Le Tramway du Mont-Blanc. Saint-Nicolas-de-Véroce. Saint-Gervais-les-Bains.
Le Nid d’Aigle par le Tramway du Mont-Blanc, le glacier de Bionnassay. L'église Saint-Nicolas-de-Myre à Saint-Nicolas-de-Véroce. Saint-Gervais-les-Bains : Église Notre-Dame-des-Alpes au Fayet et l'Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais.
Versant oriental du massif des Aravis, côté sud avec le mont Charvin, 2407 m, à gauche. A droite, derrière le bois, le col des Aravis.
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Tramway du Mont-Blanc.
Gare du Fayet.
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Tramway du Mont-Blanc.
En 1903, ils restent deux projets en lice, l'un favorable à Chamonix-Mont-Blanc (projet Fabre-Vallot), l'autre à Saint-Gervais (projet Duportal). Après des mois de tensions et de pressions en 1903-1904, le conseil général de la Haute-Savoie tranche le 9 juillet 1904 : le projet Duportal est retenu. La concession définitive est accordée le 3 août 1904. La Compagnie du tramway du Mont-Blanc (TMB) est fondée le 9 juin 1905. Le tracé, proche de celui que l'ingénieur en chef des Ponts et chaussées Souleyre avait proposé en 1897, est prévu le plus possible à l'air libre et exposé au sud, afin de participer à l'agrément des touristes et de profiter de la fonte plus précoce de la neige. Entre le Fayet et Saint-Gervais, le chemin de fer emprunterait une route départementale et un chemin vicinal, d'où une demande de concession sous le régime des tramways.
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Tramway du Mont-Blanc.
La voie est ouverte jusqu'au point extrême d'avancement des travaux le 1er août 1913. Une plate-forme provisoire et une buvette sont installées à cet endroit baptisé Nid d'Aigle (altitude : 2 372 m), et situé à environ 500 m en retrait du glacier de Bionnassay. Sa poursuite vers l'aiguille du Goûter puis vers le mont Blanc est compromise : les terrains sont bien plus difficiles, nécessitant la construction de nombreux et coûteux tunnels. De plus, il serait impossible de continuer à utiliser la traction à vapeur dans les tunnels ; l'électrification est donc nécessaire à la poursuite du chantier. Cependant, les finances de la compagnie excluent dans l'immédiat cette possibilité qui ne sera jamais reprise.
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Tramway du Mont-Blanc.
Gare de Saint-Gervais-les-Bains.
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Tramway du Mont-Blanc.
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Tramway du Mont-Blanc.
Le trajet est : Le Fayet (580 m), Saint Gervais (782 m), Motivon (1400 m), col de Voza (1653 m), Bellevue (1794 m) où s'arrête le tramway en hiver, Mont-Lachat (2115 m) et le Nid d'Aigle (2380 m), le terminus.
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Tramway du Mont-Blanc.
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Tramway du Mont-Blanc.
Le TMB utilise une voie métrique (écartement de 1 000 mm), qui est posée en rails Vignole. Au milieu, la crémaillère de type Strub ; elle est disposée sur 85 % de la longueur du parcours. La pente maximale serait de 25 %, les zones à forte pente étant équipées d'une crémaillère.
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Tramway du Mont-Blanc.
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Tramway du Mont-Blanc.
A gauche, le refuge du Goûter, puis le dôme du Goûter, l'aiguille de Bionnassay, l'aiguille de Tricot, l'arête de Ticot et la pointe inférieure de Tricot.
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Tramway du Mont-Blanc.
L'aiguille du Midi, le refuge du Goûter, le dôme du Goûter, l'aiguille de Bionnassay, l'aiguille de Tricot, l'arête de Ticot et la pointe inférieure de Tricot.
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Tramway du Mont-Blanc.
Au centre, l'aiguille du Midi.
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Tramway du Mont-Blanc.
L'aiguille du Midi.
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Tramway du Mont-Blanc.
