Porte de Savoie (appelée parfois « porte de France »). Elle s'ouvre sur la combe de Savoie, et donc sur le territoire de l'ancien comté de Savoie.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Maison à tourelles ou tour Ramus et logis seigneurial de la famille Ramus.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Le clocher de l'église Saint-Grat.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Fontaine Anselme (1711). C'est un riche marchand de Conflans, Philibert Rosset, qui la commande à Antoine Anselme, maître tailleur de pierres.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Fontaine Anselme (1711). Les sculptures ne sont plus d'origine.
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Conflans et son Quartier médiéval.
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Conflans et son Quartier médiéval.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Après l'incendie de 1634, on installa des jardins.
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Conflans : la tour Sarrasine.
Cette tour, à l'époque médiévale, protège la porte du Château des seigneurs de Conflans. La face la plus exposée est aveugle et les rares ouvertures sont réduites.
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Conflans : la tour Sarrasine.
Datée du XIIème siècle, cette solide tour carrée est le plus vieux bâtiment encore dressé à Conflans. Elle a encore de l'allure même si un tiers de sa hauteur initiale manque. Les pierres disparues ont fait l'objet de réemploi dans les autres bâtiments conflarains. A l'origine, la porte romane est aménagée au deuxième étage. On y accède alors par une échelle ou un escalier escamotable. Le Moyen-âge finissant, on recherche la facilité pour entrer dans la tour, en perçant une porte en bas. On comprend que la tour perd son rôle défensif.
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Conflans : la tour Sarrasine.
XIIe siècle, donjon carré de l'ancien château fort de Conflans, détruit au XVIIIe siècle, dont il subsiste, outre la tour, un portail du XVIe siècle. La tour se trouve au point de jonction de l'ancien château et de la Grande Roche. La maison forte fut la propriété des familles de Conflans, Chevron-Villette, Duyn et La Forest de la Barre. Quant au château de Conflans, il fut la possession des familles de Conflans, Boëge et des Bernardines. On suppose que le château occupe toute la surface du jardin actuel dont l'enceinte s'appuie sur l'éperon rocheux dominant la Confluence de l'Arly et de l'Iseris. Les matériaux de construction sont divers. Le plus gros de la maçonnerie utilise le schiste, solide mais impossible à tailler ou à appareiller. Pour les angles, de gros blocs de grès rose forment un chaînage régulier. Cette roche dure est remplacée en hauteur par des moellons de tufs (cargneule) plus légers et plus tendres. Le calcaire est utilisé plus tard. Au XVIIe siècle, les Bernardines cultivaient ce jardin et avaient planté 47 ceps de vigne différents. Jusqu’en 1979, ce fut un potager. Eugène Perrier de la Bathie (1825-1916). Homme politique, agronome et botaniste. Il s'occupa du "sauvetage" de la vigne de sa région. Il préconisa la greffe de la partie aérienne d’un cep français sur un porte greffe, appareil racinaire pour lutter contre le phylloxera, puis l'utilisation du soufre contre l'oïdium et du cuivre contre le mildiou des vignes.
Il s'intéressa également à la flore savoyarde
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Conflans : la tour Sarrasine.
Conflans (parfois Conflens) est une ancienne cité médiévale, bourg fortifié protégeant l'entrée de la Tarentaise, capitale de la province disparue de Haute-Savoie. Actuel quartier urbain d'Albertville, dans le département de la Savoie en région Rhône-Alpes, la cité fusionne avec le bourg de L'Hôpital-sous-Conflans pour former la ville nouvelle d'Albertville, le 19 décembre 1835.
En 1014, il est fait mention du mandement de Conflans, avec la donation de l'église Sainte-Marie par le roi de Bourgogne (Bourgogne Transjurane) Rodolphe III à sa femme Ermengarde.
La cité de Conflans était défendue par plusieurs châteaux : le château fort de Conflans édifié au XIIe siècle qui appartenait aux archevêques de Moûtiers-Tarentaise, mais que les comtes de Savoie disputaient les droits ; l'ancien castrum, appelé Châtel-sur-Conflans, appartenant à une branche de la famille de Duin et la maison-forte de La Cour, tous deux appartenant à la famille noble des Conflans.
Le castrum de Conflans devient le chef-lieu d'une châtellenie comtale, à partir du milieu du XIIIe siècle.
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Conflans et son Quartier médiéval.
En 1600, le château fort de Conflans est conquis par les troupes Françaises, lors siège du château de Conflans (1600) de la guerre franco-savoyarde (1600-1601).
Le 6 mars 1621 le duc Charles-Emmanuel de Savoie érigea Conflans en marquisat en faveur de Gérard de Watteville, issu d'une très ancienne maison de Suisse, pour le dédommager de la perte du marquisat de Versoix au pays de Gex. Gérard de Watteville. Le 5e marquis de Conflans vendit par contrat du 4 Février 1745, la terre et seigneurie de Conflans à Louis, marquis de Chambray, issu d'une ancienne maison de Normandie. À la Révolution française, la ville de Conflans est à nouveau annexée, comme le reste de la Savoie. Elle est rebaptisée du nom de Roc-Libre, alors que L'Hôpital est dénommé Bourg-de-Santé.
Le 19 décembre 1835, le duc Charles-Albert de Savoie réunit les bourgs de Conflans et de L'Hôpital-sous-Conflans, pour former la commune d'Albertville, à laquelle on donna son nom. Sur la carte, on voit très bien que le seul débouché de la Savoie sur la Méditerranée est Villefranche-sur-Mer.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Panorama d'Albertville et du massif des Bauges, avec la château Manuel de Locatel .
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Conflans et son Quartier médiéval.
Château Manuel de Locatel. En matière militaire, il vaut mieux dominer les alentours, tant pour l'observation et l'efficacité des armes de jet, que pour tenir un siège.
C'est pourquoi Conflans est idéalement placé.
Construite sur un plateau rocheux, adossée à la montagne, la cité est protégée sur deux faces par un à-pic : de la Grande Roche au jardin de la Tour Sarrasine et, de là, jusqu'au-Château de Manuel de Locatel.
Le plateau rocheux bien ensoleillé, pourvu d'une source d'eau indispensable en cas de siège.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Panorama d'Albertville et du massif des Bauges.
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Conflans et son Quartier médiéval.
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Conflans : la tour Sarrasine.
Derrière ce muret existait un escalier qui descendait jusqu’au couvent des bernardines.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Place de la Grande Roche qui était aussi la place aux bestiaux. On y avait élevé une tour carrée.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Place de la Grande Roche qui était aussi la place aux bestiaux. On y avait élevé une tour carrée.
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Conflans et son Quartier médiéval.
En contrebas, le chemin de ronde.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Vue sur la vallée de la Tarentaise.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Vue sur la vallée de la Tarentaise. Dans la vallée s’étaient installées les salines royales de Savoie. L’eau saumâtre venait de Salins les Thermes par une conduite. Elles furent remplacées par une fonderie dont il subsiste encore la tour.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Clocher de l'église de Conflans.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Conflans se dote d'une nouvelle enceinte dans le courant du XIVème siècle, percée d'une porte permettant les passages vers la vallée de Tarentaise et au-de-là vers le Col du Petit Saint Bernard, d'où son nom : Porte Tarine. Son arc brisé est formé de briques rouges. Ce nouveau matériau, repris dans le chaînage d'angle et autour des archères, permet de construire rapidement une maçonnerie régulière et esthétique.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Placée perpendiculairement à l'axe de la route, une maison de gardiens permet de surveiller les passants. Les gens d'armes ferment les vantaux de bois la nuit et les ouvrent le jour. En cas d'attaque, ils prennent place sur les planchers de bois et défendent la porte à travers les archères (ou meurtrières). En temps de paix, les gardes perçoivent les taxes sur la circulation des marchandises.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Les archères (meurtrières) de la Porte Tarine permettaient au corps de garde de défendre l'entrée de la ville en période de batailles. Voyageurs et marchandises passaient par cette porte pour se rendre dans toutes les provinces de Savoie et en France.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Porte Tarine (route de Turin et Vallée de la Tarentaise). Lors des épidémies de peste ont fermé la porte. On la fermait aussi la nuit et comme on taxaitr les produits, les villageois travaillaient la nuit, d'où l'expression du travail au noir.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Château Rouge ou maison forte du Noyer. Édifice de la fin du XIVe siècle en briques, il fut la possession des familles de Belletruche, Garrivod, Granier, Apponex, Roger, Rey et Favier du Noyer .
