trône Apollon, assis négligemment, tenant en sa main gauche sa harpe (sa lyre). Les deux panneaux de côté sont formellement identiques et construisent une pyramide, qui a pour sommet le dieu romain. Il s'agit des muses courant vers Apollon. Si l'on compte celle qui est à gauche du panneau central, ça fait bien neuf ! L'œuvre est titrée Apollon et la méditation.
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De 1910 à 1913, l’artiste réalisa, à Paris, le décor sculpté de la façade et de l’atrium du Théâtre des Champs-Élysées. Des bas reliefs réalisés en plâtre qui personnifient les Arts par un couple de personnages. Ces figures sont contraintes dans un cadre exigu dans lequel ils se contorsionnent faisant écho aux figures de la statuaire médiévale déployée sur les tympans et chapiteaux.
Plus bas et sur le côté, on peut voir cinq panneaux représentant les arts du spectacle : tragédie, comédie, danse, musique, poésie. Pour la danse, Bourdelle sut très vite qu’il utiliserait la figure d’Isadora Duncan. Reconnaissable à sa tunique légère et fendue, ses grands cheveux lâchés et ses pieds nus, c’est Isadora qui danse sur ce bas-relief. La danseuse fait face à la figure de Vaslav Nijinsky autre danseur magistral de ce début de siècle.
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Le bas-relief de la Sculpture et l’Architecture célèbre cette union entre les deux arts, symbolisée par la figure de la Sculpture offrant une Victoire ailée à l’Architecture. Bourdelle insinue peut-être aussi que l’Architecture n’est victorieuse que grâce à la Sculpture. En même temps c’est aussi un beau symbole de l’art de Bourdelle, qui a une conception profondément architecturale de la sculpture. La figure de l’architecture, à droite, emprunte ses traits à la seconde épouse de l’artiste, Cléopâtre Sevastos, reconnaissable à sa grande tresse enroulée autour de la tête. Pour figurer la Musique, le sculpteur choisit une violoniste en face d’un faune joueur de syrinx, symbole de la musique ancienne mais peut-être aussi discrète allusion à l’après-midi d’un faune de Debussy créé au théâtre du Châtelet le 29 mai 1912 avec Nijinski comme interprète.
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Pour le bas-relief de la Tragédie le sculpteur choisit d’évoquer la figure d’Iphigénie dont Bourdelle avait l’histoire en tête grâce à son ami Charles Moréas qui avait créé la pièce en 1903 à l’Odéon. Il représente un grand prêtre prêt à frapper de son glaive une jeune femme aux cheveux longs, dont l’attitude est inspirée par la danseuse Isadora Duncan. La Comédie présente deux jeunes femmes s’échangeant gaiement leur masque, l’une à droite figurant le théâtre moderne et l’autre incarnant de par sa nudité sculpturale le théâtre antique.
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Le péristyle, composé d’un atrium et d’une galerie périphérique en mezzanine, est défini par huit poteaux et seize colonnes sans base ni chapiteau. Les poutraisons définissent neuf caissons carrés. Deux escaliers symétriques mènent à la galerie, où se déploie un ensemble de fresques de Bourdelle (Les Thèmes éternels).
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Au sol, un dallage en marbre reprend la même grille que le plafond.
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Les poteaux porteurs,en béton armé, sont majestueusement visibles dans le hall. Le XXème siècle en sera rempli, par Auguste Perret lui-même, par Le Corbusier, et par leurs émules dans le monde entier, jusqu’à Oscar Niemeyer.
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Antoine Bourdelle joua un rôle très important dans la réalisation du théâtre, qui dépasse celui généralement dévolu au sculpteur. Tout d’abord il a donné le dessin de la façade du théâtre et, à l’intérieur du bâtiment, il a réalisé le décor de l’atrium. Au pied des escaliers, deux bas-reliefs en marbre représentant l’Ame passionnée et l’Ame héroïque. Le cadre est creusé, en bas, un masque arrondi.