La station de Motivon (km 4,510, altitude 1368 m.
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Tramway du Mont-Blanc.
Les rames sont composées d'une motrice et d'une remorque. Elles sont baptisées aux noms des trois filles du directeur du TMB en 1956 : Marie, Jeanne et Anne. Elles portent maintenant une livrée unicolore : bleue pour Marie, rouge pour Jeanne et verte pour Anne. Le matériel électrique, livré en 1957, dérive du matériel réalisé pour le chemin de fer du Montenvers en 1954. Il a été construit en France par Decauville.
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Tramway du Mont-Blanc.
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Tramway du Mont-Blanc.
Le refuge du Goûter, le dôme du Goûter, le piton des Italiens, l'aiguille de Bionnassay, l'aiguille de Tricot, l'arête de Tricot et la pointe inférieure de Tricot.
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Tramway du Mont-Blanc.
Le refuge du Goûter, le dôme du Goûter, le piton des Italiens, l'aiguille de Bionnassay, avec, en-dessous le glacier. Sous le refuge du Goûter, on aperçoit le refuge de Tête Rousse.
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Tramway du Mont-Blanc.
A gauche, le refuge du Goûter, à droite, le piton des italiens.
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Tramway du Mont-Blanc.
Le lac, au pied de la langue terminale du glacier de Bionnassay. Cette dernière est entièrement recouverte de moraines : les glaciologues parlent alors d'un glacier noir.
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Tramway du Mont-Blanc.
Le glacier noir au pied du mont Vorassay, 2299 m et le col du Tricot, 2120 m. Derrière le mont Joly, 2525 m.
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Tramway du Mont-Blanc.
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Tramway du Mont-Blanc.
Le col du Tricot entre le mont Vorassay, 2299 m et la pointe inférieure de Tricot, 2830 m.
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Tramway du Mont-Blanc.
Au fond, le versant oriental du massif des Aravis avec, à gauche, le mont Charvin, 2407 m, puis le col des Aravis et, au centre, la pointe Percée, 2750 m, le point culminant de la chaîne.
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Tramway du Mont-Blanc.
A droite, la chaîne des Fiz.
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Tramway du Mont-Blanc.
L'arête de Tricot et la pointe inférieure de Tricot.
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Tramway du Mont-Blanc.
Le glacier noir au pied du mont Vorassay, 2299 m et le col du Tricot, 2120 m. Derrière, le mont Joly, 2525 m, à gauche la pointe Inférieure de Tricot, 2830 m.
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Tramway du Mont-Blanc.
Terminus, tout le monde descend.
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Le Nid d’Aigle.
La gare, le massif des Aravis et la chaîne des Fiz.
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Le Nid d’Aigle.
Sur le chemin du Nid d'Aigle.
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Le Nid d’Aigle.
L'aiguille de Bionnassay, l'aiguille de Tricot, l'arête de Tricot.
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Le Nid d’Aigle.
L'arête de Tricot et la pointe inférieure de Tricot.
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Le Nid d’Aigle.
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Le Nid d’Aigle.
A gauche, le refuge.
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Le Nid d’Aigle.
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Le Nid d’Aigle.
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Le Nid d’Aigle.
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Le Nid d’Aigle.
Le glacier de Bionnassay.
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Le Nid d’Aigle.
Le glacier de Bionnassay.
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Le Nid d’Aigle.
Le glacier de Bionnassay.
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Le Nid d’Aigle.
Le glacier de Bionnassay.
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Le Nid d’Aigle.
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Le Nid d’Aigle.
Grassette.
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Le Nid d’Aigle.
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Le Nid d’Aigle.
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Le Nid d’Aigle.
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Le Nid d’Aigle.
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Le Nid d’Aigle.
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Le Nid d’Aigle.
Le mont Vorassay, 2299 m et le col du Tricot, 2120 m
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Le Nid d’Aigle.
Au revoir, le glacier....
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Le Nid d’Aigle.