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Conflans et son Quartier médiéval.
Place principale de Conflans, Maison Rouge et musée d'art et d'histoire de Conflans.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Place principale de Conflans, Maison Rouge et musée d'art et d'histoire de Conflans.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Grande-place. La fontaine de la grande place a été construite en 1753, par un ingénieur piémontais : Garella.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Grande-place. La fontaine vue du musée.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Grande-place
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Conflans et son Quartier médiéval.
Grande-place.
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Conflans et son Quartier médiéval.
Grande-place. Sur la première enseigne on peut lire O 20 100 O (Au vin sans eau)
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Conflans et son Quartier médiéval.
Maison Rouge de Conflans5, bâtie vers 1397, actuel musée d'art et d'histoire de Conflans. Elle fut la propriété des familles Voisin, Tondu, Riddes et Verger, puis des Bernardines.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Martinet de forge provenant d'Arbine et appartenant à Amboise Gumery.
Sur le principe, le martinet (mot dérivé de marteau) fonctionne avec l'énergie hydraulique. C'est une sorte de gros marteau pour étirer et amincir la bille d'acier.
L'eau d'un torrent fait tourner la roue à aube, qui actionne à son tour un arbre à cames pour donner un mouvement au martinet.
Le marteau dont le poids varie de 60 à 150 kg est fixé à 1 extrémité du manche. Le marteau s'élève et s'abat afin de façonner le métal.
Le minerai de fer est présent partout en Savoie et est exploite très tôt dans les Alpes.
D'après Tite-Live (historien de la Rome Antique), le fer avec lequel les Gaulois fabriquent leurs épées provient de la région d'Allevard (situé entre Chambéry et Grenoble). La tradition que Durendal, l'épée que Roland tente de briser contre les rochers de Roncevaux, soit offerte à Charlemagne lors de son passage en Maurienne.
Les montagnes des Alpes offrent des conditions favorables à la mise en valeur des gisements métallifères. Les forêts fournissent le combustible, les torrents l’énergie hydraulique pour actionner les martinets apparus au XVIIe siècle. À partir du minerai, une industrie métallurgique se développe. Au XIIIe siècle, les chartreux perfectionnaient les techniques d’affinage du fer. Le matériau produit dans les bas-fourneaux est longuement battu au martinet. Action qui porte le nom de cinglage et qui est la plus ancienne réponse au problème de la présence d’impuretés, de restes de minerai non réduit dans le métal. Des barres de fer utilisable par la suite par le forgeron ou le taillandier (métier consistant à fabriquer les outils tranchants tels que ciseaux, haches,…).
Avec l’invention du haut-fourneau, la
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Marisa. Peinture panneau Isorel. Gabriel Domergue (1889 – 962). Il s'agirait d'un portrait de Nadine Lhospitalier, née en 1932, future Nadine de Rothschild.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Mécanisme de l'ancienne horloge de l'Hôtel de Ville d'Albertville.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Les figurines de Bessans.
Le village de Bessans (en Haute-Maurienne) est réputé pour ses sculpteurs sur bois qui œuvrent pour embellir les églises, notamment à l'époque baroque. Au XIXe siècle, en parallèle des productions religieuses, se développe une nouvelle pratique liée à la production de figurines de genre. Ces joujoux pour la plupart articulés, sculptés essentiellement en arolle (pin cembro), durant l’hiver, permettent un petit commerce.
Les figurines exposées dans ces trois vitrines sont réalisées par différents sculpteurs entre la seconde moitié XIXe siècle et la première moitié XXe siècle.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Diable de Bessans - Figurine articulée - Pin cembro polychrome - Fin XIXe siècle - début XXe siècle - Vincendet. Par comparaison à l’ensemble de la production de statuettes, la figurine du diable est marginale jusqu’aux années 1900, mais elle est la plus populaire.
Le premier sculpteur de diables serait Etienne Vincendet (1813 - 1889). En 1857, lorsque le curé de Bessans supprime les repas annuels donnés aux chantres (hommes chantant dans le chœur de l’église) : « l'un des chantres, Etienne Vincendet, taille dans le bois un diable affreux à regarder emportant un prêtre ». La statuette est déposée de nuit devant la porte du presbytère. Le curé ayant deviné l'auteur de l’œuvre, le diable se retrouve le lendemain soir devant la demeure de Vincendet... Le manège aurait duré un mois. (Francis Tracq, 2006). Au final, un «passant» achète la figurine : une légende est née.
Etienne et son fils, Pierre-François Vincendet (1843-1919) dit Pierre Kéné, ne signent pas leurs œuvres. Mais les « anciens » de Bessans attribuent plus volontiers les diables à Pierre Kéné, qui aime les peindre avec du jaune ou du rouge vif, des « taches » rouges qui pour certaines rappellent des langues de feu telles les flammes de l’enfer.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Mosaïque aux losanges.
1er quart Ile siècle. Atelier d'Italie du Nord. Villa gallo-romaine de Gilly-sur-Isère.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Pesons pour tenture. Au premier plan, élément pour fil à plomb. Pierre. Villa gallo-romaine, Gilly-sur-Isère.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Depuis la fin du Néolithique, les Alpes savoyardes ont été des lieux de passage et d'invasion. De nombreux peuples s'y sont même installés: les Ceutrons en Tarentaise, les Graiocèles et les Médulles en Maurienne, les Allobroges arrivés au Vème siècle avant J.C.
Au IIème siècle avant J.C, les Allobroges sont battus une première fois par les armées Romaines mais les nombreuses révoltes qui s'ensuivirent et le désintérêt de Rome pour les routes alpines permirent à ce peuple d'origine celtique de garder son indépendance.
Tout a changé avec la conquête de la Gaule: en effet le contrôle des Alpes est vite devenu une nécessité et de fait, vers l'an 15 avant J.C., les peuples alpins furent soumis les uns après les autres à l'autorité de Rome.
Une fois conquise, la Savoie fut partagée en trois provinces: Gaule Narbonnaise, Alpes Graies et Alpes Cottiennes. Le Pagus [district] Vale , probablement centré sur le site d'Albertville, dépendait comme le reste du territoire allobroge de la cité de Vienne, elle-même intégrée dans la Gaule Narbonnaise.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Extrait (copie) de la tabula Peutingeriana.
La table de Peutinger ou tabula Peutingeriana (IIIe siècle ap. J.C.) reste le document romain le plus connu dans lequel sont décrits des passages variés des Alpes.