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Antoine Bourdelle joua un rôle très important dans la réalisation du théâtre, qui dépasse celui généralement dévolu au sculpteur. Tout d’abord il a donné le dessin de la façade du théâtre et, à l’intérieur du bâtiment, il a réalisé le décor de l’atrium. Au pied des escaliers, deux bas-reliefs en marbre représentant l’Ame passionnée et l’Ame héroïque. Le cadre est creusé, en bas, un masque arrondi.
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Sa femme a posé pour cette sculpture de Pénélope.
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Le chapiteau des colonnes se résume à une corde dorée.
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L'ensemble de fresques de Bourdelle (Les Thèmes éternels).
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Fresques de Bourdelle : Diane.
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Le Matin éveille la Terre.
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Icare.
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Psychée et l'Amour.
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Léda et son cygne.
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Orphée et Eurydice.
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Orphée et Eurydice.
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L'ensemble de verres et de cristaux sont signés René Lalique.
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L'ensemble de verres et de cristaux sont signés René Lalique.
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L'ensemble de verres et de cristaux sont signés René Lalique.
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L'ensemble de verres et de cristaux sont signés René Lalique.
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Sur les tapis figiure la corde dorée.
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Buste de Charles Munch.
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L'Humanité.
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Pégase.
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Mort du dernier centaure, avec les pattes en forme de racines et les bras en croix, accrochés aux branches.
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La Philosophie.
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Buste d'Auguste Perret.
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La Liberté par Antoine Bourdelle.
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Les portes des loges sont de Van de Velde.
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Dans les bandeaux placés au-dessus des portes des loges, Bourdelle a représenté Les Temps fabuleux.
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La grande salle. Autour de la scène, on trouve des stucs. L'orgue est factice.
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C'est dans cette salle qu'eurent lieu en particulier deux créations mondiales qui firent scandale : la première fut la création du Sacre du printemps d'Igor Stravinsky le 29 mai 1913 sous la direction de Pierre Monteux qui suscita un formidable tollé où détracteurs et adjuvants en vinrent aux mains ; la deuxième fut la création de la vraie première œuvre musicale « mixte » (une œuvre pour instruments de musique et dispositif électroacoustique) : Déserts d'Edgard Varèse le 2 décembre 1954 avec Pierre Henry à la bande magnétique et Hermann Scherchen à la baguette.
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Les lignes des balcons en porte-à-faux accompagnent la circularité de la « coupole suspendue »
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Les fauteuils sont d'origine et de Van de Velde.
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La « coupole suspendue » est composée d'un disque et d'un anneau en quart de tore. Le disque translucide est un luminaire de 15 m de diamètre. Il se compose d’une grille rayonnante en fer forgé sur laquelle sont posées des dalles de verre coloré. L’anneau en papier mâché (sur structure métallique légère) est divisé en panneaux et médaillons sur lesquels Maurice Denis a représenté : L'Orchestique grecque, L'Opéra, La Symphonie, Le Drame lyrique, séparés par des tondi illustrant Le Chœur, L'Orchestre, La Sonate et L'Orgue. Toutes ces peintures ont été réalisées en atelier sur des toiles qui ont été ensuite marouflées sur la bordure concave de la coupole.
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Le lustre de la grande salle est habillé de verre par Baguès et Perrassy.
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La Sonate et l'Orgue encadrent le Drame Lyrique.
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L'Orgue et l'Orchestre encadrent la Symphonie.
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Le Choeur et la Sonate encadrent l'Opéra.
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L'Orgue est entre le Drame Lyrique et la Symphonie.
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La Symphonie. Il y est représentés, à droite, Bach entouré de ses fuges et du canon, Haendel et sa messe en si, Beethoven entouré de neuf femmes nues représentant ses symphonies, Weber et son opéra Oberon.
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L'Orchestre séparant la Symphonie et l'Orchestique grecque.
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L'Orchestique grecque. A droite, Orphée et Eurydice.
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Le Choeur séparant l'Orchestique grecque et l'Opéra.
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L'Opéra. Orphée et Eurydice de Gluck, Popée et Néron, Renaud et Armide, Commedia dell'Arte, Papageno et Papagena, Marguerite et Faust, Don Juan et Zelinda.
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La Sonate séparant l'Opéra et le Drame Lyrique.