Chaîne des Fiz. A gauche, le Prarion, 1900 m, avec, au pied, la station de Bellevue, 1794 m.
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Le Nid d’Aigle.
Partie Nord du massif des Aravis.
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Le Nid d’Aigle.
Au fond, le massif des Aravis. A gauche, le mont Vorassay, 2299 m, et le col du Tricot, 2120 m, derrière le mont Joly, 2525 m
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Le Nid d’Aigle.
A gauche, pointe inférieure de Tricot, 2830 m, le col du Tricot, 2120 m, le mont Vorassay, 2299 m, et derrière le mont Joly, 2525 m.
L’église est reconstruite entre 1725 et 1729 avec le soutien des fondations des anciens colporteurs expatriés aux Allemagnes comme les familles Genamy et Revenaz. La nouvelle église orientée nord-sud, est consacrée par Monseigneur Biord, Evêque de Genève, le 17 juillet 1766. Elle fut construite par des artistes italiens provenant du Val Sesia, en lieu et place d’une très ancienne église qui menaçait de tomber en ruine.
La restauration de 2005-2008 lui a redonné son lustre du 18e siècle. Sa simplicité et sa sobriété tranchent avec un intérieur éclatant de couleur et de beauté. L'édifice est en croix latine, à coupole basse sur la croisée du transept, avec une nef unique. Les 4 ferrures de soutènement aux angles de la façade marquent la date de construction : 1727.
>La façade est protégée par un vaste auvent, et au-dessous, elle est traversée par un entablement en stuc. Cet entablement et la frise qui court dessous semblent reposer sur deux pilastres peints dont on ne voit que les chapiteaux corinthiens. Au-dessus, s’ouvre un oculus. Dans la partie inférieure, une serlienne et un grand porche sont mis en valeur. Les baies de la serlienne sont séparées par deux colonnes doriques dans le même tuf que les encadrements .
Le porche est une œuvre de Joseph Nambride, maître maçon de Sixt près de Samoëns. Bâti dans le même tuf que la Serlienne, il est formé de deux longues colonnes lisses posées sous de hauts soubassements et coiffées de chapiteaux doriques. Le Fronton brisé laisse une ouverture vers le ciel, Royaume de Dieu. Au centre du fronton brisé, la statue en bois polychrome du Bon Pasteur, portant sur ses épaules la brebis égarée .
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Saint-Nicolas-de-Véroce
A gauche, saint Pierre, premier pape, qui a reçu de Jésus la responsabilité de la future chrétienté.
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Au centre du fronton brisé, la statue du Bon Pasteur, portant sur ses épaules la brebis égarée.
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A droite saint Paul, dans une attitude désinvolte typique de l'art populaire. Après sa conversion sur le chemin de Damas vers l'an 36, il devint un fervent apôtre du Christ et nous laissa ses épîtres destinées à encourager les Eglises naissantes et à soutenir leur foi.
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Le portail, qui serait d’Albertini, est encadré par deux colonnes en tuf. Le portail comporte quinze panneaux de bois aux encadrements bien affirmés, décorés de losanges et de croix diverses.
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Un panneau du portail.
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Deux panneaux de bois aux encadrements bien affirmés, décorés de losanges.
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Le décor de l’auvent, création du peintre Gabriel, trouve sa place entre les pièces de charpente de couleur sang de bœuf comme le portail de la façade. Le décor a été peint sur des toiles marouflées. De chaque côté, des fenêtres ouvrent sur le ciel, dans la pure tradition baroque. Le panneau central oublie la Trinité pour représenter Dieu le père avec la Colombe de l’Esprit Saint dans un ciel ouvrant sur la lumière. On retrouve là le «trompe-l’œil» caractéristique du baroque.
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Le retable de Jacques Clérant (1698) de l’ancienne église est remplacé par celui d’Albertini en 1771. Il sera légèrement retouché au début du XIXème siècle par des adjonctions néo-classiques. Deux piédroits de deux étages de hauteur inégale sont peints de manière à imiter des marbres polychromes. Au-dessus des piédroits sont posés des chapiteaux doriques aux tailloirs proéminents : ce sont les supports d’un arc surbaissé qui ferment l’espace du haut. Ce faux porche est surmonté d’un dais en pourpre majestueux en forme de dôme.