Cette carte itinéraire présente des « anomalies » : les points cardinaux traditionnels sont supprimés, de sorte que l'Est se trouve à la place du Nord, que les terres subissent un écrasement considérable, et que les mers sont réduites à la taille de gros cours d'eau. Cette disposition s'explique par l'objectif du document : indiquer tous les parcours connus à l'intérieur et hors de l'Empire romain : de l'Inde, de la Chine et de la Birmanie jusqu'à l'Angleterre et à l'Espagne.
La carte (6,75m de long et 34cm de haut) s'enroule sur un bâton et peut ainsi être facilement transportée et consultée.
Les itinéraires sont indiqués par des lignes brisées, dont chaque coude représente une station (simple relais appelé mutatio ou gîte d'étape appelé mansio) ; chaque station est nommée. Sont indiqués également, de manière élémentaire, les chaînes de montagnes et le cours des fleuves.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Ffragment d'enduit peint orné de rinceaux végétaux. IIème siècle après J.-C. Villa gallo-romaine, Gilly-sur-Isère.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Balance romaine (statera).
Fer – Bronze. Villa de Gilly-sur-Isère. IIe - IIIe siècle.
Si le modèle de cette balance est commun, sa longueur (1,53 mètre) en fait un objet unique en Gaule et peut-être même en Europe.
Elle permettait des pesées allant jusqu'à 109 kg environ.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Le peson en bronze qui accompagne la balance est très original et inédit. Buste masculin couronné de tours il s'agirait d'un génie gallo-romain.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Vase orné d’une scène de chasse. Céramique sigillée à décor moulé, signée « Patemus » Lezoux - IIe siècle après J.C. Villa gallo-romaine de Gilly-sur-Isère.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Fanions aux armes de Conflans et l'Hôpital, peints, bordés de franges dorées avec galon jaune. Sur une face, sur fond blanc, en diagonale, un aigle noir portant sur son corps le drapeau de la Savoie (croix blanche sur fond rouge). Ces fanions sont probablement des copies de ceux réalisés pour la cérémonie de la pose de la première pierre de l'endiguement de l'Isère en 1824, en présence du roi Charles-Félix, d'où les lettres C.F. entrelacées au dos de ces fanions. Perché sur son éperon rocheux, Conflans domine la confluence de l’Isère et de l'Arly, d'où son nom. Dès le Moyen-Age, la cité qui contrôle l'accès à la Tarentaise connaît une longue période de prospérité. Conflans va jouer un rôle de centre pour le commerce régional recevant, encore au XVIIIe siècle, jusqu'à 1500 personnes sur sa grande place où prospèrent bourgeois et commerçants. La Maison Rouge ou les fontaines en pierre taillée témoignent toujours de cette richesse passée.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
De l'autre côté de l'Arly, à la fin du XIIe siècle, les chevaliers de Saint-Jean-de- Jérusalem fondent un établissement hospitalier pour accueillir pèlerins et voyageurs. Un petit bourg voit le jour, que le comte de Savoie érige en ville franche en 1287. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, la population reste bien inférieure à celle de Conflans (200 personnes contre plus de 800). Grâce aux endiguements du XVIIIe et du XIXe siècles, L'Hôpital-sous-Conflans, abritée des crues, va prospérer.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Naissance d'une ville : Albertville.
Occupé dès la période romaine, le site de Conflans devint très vite stratégique politiquement et économiquement. Une cité y prospéra derrière ses remparts, point de passage obligé pour remonter la vallée de la Tarentaise. Au XIIIème siècle, les comtes de Savoie créèrent en contre bas, dans la plaine, une ville neuve : L’Hôpital-sous-Conflans.
Jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, Conflans domina sans conteste sa voisine sans cesse en proie aux inondations de l'Arly. La décision d'endiguer l'Arly et l'Isère et de faire passer une route dans la vallée fut fatale à Conflans mais provoqua le développement de sa rivale. En 1835, le roi de Pièmont- Sardaigne, Charles-Albert décida de réunir les deux entités sous le nom d'Albert-Ville [Albertville]. Une ville à la montagne était née, ville qui fut érigée au rang de sous-préfecture après le rattachement de la Savoie à la France, en 1860.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Charles - Emmanuel III.
Huile sur toile Anonyme XIXe siècle.
Charles-Emmanuel est duc de Savoie et roi de Sardaigne de 1730 à 1773. Sous son règne, l'ingénieur Garella sera mandaté pour étudier l’endiguement des cours d'eau : l'Isère et l'Arly.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Vue du Château Manuel de Locatel et de l’ancien pénitencier.
Huile sur toile - entre 1945 et1965. Alexandre Fedoroff.
Albertville, ville de garnison, possédait un pénitencier militaire, au second plan à gauche de la toile. Le pénitencier côtoyait les quartiers de l'infanterie et de l'artillerie.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Bottes de postillons.
Cuir, métal, bois, fibre et crin. XVIIIe siècle - Lyon - Dussaussoy bottier, 2,85 kg par botte
Le postillon est chargé de conduire les voyageurs au galop, puis de ramener le cheval à vide à son relais d'origine tandis que le voyageur poursuit sa route.
Ses lourdes bottes lui évitent d'avoir la jambe écrasée par le poids du cheval en cas de chute.
Les bottes restent fixées à la selle. Charles Perrault fait référence à ce type de bottes dans l'histoire du « petit Poucet» sept lieues représentent environ 28 km soit la distance entre deux relais de poste, d'où l'appellation de « bottes de sept lieues ».
Un cheval qui quitte son relais est toujours accompagné d’un postillon. En France, on compte 4000 postillons vers 1760 et 8000 vers 1850. Ceux-ci sont vêtus d’un uniforme qui change de couleur avec le régime politique : bleu roi sous la monarchie, vert sous l'Empire.
Le postillon monte directement sur le cheval pour diriger l’attelage.
En 1830, le postillon prend place sur un siège à l’avant de la voiture, à côté du conducteur (qui ne conduit pas). Avant le départ, le conducteur vérifie le bon état de la voiture, accueille les voyageurs, ferme les portes. Il sonne le départ avec sa trompette. En chemin, il hurle ses ordres au postillon. Il est capable de réparer des dégâts mineurs. A l'arrêt, c'est lui qui immobilise la voiture avec la mécanique à enrayer, le frein et un sabot.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Portrait de Napoléon III.
Huile sur toile - Seconde moitié du XIXe siècle d’après l’œuvre de Franz Xavier WINTERHALTER (1805-1873).
Le 12 juin 1860 la Savoie est officiellement rattachée à la France.
Désormais les Savoyards ont un empereur : Napoléon III Albertville devient sous-préfecture et un bâtiment est aménagé à cet effet. Les nouveaux locaux accueilleront les portraits officiels de l’Empereur et de l’Impératrice Eugénie. Seul le tableau de l’Empereur est parvenu jusqu’à nous.
On découvre Napoléon III représenté en pied devant le palais des Tuileries. Vêtu d’un uniforme sobre, il porte le collier de la Légion d’Honneur et l’écharpe rouge de cet ordre barre sa poitrine. Sur ses épaules, le manteau du sacre doublé d’hermine.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
HABITANTS DE LA SAVOIE.
Vos vœux sont accomplis! Muni des pleins pouvoirs de Sa Majesté l’Empereur, je viens de signer avec le Commissaire extraordinaire de Sa Majesté le Roi de Sardaigne l’acte qui constate la remise du territoire savoisien et sa réunion à la France.
A dater de ce jour vous êtes Français par la nationalité comme vous l’étiez déjà par tous vos sentiments. C'est donc au nom de l’Empereur que je vous reçois dans la grande famille qui est heureuse et fière de vous ouvrir ses rangs. Confondus avec les nôtres, vos intérêts seront désormais l’objet de la constante sollicitude du Souverain qui a porté si haut la gloire et la prospérité de la France.