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Le Drame Lyrique. Au centre Siegfried et les Walkyries, Parsifal. À gauche la Dame aux Camélias. À droite Pelléas et Mélisande, Marguerite (avec la robe rayée).
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Henri Lebasque et Jacqueline Marval, peintres mineurs, apportèrent également leur contribution à la décoration du petit salon des dames et du Foyer de la danse.
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Eglise Notre Dame de Consolation.
Cette chapelle se trouve dans le VIIIe, 23 Rue Jean Goujon, à l'emplacement où se trouvait une association de charité, le Bazar de la charité. Le 4 mai 1897 un incendie cause la mort de 126 victimes. A sa place, l'architecte Albert Guibert construit cette église en 1903.
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Eglise Notre Dame de Consolation.
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Eglise Apostolique Arménienne.
Elle se trouve à côté de la chapelle Notre-Dame de Consolation. Alexandre Mantachian (1842-1911), richissime bienfaiteur de Tiflis grâce au pétrole, étudia le projet de construction d’une Eglise Arménienne. Il fut impressionné par la beauté de l’Eglise de Nore Dame de la Consolation, il fit donc appel à son architecte Albert Désiré Guilbert, qui fut conseillé par des architectes de Tiflis pour les caractéristiques arméniennes. Au fronton, on grava symboliquement la 7ème lettre de l'alphabet arménien "£" ("Il existe", référence à Dieu). Le petit campanile était surmonté d'une petite croix carrée détruite en 1988. De part et d'autre, deux médaillons : à gauche, saint Thaddée (st Jude), à droite st Barthélémy, deux Apôtres qui évangélisèrent l'Arménie.
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Eglise Apostolique Arménienne.
Pierre-Croix en tuf rose reçue d'Etchmiadzine en 1990.
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Eglise Apostolique Arménienne.
>Fresque de Khalatian en 1994. A gauche, st Ghévont et le général Vartan Mamigonian à la bataille d'Avarayr du 2 juin 451 contre les perses qui voulaient rendre obligatoire la religion de Zoroastre. La lutte nationale et religieuse dura plus de trente ans. Au centre, saint Mesrob-Machdots, créateur de l'alphabet arménien de 36 lettres, vesr 404-406. A droite, les déportés de 1915. Cette fresque commémore l’indépendance de la République d’Arménie en mai 1918.
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Eglise Apostolique Arménienne.
Fresque de Le Roy représentant le Christ entouré des symboles des quatre évangélistes.
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Eglise Apostolique Arménienne.
Lustre de 1995.
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Immeuble Art Nouveau
L’immeuble Lavirotte. Réalisé par Jules Lavirotte entre 1900 et 1901, il remporta le prix de la plus belle façade de la ville de Paris en 1901. Style Art Nouveau.
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Immeuble Art Nouveau
L’immeuble Lavirotte. L'immeuble est construit pour le compte du céramiste Alexandre Bigot. Le décor de la façade, en céramique, offre à Bigot une surface d'exposition pour ses produits. Les sculpteurs Théobald-Joseph Sporrer, Firmin Michelet, Alfred Jean Halou et Jean-Baptiste Larrivé réalisent les sculptures.
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Immeuble Art Nouveau
L’immeuble Lavirotte. La devanture de l’immeuble Lavirotte se dresse dans l’asymétrie la plus totale, avec ses lignes courbes irrégulières. Si l’on étudie bien sa construction, on remarque que les quatre travées de l’édifice sont parfaitement déséquilibrées : au 3e étage, on aperçoit une fenêtre ovale légèrement avancée allant complètement à contre-courant des autres fenêtres plutôt rectangulaires et davantage en retrait
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Immeuble Art Nouveau
L’immeuble Lavirotte. < La pièce maîtresse de cette façade est la porte d’entrée en bois massif et fer sculptés, encadrée de feuillages ondulants qui grimpent sur le visage surplombant d’une femme. Certaines théories rapportent que de nombreuses allusions sexuelles sont faites à travers les gravures, notamment la forme phallique centrale décelée dans la disposition et la forme des vitraux qui ornent l’entrée ainsi que le lézard qui fait office de poignée.