Nous avons là un enseignement théologique typique dans l'art baroque, avec 3 étages distincts, un triptyque, dont le sens de lecture se déroule du bas vers le haut, soit du paroissien vers le royaume de Dieu:
1er étage, en bas : le maître-autel, avec le tabernacle doré fabriqué à Milan, où l'on garde les hosties consacrées. L’Autel représente à la fois la table du banquet, la pierre du sacrifice, le tombeau où le corps du Christ séjourna trois jours.
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Le plan intermédiaire, des saints sont donnés en modèle. À gauche, saint Roch : il vécut au XIVe siècle. Atteint par la peste alors qu’il soulageait les malades, il fut nourri par son chien.
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A droite, saint Etienne, le premier diacre. Il mourut lapidé (actes ch.7). Il tient la palme des martyrs. Les colonnes torsadées du baroque sont remplacées par des colonnes droites du néoclassique. les guirlandes sont décoratives et n'ont plus un sens spirituel. Entre les colonnes, on a des guirlandes style rococo.
Au centre, le tableau a été exécuté par Antoine Herzog, peintre actif à Vienne (Autriche), en 1733 représente un majestueux saint Nicolas, revêtu de ses insignes épiscopaux. Dans le ciel doré (et non bleu, façon de signaler que c'est le ciel de l'éternité, hors de l'espace et du temps) se tient la Trinité : Dieu le Père en bleu, le Fils Jésus en rouge, et l'Esprit sous la forme d'une colombe. La main du Christ indique la terre, trois anges, messagers de Dieu, font le lien entre Dieu et les hommes. Sous les nuages, le ciel est bleu : on est dans le domaine terrestre. Au centre, saint Nicolas, qui apaise la tempête, dote trois jeunes filles pauvres avec les boules d'or qu'un ange lui tend, et ressuscite les trois petits enfants du saloir du boucher. La peinture est entourée des statues calmes et massives, de saint Roch et saint Etienne.
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3ème étage : tout en haut, à gauche, l'archange Raphaël tient par la main un enfant. Les pots à feu sont remplacés par des pots à fleurs.
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L’archange Gabriel à droite.
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Le Dieu transcendant et abstrait est représenté par un triangle avec un œil en son centre au sommet de la pyramide. Il est entouré d'un tourbillon d’anges et de nuages. Dans le décor baroque, les nuages signifient que la lumière divine est cachée aux yeux des hommes comme par des nuées. Les anges percent les nuages pour apporter cette lumière sur terre. Sous le dais, la Colombe représente le Saint-Esprit, soit le souffle de Dieu qui fait vivre les chrétiens.
Les stalles pour les chantres, qui étaient des villageois.
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L’autel actuel, type Vatican II, face au peuple, vient de la chapelle des Plans, et est garni d'un antependium (face visible de l'autel) en cuir de Cordoue repoussé polychrome.
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Le décor de la voûte a été peint en 1856 par Joseph et Laurent Avondo, avec un fond bleu très caractéristique. Le dessus de l’autel montre la scène centrale de la Pentecôte entouré de la Résurrection à gauche et de l'Ascension à droite.
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Pentecôte. C'est l'envoi en mission des apôtres illuminés par l'Esprit Saint sous la forme d'une colombe.
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La Résurrection.
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L'Ascension.
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Un impressionnant Christ en croix, illuminé par des rayons, est suspendu sous la voûte, à l'entrée du chœur : il signifie que la mort n'est pas le terme vers lequel s’achemine la vie, mais que la croix est le passage pour entrer dans la vie glorieuse de Dieu.
Dans le Chœur, le Sacrifice d’Isaac du médaillon central est entouré de 4 tableaux qui présentent les mystères de l’incarnation : la Nativité, le Christ en croix, l'Annonciation, Jésus au jardin des oliviers.