Vive l’Empereur!
Vive l’Impératrice !
Vive le Prince Impérial!
Chambéry, le 14 juin 1860.
Le Sénateur de l’Empire, Commissaire extraordinaire. A. LAITY.
SAVOYARDS.
Et vous tous qui, venus des autres provinces françaises, avez fait ensemble en un siècle la Savoie d’aujourd’hui : En 1860 tombaient définitivement les barrières artificielles qui la séparaient de sa patrie naturelle,
Aujourd’hui vous en voyez les bienfaits. Notre région est maintenant l’une des plus prospères de France* Elle affirme, plus que jamais, son attachement indéfectible à la Patrie.
Célébrez dans la joie la fête nationale du 12 juin 1960. Témoignez avec ferveur, en vous associant largement aux manifestations publiques, l’affection profonde que vous portez à la grande Nation.
Le Préfet de la Savoie, M. GRIMAUD. Le Préfet de la Haute-Savoie, R. JACQUET.
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Albertville d'un siècle à l'autre.
Après avoir vu l'arrivée du chemin de fer en 1879, Albertville est choisie pour l'installation d'une caserne pour le 22e bataillon des chasseurs alpins (1890). L'alliance de l'Italie voisine avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie inquiète les autorités militaires françaises et les pousse à empêcher tout passage d'éventuelles troupes italiennes par Albertville.
Durant près d'un siècle, la ville se développe dans la plaine et devient un centre commercial et administratif important, profitant du développement des aciéries à Ugine et à Venthon, mais aussi du développement des sports d'hiver.
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Châle edelweiss. Seconde moitié XIXe siècle. Tarentaise.
Des edelweiss, du châle...
Ce châle de velours triangulaire, de la seconde moitié du XIXe siècle, bordé à l'origine par de la dentelle ou des franges, était traditionnellement porté avec la coiffe appelée Frontière dans les cantons d'Aime et de Bourg-Saint-Maurice. Les broderies blanc-argent et la couleur, le violet, du châle font penser à la période de demi-deuil. Le costume, important marqueur social et culturel, connaît également des règles strictes liées à la perte d'un proche. Cette dernière est suivie d'une période de deuil puis d’une période de demi-deuil. Ces temps sont plus ou moins longs selon le degré de filiation, et peuvent varier selon les territoires. Il est donc difficile de faire une généralité pour la Savoie, mais à titre d'exemple nous pouvons admettre qu'une veuve porte le deuil un an et demi, suivi du demi-deuil de six mois (compter trois ans au total à Hauteluce par exemple) ; quand la perte d'une tante ou d'un oncle peut être signifiée par six mois de demi- deuil.
En général, le grand deuil impose le noir et des matières comme le lainage. Le demi-deuil autorise le violet, le mauve, le bleu, le gris et le velours ou le taffetas.
Le décor ne semble pas régi par des règles aussi strictes que la couleur ou la matière. Les fleurs brodées en gris-argent doivent être liées à un goût personnel.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
... aux Alpes
L'edelweiss, au cours du XIXe siècle, devient la reine des fleurs de l'arc alpin (et des Pyrénées). Appelée étoile des Alpes ou étoile d'argent (pour sa forme), fleur de laine ou pied de lion (pour son aspect velu), cette fleur devenue emblématique prend définitivement le nom d'edelweiss (blanc noble ei^allemand) pour l'ensemble des pays concernés.
C'est à la même époque que, sur l'ensemble de l'arc alpin, voit le jour la légende du jeune amoureux risquant sa vie pour escalader une paroi abrupte afin de rapporter à sa promise un edelweiss.
Au milieu du XIXe siècle, l'alpinisme devient un sport à la mode qui attire de plus en plus d'adeptes et pas seulement dans la noblesse. Il est important pour chaque touriste de rapporter un souvenir authentique de son exploit montagnard, et l'edelweiss (qui pousse entre 1 500 et 3 000 m d'altitude) devient l'un d'eux. La fleur présente l'intérêt de ne pas se dégrader en séchant et de conserver son aspect originel. Victime de son succès); la fleur commence à disparaître. En 1897, le naturaliste Alfred Chabert déplore que l'edelweiss ait presque disparu de Savoie à force d'être offert aux touristes. Aujourd'hui l'edelweiss est partiellement protégé, il est gaiement cultivé, pour souvenir, agrément des jardins ou encore pour l'industrie cosmétique (effet antioxydant).
L'edelweiss est devenu un symbole fort lié à un territoire (l'arc alpin), et à des valeurs comme le courage et la pureté. Comme en témoigne la légende citée plus haut, il devient aussi symbole amoureux, et même porte-bonheur !
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
En 1889, lors de sa création, le 11e bataillon de chasseurs alpins adopte un edelweiss dans son insigne. Exemple d'un autre genre, et qui démontre la permanence de ce symbole du XIXe siècle à nos jours, une randonnée a un temps porté le nom de Trail de Haute-Tarentaise L'edelweiss, à Bourg- Saint-Maurice.
L'edelweiss, de la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours, va non seulement orner les objets souvenirs en tout genre (cartes postales; vaisselle, porte-clés, etc), mais aussi rester un marqueur territorial fort. Peut-être un temps devenu désuet, folklorique, l'edelweiss semble retrouver un rôle privilégié, parfois là où on ne l'attend pas.
Ainsi, cette fleur devient de plus en plus présente dans l’art funéraire, et finira peut-être par détrôner la rose ou la pensée…. mais seulement dans l’arc alpin ?
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Pietà. Bois polychromes Tarentaise, XVIe siècle
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Diable de Bessans – 1933. Pâques est la fête la plus importante pour les Chrétiens, célébrée en mémoire de la résurrection du Christ Sa date, variable, est fixée au dimanche qui suit la première pleine lune après l’équinoxe de printemps. Pâques est donc célébré, selon les années, entre fin mars et fin avril. Une grande partie du calendrier chrétien dépend de cette date.
La semaine sainte commence le dimanche des Rameaux, qui commémore rentrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Le Jeudi saint - entre les Rameaux et Pâques - marque la fin du carême et commémore la cène.
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Bouteille calvaire avec croix de la Passion - 2nde moitié 19e siècle. Le Vendredi saint célébrant le jour de la mort de Jésus est un jour de deuil. Les fidèles suivent en procession « le chemin de croix » qui rappelle la Passion du Christ.
Le Samedi saint au soir c'est l'attente de la résurrection. Le dimanche de Pâques est le sommet de l'année liturgique ; c'est la résurrection du Christ.
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Saint-François-de-Sales (1567 – 1622).
Bois polychrome. XVIIe siècle. Pays de Savoie.
Né en 1567 au château de Sales à Thorens Glières (Haute-Savoie), il est d'abord missionnaire dans le Chablais « pour ramener à la foi catholique cette région gagnée au calvinisme » avant d'accéder en 1602 au siège épiscopal de Genève et de fonder l'ordre de la Visitation. Grand théologien et grand prêcheur, il exerce une influence toute particulière en cette période de réforme non seulement au sein de l’Église catholique, mais aussi des souverains tant français que savoyards. De son vivant, il jouit d'une réputation de sainteté et de nombreux malades viennent le voir dans l'espoir d'une guérison. Les femmes enceintes le prient dans l'espoir d'un accouchement sans douleur. Sa canonisation, dès 1665, amplifie son rôle d'intercesseur et son tombeau devient un lieu de pèlerinage important. En 1681 une chapelle dédiée à saint François de Sales est érigée dans l'église de Conflans. Et ce sont toutes les églises de Savoie qui honoreront à l'aide de statue ou de peinture, celui que l'on pourrait appeler le « héros savoyard » de la réforme. Écrivain, il laisse une œuvre importante : Introduction à la vie dévote, etc.
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Pied reliquaire de Saint Andéol.
Bois - papier XVIIe siècle.
Ce reliquaire est entouré de mystères. Toutefois, les comptes rendus de visites effectuées par les archevêques de Tarentaise citent une relique de Saint Andéol en 1633, en 1669 et en 1791.
Saint Andéol n'est pas savoyard, et il n'est pas représenté en Savoie. Il s’agit d’un saint du Vivarais, province qu'il évangélisa au IIe siècle, avant d'y être martyrisé le 1er mai 208.
On peut supposer qu'un riche marchand originaire de Conflans a fait l'acquisition de cette relique pour en faire don à sa paroisse. Sur le devant du socle, un blason pourrait nous indiquer de quelle famille était issu ce marchand ou riche personnage, mais nous n'avons pu l'identifier à ce jour.
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BRAS RELIQUAIRE de SAINT GRAT.
Argent repoussé sur âme de bois, XVe siècle.
Le reliquaire est destiné à recevoir les reliques d'un Saint, c’est-à-dire tout ce qui reste de lui après sa mort (ossements, cendres, vêtements ou out objet utilisé durant sa vie sur terre).
Contre la condamnation du Culte des Reliques des Saints par les Protestants, le Concile de Trente (XVIe siècle) réaffirma non seulement le droit, mais aussi le devoir de tout catholique d'honorer les Saintes Reliques. Ce culte est d’autant plus légitime et nécessaire pour Rome que Dieu glorifie lui-même les Reliques par de merveilleux privilèges et d'innombrables miracles.
Le reliquaire de Saint Grat renferme un fragment d'os du bras du Saint. L'inscription gothique mentionne que « Le Révérend Père Seigneur Oger, évêque d'Aoste, fit faire [ce reliquaire] en l'honneur de Saint Grat, l'an 1432. Qu'il se réjouisse avec les bienheureux ». Ce reliquaire en forme d’avant-bras fut offert
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Reliquaire portatif— 19e siècle — Savoie. L’art des Visitandines.
Les religieuses réalisaient dos motifs avec du papier roulé. De minces bandes de papier enroulées et frisées avec habileté et rigueur étaient dorées ou peintes sur ta tranche et fixées sur un support rigide, dans une boite en carton de faible profondeur. Cet art permettait aux religieuses, à peu de frais, de réaliser des reliquaires dans lesquels de petites bandes de papier identifiaient chaque relique Le début du XXe siècle vit l'apparition de bandes de papiers unicolores orange et une grande austérité dans l'exécution. C'est à cette époque que ce type de réalisation prend fin en France, mais il est toujours pratiqué dans les monastères de la Visitation de Bavière et a repris depuis peu à la Roche-sur-Yon (Vendée).
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Saint Jacques le Majeur, bois sculpté polychrome et doré. Anonyme, fin XVe - XVIe siècle, chapelle Saint-Jacques, commune de Thénésol. Statue restaurée en 2011-2012 par Sylvestre Legendre (CEA, ARC-Nudéart). La statue représente le saint portant à la fois les attributs du pèlerin (panetière et chapeau ornés d'une coquille, bourdon aujourd’hui manquant) et ceux de l’apôtre (barbe et cheveux ondulés, longue tunique, livre des évangiles).
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L’œuvre a été taillée dans une bille de bois de saule. Son revers est évidé, à l’exception de la tête, sculptée quasiment en ronde-bosse. Une petite cavité, visible au sommet du crâne suggère que la sculpture aurait été fixée sur un établi et réalisée à l’horizontale, technique en cours aux XVe et XVIe siècles.
La disproportion de la tête du personnage par rapport au reste du corps pourrait s'expliquer, au vu de la qualité de l'œuvre, par le fait que l’artiste ait voulu corriger l’effet de perspective provoqué par un positionnement de l’œuvre en hauteur.
Une dorure recouvre les trois quarts de la surface de l’objet, ponctuellement accompagnée de rehauts peints : bordeaux pour la barbe et les cheveux, vert pour les motifs végétaux du livre des Évangiles. Les autres couches picturales reçoivent également des rehauts peints tels les doigts soulignés par un trait sombre.
Cette œuvre provient de la chapelle Saint-Jacques le Majeur et Saint-Christophe, lieu-dit Saint-Jacob (anciennement Saint-Jacquemoz ou les Jacquemoz).
Le fait que Saint-Jacques soit représenté avec les doubles attributs de l’apôtre et du pèlerin permet de le situer dans une période de transition, moment où les artistes cessent de figurer le saint en apôtre, lui préférant l’image du pèlerin.
L’observation et les analyses ont montré que l’œuvre ne présente qu’une seule couche picturale, certainement celle d’origine datée de la fin du Moyen Âge.
La statue de Saint Jacques se rapproche stylistiquement de la vierge allaitante de Villarolland.
Son chapeau arrondi à bords relevés sur les côtés, un large cœur sur le buste, le rapproche également d’une œuvre conservée à la cathédrale de Clermont-Ferrand.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Vierge A l'Enfant – 17e siècle — Conflans.
Christ à la colonne — 17e siècle — Savoie.
Paire de chandeliers — 17e siècle — Savoie — L.U. Eglise de Conflans. Les Savoyards, grâce à leur position au cœur des Alpes, participent au grand courant des échanges européens, et particulièrement des échanges artistiques.
Entouré par la puissante Bourgogne, la riche Genève, liée à la France et traversée par les grandes routes permettant de se rendre en Italie, la Savoie absorbe de multiples influences.
Les influences sont telles que certains historiens, pour la période médiévale et la Renaissance hésitent à parler « d’art savoyard ». Pourtant cet art existe, les savoyards sachant également s'approprier les « modèles » pour les adopter et les adapter.
A l'époque baroque, l'art reste un témoin de ce brassage de pratiques et d'influences. Nous ne pouvons ignorer les ateliers de la Val Sesia au pied du Mont-Rose, formant ces artistes qui allaient « faire » les églises savoyardes et leur mobilier, comme nous ne pouvons ignorer les ateliers locaux avec les dynasties devenues célèbres comme celle des Clappier en Haute-Maurienne.
Le baroque n'est pas né en Savoie. Les Savoyards ont su s'approprier ce modèle Imposé de l'extérieur et lui donner une expression propre, notamment grâce à la matière : le bois.
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1 Calice - Argent - 2ndmoitié 19e siècle — Lyon — Maison Favier – Calice 2e quart 19e siècle — F. RABUT.
2 Patène - Argent - Fin 18e siècle — déb 19e siècle – Paris.
3 Pupitre d'autel — 1659 — Beaufortain — Jean DUC.
4 Missel — 1857 — Arevy & Cornillac — Chatillon-sur-Seine
5 Encensoir — Cuivre, laiton. 19e siècle. Moule à hosties. Fer, Beaufort, XIXe siècle. Inscription : Gilliard à Beaufort.
L’Eglise rythme la semaine.
Depuis la fin du Moyen Age, la pièce maîtresse du culte est la messe. L’office du dimanche et des jours chômés, les vêpres,...
La messe a pour origine le dernier repas de Jésus avec sas disciples avant sa mort i la cène. Pondant ce dernier repas, Jésus prit du pain, le bénit, la rompit et ta donna à ses apôtres an disant s Prenez, ceci est mon corps », puis prenant une coupe, il rendit grâce et la leur donna en disant s ceci est mon sang e.