Au centre de la fausse coupole octogonale, à la croisée du transept, la « Glorification de saint Nicolas » est plus majestueuse que jamais, entourée de 4 épisodes de la vie de saint Nicolas. Saint Nicolas est choisi comme Evêque de la ville de Myre. Saint Nicolas dote trois jeunes filles pauvres pour les sauver de la prostitution. Saint Nicolas apaise la tempête. Saint Nicolas sauve de la mort trois officiers. Cette Glorification du saint que l’on voit, au centre, entrer au ciel où l’introduisent des anges est une évidente réminiscence de l’art baroque.
Saint Nicolas apaise la tempête, il dote trois jeunes filles pauvres pour les sauver de la prostitution, il est choisi comme Evêque de la ville de Myre.
Au dessus de la nef, la Cène de Léonard de Vinci est reprise dans un médaillon quadrilobé, entouré de quatre allégories des Vertus Théologales : la charité (avec l'enfant dans ses bras), la religion (l'Eglise s'appuie sur la Croix et les livres Saints), l’espérance (avec l'ancre) et la foi (avec les yeux bandés et portant un flambeau).
A la croisée du transept, deux autels, en oblique,avec leurs colonnes torses à dominante rouge. A gauche, l'autel dédié à saint Martin, évêque de Tours au 4eme siècle. Les colonnes baroques sont là pour montrer que Dieu est relation : l'une tourne vers le bas, l'autre vers le haut.
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A la croisée du transept, deux autels, en oblique,avec leurs colonnes torses à dominante rouge. A droite, celui des Ames du Purgatoire (le Christ, aidé par Marie et les anges, délivre les âmes et les entraîne à sa suite).
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Le Christ, aidé par Marie et les anges, délivre les âmes et les entraîne à sa suite
Dans le transept gauche : l'autel du Rosaire. Les colonnes torsadées garnies de pampre de vigne, représentation symbolique et incontournable dans l'art baroque, qui préfère les lignes courbes aux lignes droites.Notre Dame du rosaire se trouve au-dessus des nuages, donc dans la sphère céleste.
Les quinze petits médaillons sur le tableau représentent les 15 mystères de la vie de Marie : 5 joyeux (L'Annonciation de l'Ange Gabriel à la vierge Marie ; La Visitation de la vierge Marie à sa cousine Elisabeth ; La Naissance de Jésus ; La Présentation de Jésus au Temple de Jérusalem ; Le Recouvrement de Jésus au Temple de Jérusalem) , 5 douloureux (L'Agonie de Jésus au jardin des oliviers ; La Flagellation de Jésus ; Le Couronnement d'épines de Jésus ; Le Portement de la Croix de Jésus ; La Crucifixion de Jésus et la mort de Jésus sur la Croix) et 5 glorieux (La Résurrection de Jésus : L'Ascension de Jésus au Ciel ; La Pentecote : la descente du Saint-Esprit ; L'Assomption de la vierge Marie au Ciel ; Le Couronnement de la vierge Marie au Ciel).
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Plafond de l'autel du Rosaire.
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Dans le transept droit : l'autel dédié à saint François de Sales (1567-1622). Evêque de Genève, exilé à Annecy, il fut un fervent défenseur de l'Eglise Catholique et il empêcha la Savoie de devenir calviniste.
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Plafond de l'autel de saint François de Sales.
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Un entablement, dont la frise est peinte de rinceaux et d'angelotss circule tout autour de l’édifice, avec un traitement plus soutenu vers le chœur. Cet entablement sépare le paroissien sur terre, du royaume de Dieu. Les cannelures sont en trompe-l'oeil.
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Les croix de consécration d’origine ont été recouvertes au XIXème. Ces douze croix ont été reprises pour retrouver leur éclat. Celle du haut est surmontée de la couronne de Savoie.