Ainsi, la messe prit pour nom, chronologiquement : fraction du pain ou repas du seigneur ; eucharistie (action de grâce) ; sacrifice ; messe.
Lors de la messe, l'Eucharistie (action de grâce) commémore la cène avec deux objets indispensables : le calice et la patène. Le calice reçoit le vin. La patène l'hostie (pain).
A l'origine, il faut voir dans ces objets qui sont les plus importants parmi ceux qui décorent l'autel, un simple « vase à boire » et un « plat », c'est-à-dire les objets de la vie quotidienne. Dans les débuts du christianisme, l'Eucharistie était un repas célébré dans les maisons privées avec les éléments les plus communs. Chaque prêtre a son propre calice, qui revient à la paroisse quand il décède. La croix sur le calice est le point de repère de la face qui doit être du côté du célébrant.
Autres objets se trouvant sur l'autel : le livre et le pupitre.
Le missel est un livre liturgique contenant toutes les informations pour suivre une messe. Il en existe deux modèles : le missel d'autel destiné à l'usage du célébrant et pouvant être déposé sur un pupitre, et le missel paroissien, destiné au fidèle. Les missels contiennent la plus grande partie de l’Écriture Sainte ; comme ils donnent aussi le texte des prières et des chants de l’Église, ils constituent un aliment privilégié pour la vie chrétienne. Sans pouvoir participer à la messe tous les jours, les fidèles ont la possibilité de lire et de méditer chaque jour le « menu » de l’Église.
Au cours de la messe, le célébrant encense la croix, l'autel, le livre des évangiles, le pain et le vin. Pour cela il utilise l'encensoir (5), un brûle-parfum métallique dont le couvercle est articulé par quatre chaînes qui permettent aussi de le balancer. La fumée de l'encens qui monte vers le ciel symbolise les prières que les fidèles adressent à Dieu.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Moule à ex-voto.
Bois fruitier - XVIIIe siècle. Macôt (Tarentaise).
Le 1er mars, le jour de la saint Aubin, les paroissiens de Macôt en Tarentaise, apportaient à l'église une figurine de cire. Il s'agissait d'obtenir une guérison pour un membre malade ou une bête souffrante, voire du lait pour les futures mères.
Evêque d'Angers, saint Aubin accomplit de nombreux miracles et fut très populaire au Moyen-âge. A Macôt, son culte remonte au XVe siècle et les pèlerinages ont duré jusqu'en 1952.
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Mobilier « des villes.
Dès la fin du XVIIe siècle, le mobilier tend à se diversifier et accompagne une évolution dans l'habitat, facilitée par l'invention du couloir, où chaque pièce aura sa fonction propre.
En Savoie, le noyer fut surtout présent chez les gens aisés, bourgeois et nobles, qui commandent des meubles en fonction des modes. En témoigne cet ensemble représentatif de la mode française des XVIIe et XVIIIe siècles. Commode scriban – composite.
1 - Commode fin Louis XIV.
Noyer massif épicéa (parties internes des tiroirs et dos du meuble) - Garnitures de style Louis XVI - Pieds à doucine effilés avec bossage. XVIIIe siècle.
2 - Haut de secrétaire dos d'âne Louis XV.
Noyer, épicéa (dos), cerisier (montants et traverse des tiroirs) fin XVIIIe siècle.
Casier à tiroirs en serre papiers.
A l'intérieur casier en gradins avec 6 petits tiroirs latéraux en 3 rangs et 2 tiroirs en 2 rangs au centre. Devant ce casier se trouvent 3 fonds glissants en secret.
Fauteuil bourguignon Louis XIII.
Bois de noyer tourné avec dossier garni en « devers ».
Quelques éléments en cerisier. - Fin XVIIe siècle.
On remarque des traces de rechampis noir sur des bagues tournées : ce détail significatif est un élément d'attribution à la région Bourgogne.
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Meuble deux corps composite.
1 - Commode Louis XIV.
Noyer et épicéa (fonds et tiroirs) - début XVIIIe siècle.
Anneaux tombants de style Louis XII mais époque XVIIIe.
2 -Corps de haut de buffet Louis XV.
Noyer massif, épicéa et sapin pour le dos et le plafond.
2 vantaux et corniche « chapeau de gendarme ». XVIIIe siècle.
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Armoire fin Louis XIV - début régence.
Facture lyonnaise en noyer massif et dos en hêtre massif.
Pieds tournés en « raves » - Croix de l'Ordre de malte. XVIIIe siècle
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Commode fin Louis XIV.
Noyer pour l'extérieur, peuplier pour les fonds de tiroir, sapin pour le dos - Garnitures anciennes en bronze d'ameublement (laiton patiné).
Facture île de France comme en attestent les cartouches en gorge sur les devantures de tiroirs – XVIIIe siècle. Meuble d'époque transformé en partie basse.
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Radiateur chauffe-plat. Fonte.
Troisième quart XIXème siècle - Première moitié XXème siècle.
Ce radiateur chauffe-plat provient des immeubles sis 7-9 cours de l'hôtel de ville à Albertville. Ces immeubles bourgeois typiques de l'architecture albertvilloise du XIXème siècle ont laissé place à un nouveau secteur dénommé la Rotonde.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Radiateur chauffe-plat. Fonte.
Le chauffage central fait son apparition dans les intérieurs français vers les années 1880 et se généralise après 1930. Grâce à l'emploi de la fonte et à leur contenance importante, les radiateurs en fonte possèdent une forte inertie thermique : ils refroidissent très lentement après la coupure du système de chauffage. Ces propriétés expliquent qu'ils sont parfois utilisés comme chauffe-plat.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Marques à pain. Bois. XIXe siècle.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Charrue. Soc en bois recouvert de fer. Roues en bois et fer.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Moule à tome.
Bois d’érable - Fin XIXème siècle.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Tabouret à un pied utilisé pour la traite des animaux.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Tabouret à un pied utilisé pour la traite des animaux.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Pièges à renard, à loup.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Plaque à beurre. Bois sculpté.
Inscription: « FROMAGERIE d’ALBENS FUNETEX.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Vue d’Albertville depuis Grignon.
Huile sur toile - 1888 - signée J.M. BERTHELON. Albertville compte 4134 habitants en 1881. A cette date, la population de Conflans reste majoritairement tournée vers le monde agricole (346 habitants / 588) ; en bas de la toile, « au centre-ville », domestiques, commerçants et artisans sont fortement représentés.
Cependant, l’endiguement de l'Arly et de l'Isère a permis l'installation de maraichers dans la plaine de Conflans. Ces derniers sont toujours présents aujourd'hui.
Sur le tableau, un vaste bâtiment blanc avec une tour figure au premier plan en bas et à droite. Il s'agit d'une ancienne fonderie, transformée en manufacture de pâtes alimentaires et de semoules. Le bâtiment existe toujours et vous pouvez le découvrir depuis l'esplanade de la Grande Roche, à Conflans.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Boîte à sel.
Epicéa - XIXème siècle.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Poissonnière. Terre vernissée. Marque : Zaberer.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Biberon de malade. Céramique. Fin XVIIIe siècle.
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Coffret de mariage.
Noyer et arolle (pin cembro) — XVIIIe siècle. Facture savoyarde — Aime (Tarentaise)
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Marteline. Bois et acier. Fin du XIXe siècle. Utilisé pour frapper la faux sur une enclume. Enclume pour affûter les faux. Acier. Fin XIXe siècle.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Coussin à broder.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Coiffe de Haute-Tarentaise.
Velours, perles, coton, carton, métal, feutre, laine et crin. Seconde moitié XIXe siècle
Frontière (bande à trois pointes) - Couache (ruban de velours noir) et cordette (nœud plat à l'arrière de la coiffe).
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Chaussure dite "écrase chataignes". Cuir, bois et fer. Les soles, dont les semelles sont hérissées de pointes coupantes, étaient utilisées entre le XIXe siècle et les années 1950 pour décortiquer les châtaignes déboguées par séchage.
Une fois les châtaignes ramassées, plusieurs techniques de « battage » étaient en usage. L’une d’entre elles, appelée dépiquage dans les Cévennes et blanchiment dans le Vivarais, utilisait ces chaussures garnies de lames, permettant à une équipe de deux à quatre hommes de fouler les châtaignes dans un coffre, procédé recommandé pour les petites récoltes car les châtaignes se brisaient moins que dans les sacs.
Le dépiquage effectué, les poussières et les débris de peau étaient éliminés avec un crible formé de lames de bois très finement fendues.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Patins à glace. A droite.
Bois, métal et cuir - environ 1850 Marque : BOINET A ABBEVILLE.
Patins à glace. A gauche.
Acier - Fin XIXe siècle.
Marque : Merkur.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Croix et cœur. L'acquisition de beaux bijoux était liée au mariage. Leur achat par le fiancé « à la ville » était un événement. Par exemple, dans le Beaufortain, 15 jours avant le mariage, les fiancés descendent à Albertville, accompagnés de leurs parents pour aller « prendre l'or », c'est-à-dire acheter les bijoux. On disait aussi ferrer l’épouse. Cette expression a pour origine l'opération qui désignait, à l’origine seulement, le percement des oreilles. Plus tard, on se contenta d'acheter croix et cœur pour témoigner de son amour et de sa fidélité, comme en témoigne encore aujourd’hui la célèbre chanson étoile des neiges interprétée pour la première fois par Line Renaud en 1949 :
« Je te donne en gage, cette croix d’argent Et t'aimer, toute ma vie, je fais serment ».
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Croix Jeannette et cœur - fin 19e/début 20e siècle – Savoie.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Croix pendeloque et cœur – Hauteluce (Beaufortain) - fin 19e/début 20e siècle.
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Conflans : Musée d’Art et d’Histoire.
Croix et cœur.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
De tous les monuments anciens de Conflans, l’église est le plus récent. Pourtant la paroisse est ancienne. Située au point où la voie romaine entrait en Gaule, Conflans eut très tôt des chrétiens, et la paroisse date du début de l’organisation du diocèse de Tarentaise, qui remonte au 5ème siècle. La titulaire de l'église est Notre-Dame de l’Assomption et le patron de Conflans est Saint Grat. Un conflarain, Oger Morizet, évêque d’Aoste, donna en 1432 à sa paroisse natale un magnifique reliquaire en forme de bras, renfermant les reliques de Saint Grat, fêté le 7 septembre. La la grande façade a été récemment peinte en trompe-l'œil. On peut y voir un portail à pilastres et fronton brisé.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Saint Grat.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Saint Grat.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Arrière de l'église où se trouvait le cimetière qui a disparu lors de l'agrandissement de l'église.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
L’édifice primitif, probablement roman, était orienté vers l’Est. Il a été sérieusement endommagé par un gros incendie le 2 avril 1632. Au début du 18ème siècle, on décida de donner à l’église de plus vastes dimensions. Pour cela, il fallait changer son orientation. Vers le Nord, le rocher fut taillé, comme le rappelle une inscription, derrière le clocher. Inscription traduite
" Par un travail opiniâtre
Et en pleine guerre
Mais avec la ferveur de Dieu très bon
Par le zèle et les grandes dépenses
Des Paroissiens de Conflans
Ce rocher a été taillé de tout côté
Et la Maison de Dieu entièrement
Réédifiée dès l'an du Seigneur 1700 "
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Contre-forts de l'église.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Le clocher fut en partie démoli en 1794 sur l’ordre du représentant en mission : Albitte. En 1804, on le reconstruisit comme il était auparavant, peut-être avec les pierres de la tour sarrasine. Ce double clocher à bulbe est atypique.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Sur le 3ème étage d’une tour quadrangulaire, s’élève une tour octogonale d’où s’échappe la voix grave du beau bourdon de Conflans, accompagné par les tintements clairs des trois autres cloches.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
La flèche est en bois et cuivre, les toits sont en ardoise.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Avec ses trois nefs, ses six grands piliers à plan cruciforme, supportant des voûtes à arêtes, ses grandes fenêtres, à plein cintre et à pierres de taille, l’église de Conflans est la sœur de toutes les autres églises de Tarentaise. C'est une église halle, toutes les nefs ayant la même hauteur.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Les voûtes d'arête de la nef sont ornées de caissons octogonaux à motifs de rosace. Les piliers sont massifs, les chapiteaux sont de type toscan, avec des frises supérieures étirées.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Les piliers sont massifs, les chapiteaux sont de type toscan, avec des frises supérieures étirées.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Les chapiteaux sont de type toscan, avec des frises supérieures étirées.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Le chœur. La porte du chœur en fer forgé est du début
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
La porte du chœur en fer forgé est du début du XVIIIe, et la barrière en marbre de Tamié.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Le chœur.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Le goût du temps voulait que l'on ornât le fond plat du chœur d'un monumental retable. Celui-ci fait penser à une scène de théâtre sacré, dont l'autel serait le centre. C'est l'idée qu'a lancée Bernin : l'autel est une architecture dont toutes les formes sont en mouvement. Mais ces principes ont été tempérés en passant les Alpes.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Le retable de l’église de Conflans est l’œuvre du sculpteur Claude-Antoine Marin, de Plumet, qui avait déjà édifié, soit seul, soit avec Jacques Clérant, les retables de Pussy, Rognaix, Doucy. Le travail fut terminé en 1711-1712, par Jacques Clérant, qui dora les sculptures de Marin. Cette dorure, mate et chaude à la fois, a surmonté les vicissitudes du temps ; elle a été très peu retouchée. Les deux tableaux du retable sont l’œuvre du peintre Bérengier, de Chambéry.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Ce retable, dont l’allure est plus équilibrée que certains autres retables de Maurienne et de Tarentaise, est pourtant encore peuplé de saints et d’anges.
La partie supérieure est réservée au tableau de l’Assomption de la Vierge au milieu des anges ; deux cariatides supportent un fronton épousant le plein cintre de la voûte, où plane une colombe, accompagnée de têtes d’anges, sortant des nuages. Sur les côtés, deux bustes en une décoration contournée. Ils représentent Philibert Rosset et sa femme Marguerite.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Au milieu, dans un cadre richement sculpté en plein bois, peint sur toile, Saint Grat, crossé et mitré, est en mouvement dans un décor d’orage, tandis que le démon, au loin, ricane.
Dans des niches, creusées sous de larges coquilles, au milieu de pans coupés, à droite, Sainte Philomène, à gauche, Saint Louis de Gonzague, par leurs gestes et leur allure, concourent à animer ce théâtre.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Le tabernacle, auquel manquent, à droite et à gauche, deux statues, (l’une de Saint Pierre, l’autre de Saint Paul), volées le 27 août 1959. Ce tabernacle porte une exposition, dont le couronnement est tenu par deux anges, qui remuent bras et jambes. Puis, par horreur du vide, le sculpteur a couvert les espaces nus de bouquets, rinceaux, vases, guirlandes, qui font du retable une véritable ciselure. sur la porte, l'Agnus Dei (agneau de Dieu).