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La frise baroque est le seul décor d’origine, de 1751, resté en place. Cette frise colorée est animée de petits anges entrelacés de rinceaux bleus, rouges, jaunes et verts.
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Les anges des piliers sont entourés d’un drapé.
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D’autres anges portent des fleurs ou des grappes de raisins et des épis de blé. Les vitraux sont en verre blanc, dans l’esprit du baroque de l’époque, pour ne pas détourner l’attention du chœur et de son retable.
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Saint-Nicolas-de-Véroce
Des anges musiciens tenant de longues trompettes, encadrent le chœur.
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Des anges musiciens tenant de longues trompettes, encadrent le chœur.
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La petite chaire de 1715, qui date de la première église, avait été déplacée sur la droite. Elle retrouve sa place, avec son petit escalier d’accès creusé dans le mur de la nef, d’où l’on peut accéder depuis le transept du couchant.
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Le chemin de croix.
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Le chemin de croix.
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Deux tableaux se font pendants : La mort de Saint Joseph à gauche et Le Miracle de Saint François de Sales à droite. Ces deux œuvres, récemment restaurées et inscrites au titre des Monuments Historiques, datent de la première moitié du 18e siècle. Ce sont des copies de tableaux que l'on peut dans deux églises de Vienne en Autriche. Les œuvres originales ont été réalisées par Johann Michael Rottmayr. François de Sales guérit un enfant malade, on lui attribua de nombreux miracles de guérison.
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La mort de saint Joseph
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Joseph, patron de la bonne mort, est représenté entouré de Jésus et de Marie, un groupe d'angelots s'envolant vers le ciel.
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Un confessionnal.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Le village du Fayet se développe progressivement autour du parc thermal et de la gare ferroviaire, jusqu’à devenir une paroisse indépendante, sous l’impulsion del'évêque d'Annecy, en 1929, regroupant les Plagnes (commune de Passy), Le Fayet (commune de Saint-Gervais) et une partie de Domancy. Il est donc décidé de construire une nouvelle église pour cette nouvelle paroisse. Décidé en 1934 par le nouveau curé de l'époque l'abbé Domenget, c’est une église de plan traditionnel construite de 1936 à 1938 par l’architecte savoyard Maurice Novarina qui réalise ici sa deuxième église dans le style dit de régionalisme modernisé. Elle a été consacrée par SE monseigneur de La Villerabel sous le vocable de Notre-Dame-des-Alpes le 26 juin 1938..
Dédiée à Notre-Dame-des-Alpes, l’église a été construite entre 1935 et 1938 par l’architecte Maurice Novarina. Acteur majeur du renouveau de l’art sacré au XXe siècle, Novarina imagine une église moderne qui utilise des éléments de l’architecture traditionnelle des chalets savoyards.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Maurice Novarina décide d'intégrer l'église dans le milieu montagnard savoyard par les formes : toits bas comme les chalets, clocher ressemblant à une cheminée et renfermant trois cloches, portail enfoncé dans la façade. Il choisit, comme à Vongy et au plateau d'Assy, des matériaux du pays : granite et pierres de la région pour les murs, chêne pour la charpente et la voûte, ardoises pour le toit.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Le clocher rappelle les vieilles cheminées savoyardes.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures extérieures sur la façade de l'église sont de François Baud.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures extérieures sur la façade de l'église sont de François Baud.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures extérieures sur la façade de l'église sont de François Baud.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures extérieures sur la façade de l'église sont de François Baud.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures extérieures sur la façade de l'église sont de François Baud.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures extérieures sur la façade de l'église sont de François Baud.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures extérieures sur la façade de l'église sont de François Baud.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