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Les trois panneaux sont séparés par quatre grosses colonnes, bien galbées, bien dorées, autour desquelles s’enroulent symétriquement des rameaux fleuris, liés deux à deux par des nœuds de rubans ; coiffés de chapiteaux composites, elles supportent un entablement. Saint Louis de Gonzague.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Sainte Philomène.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Par souci de symétrie, une fausse fenêtre en trompe-l'oeil a été peinte sur le mur gauche.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Les stalles sont très simples. Elles sont l’œuvre de Breton (1711-1712), menuisier très consciencieux.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
La chaire à prêcher est due au ciseau de Jacques Clérant (1718), sculpteur aussi de la chaire de Beaufort et du retable de Champagny-le-Bas. Par- tout souffle un vent qui froisse les plis trop amples des vêtements, soulève les robes : la vie s’exprime par le mouvement. Saint Pierre et les évangélistes sont assis assez inconfortablement contre les angles des panneaux décorés de feuilles, de fleurs et d’écus- sons. Saint Pierre, bouche ouverte, est reconnaissable au trousseau de clefs liées par une cordelette ; à côté de Saint Matthieu, un ange a le doigt levé.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
La belle tête de bœuf de Saint Luc.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
La belle tête de bœuf de Saint Luc.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
et l’étrange lion de Saint Marc.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Au dossier, un Bon Pasteur semble ne pas sentir le poids de sa brebis. A ses côtés, deux adolescents, dont les longues tuniques flottent au vent, soutiennent le dais, chargé d’ornementations.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Le dais, chargé d’ornementations : guirlandes un peu lourdes pendant sur les bords et plus haut, assis sur la corniche, comme des gamins au bord d’un toit, six petits garçons, ornés d’ailes, habillés d’un chiffon tortillé. Le 1er tient un gros livre sur sa cuisse ; le 2ème bat la mesure avec conviction ;
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
le 3ème est flûtiste ; le 4ème et le 5ème jouent du violon et le 6ème (caché) chante. . Enfin, tout en haut, en apothéose, la Vierge en Assomption, sur une nuée de têtes d’angelots.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Les autels latéraux, élevés grâce aux fondations pieuses faites par les familles illustres de Conflans, évoquent un peu l'histoire seigneuriale du Bourg. Le premier, à droite en rentrant, dédié à Saint Pierre II de Tarentaise qui, avant d'être archevêque (1141-1174), fut le premier Abbé de Tamié (1132), est l'autel de la famille Perrier de La Bathie ; devise: "Non deficiam" et écusson, peints aux pieds de l'archevêque : d'azur avec un rocher d'argent en pointe et une étoile d'argent en chef.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Sur le tableau, Saint Pierre II de Tarentaise à gauche, avec, à droite, Saint Antoine. La devise de la famille Perrier de La Bathie, "Non deficiam", est sur l"écusson, peint aux pieds de l'archevêque : d'azur avec un rocher d'argent en pointe et une étoile d'argent en chef.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
L’autel de Saint François de Sales qui, de passage à Conflans, conseilla aux Conflarains d’y appeler les Capucins. Cette chapelle fut fondée en 1681 par Philibert Rosset.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Malgré le mauvais état de la toile, on devine François de Sales en extase. Deux livres fermés et un crâne dans l’évocation d’une vanité sont posés sur une table.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
La chapelle de la Vierge ou du Rosaire est une chapelle de confrérie. La confrérie du rosaire est érigée dès 1601 à Conflans.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Le tableau met en scène la Vierge Marie tenant dans ses bras l’Enfant Jésus. Marie remet le rosaire à saint Dominique, alors que l’Enfant tend une couronne d’épines à sainte Catherine de Sienne. La Vierge et l’Enfant ne sont pas placés au centre, mais sont sur la gauche, les deux autres personnages étant de ce fait en bas à droite. Sur l’autel est placée la statue en bois doré de la Vierge, elle est représentée marchant sur le serpent, symbolisant la nouvelle Eve.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Un grand Christ en bois occupe le mur de la 2ème travée, à gauche.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Un grand Christ en bois occupe le mur de la 2ème travée, à gauche.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Chapelle des Sts Apôtres Pierre et Paul.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Saint Pierre à gauche et saint Paul à droite.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Chapelle des Sts Apôtres Pierre et Paul. Les devises des familles Manuel de Locatel (Pugnæ paratio) et de Buttet (La vertu est mon but).
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Saint Grat. Selon un légendaire totalement fantaisiste rédigé XIIIe siècle par le chanoine Jacques de Curiis (mort en 1285), il aurait découvert en Palestine la tête de saint Jean Baptiste dans un puits, après que Salomé l'a fait décapiter. Il est représenté habituellement avec les signes épiscopaux, avec la tête de saint Jean Baptiste sur un plateau.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Statue saint sulpicienne, du XIXe. Anne et marie.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Statue saint sulpicienne, du XIXe. Saint Antoine de Padoue.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Chemin de croix.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Banc réservé.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
La tribune accueillait des pénitents blancs.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Les quartiers de la voûte de la tribune sont décorés de motifs symboliques religieux.
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Conflans et son Église baroque Saint-Grat.
Reconstitution des motifs de l'entrée, sous la tribune.
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Albertville : Parc Olympique.
A Albertville se tiennent les cérémonies d'ouverture et de clôture, les épreuves de patinage artistique et de vitesse... Pour cela, on aménage le Parc Olympique, autour de la célèbre vasque olympique. Les équipements sportifs sont pensés dès leur construction pour une réutilisation.
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Albertville : Parc Olympique.
La célèbre vasque olympique.
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Albertville : Parc Olympique.
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Albertville : Parc Olympique.
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Albertville : Parc Olympique.
La construction d'une halle de glace - aujourd'hui Halle olympique - est réalisée pour accueillir les épreuves de patinage artistique et de Short-Track (30 × 60 m). Celle-ci est aménagée pour recevoir 9 000 spectateurs. Une patinoire répondant aux mêmes normes a été montée pour accueillir les sessions d'entraînement des athlètes. Démontée après les Jeux, elle est reconstruite en 1994 sur la commune de Wasquehal, devenant la patinoire Serge Charles. La Halle olympique est aménagée pour rester un pôle sportif mais être aussi un pôle économique et culturel. Elle peut accueillir entre 3 500 et 5 500 spectateurs selon la configuration et le type de manifestation. La grande Salle de Spectacle entièrement modulable peut accueillir différents types d’événements et jusqu’à 9 200 spectateurs.
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Albertville : Parc Olympique.
La patinoire olympique (dimensions officielles).
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Albertville : Parc Olympique.
L'ovale de glace surnommé l'anneau de vitesse (400 × 12 m) est aussi conçu pour être temporaire. Le site peut accueillir 10 000 spectateurs, dont 2 000 sous abris. C'est la dernière olympiade où l'anneau de glace est disposé en extérieur. Après les Jeux, il est démonté et le stade est reconverti pour devenir un stade d'athlétisme.
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Albertville : Parc Olympique.
L'anneau de vitesse est devenu un stade d'athlétisme.
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Albertville : Parc Olympique.
Le mât des cérémonies (un axis mundis).
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Albertville : Parc Olympique.
Le mât des cérémonies (un axis mundis).
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Albertville : Parc Olympique.
La cérémonie d'ouverture des XVIe Jeux olympiques d'hiver débute le 8 février, à 17 h, et se déroule dans le théâtre des Cérémonies. La mise en scène est confiée au jeune chorégraphe, auteur de plusieurs spectacles lors du défilé du bicentenaire de la Révolution française en 1989, Philippe Decouflé, et à la Société Téléma.