En Suisse, le Groupe de Saint-Luc et Saint-Maurice est fondé en 1919 par Alexandre Cingria avec François Baud, Marcel Feuillat, Marcel Poncet et Georges de Traz. Le groupe se définit comme «une société qui a pour but de développer l’art religieux». Dans l’entre-deux-guerres, le Groupe de Saint-Luc participe à la construction, la restauration et la décoration de plus de 70 églises en Suisse. Les réalisations du groupe sont remarquées par Maurice Brillant dans son livre L’Art chrétien en France au XXe siècle et par Joseph Pichard dans sa monographie L’art sacré moderne. Dans ce contexte, l’église Notre-Dame des Alpes est un exemple intéressant de collaboration entre des artistes français (l’architecte savoyard Maurice Novarina, les maîtres-verriers parisiens Jean Hebert-Stevens et Jean Gaudin), et suisses (le peintre genevois Alexandre Cingria, le peintre valaisan Paul Monnier, les sculpteurs genevois François Baud et Marcel Feuillat). Ce travail est d’autant plus important qu’il constitue la seule réalisation du groupe de Saint-Luc à l’étranger.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Dans la décision de la commission d’architecture religieuse de l’évêché d’Annecy, qui a étudié le 9 février 1935 les projets présentés pour Le Fayet, on perçoit ce désir du clergé de construire une église contemporaine et non une copie d’un temple ancien. Le projet de Novarina est choisi parce qu’il «prévoit l’intérieur moderne traité selon la conception actuelle», qu’il
s’harmonise «très bien avec le cadre local»
et «présente une heureuse homogénéité d’architecture moderne». La future église de
Novarina sera «une œuvre remarquable dont le caractère principal est
d’être régional [...]. L’architecture s’est inspirée de la nature majestueuse du cadre.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les fresques du chœur ont été réalisées par Paul Monnier. L'arc représente saint Guérin à gauche et saint Bernard de Menthon à droite. L'autel du chœur est en jaspe.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Saint Guérin.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Saint Bernard de Menthon.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Dans le chœur, le peintre genevois Paul Monnier réalise à la cire d'abeille la grande peinture murale représentant la Vierge au Rocher, entourée des saints liés à la Savoie et à la montagne. Nous pouvons y voir de gauche à droite : François Jaccard, Boniface de Cantorbéry, Marguerite de Valois, Jean d'Espagne, Humbert de Savoie, saint François de Sales, Jeanne de Chantal, Anthelme de Chignin, Louise de Savoie, le père Favre, Amédée de Savoie, Jeanne-Antide Thouret. Le tout est éclairé par un puits de lumière venant de la voûte de l'église.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les vitraux sont de Paul Bony et d'Alexandre Cingria. Les maîtres-verriers Jean Hébert-Stevens et Jean Gaudin des ateliers Gaudin de Paris en ont tiré des ensembles de vitraux faits de morceaux de verre joints au ciment ce qui est novateur pour l'époque de leurs construction. A l’époque, pour désigner cette technique on parlait plutôt de «mosaïques de verre» ou de «mosaïques transparentes». Ces vitraux illustrent, à gauche, la vie de la Vierge Marie : l'Annonciation avec dans les trois vitraux centraux de la rangée du bas, Marie, la colombe du Saint Esprit et l’archange Gabriel,
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les contraintes imposées par l’architecte pour les vitraux sont assez difficiles. Alexandre Cingria doit décorer 36 fenêtres inscrites dans le pignon de la façade, 6 fenêtres pour les deux autels de dévotion et 80 fenêtres pour les 8 travées de la nef, toutes carrées et larges de 50 cm environ. Ces exigences sont très probablement liées au prix des vitraux dits «décoratifs», moins chers que les vitraux à figures. Il réduit le nombre des personnages par vitrail et les représentent en gros plan. L’artiste les place toujours dans les trois vitraux centraux de la rangée du bas. Ces trois vitraux centraux sont entourés de vitraux décoratifs («les Croix», «le Monogramme du Christ», «une étoile»…) qu’on retrouve répétés dans toutes les travées. «Le Mariage de la Vierge» : les vitraux latéraux de la Vierge et de Saint Joseph sont prolongés dans le vitrail central par la représentation de leurs mains unies par le prêtre.
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«L’adoration des bergers» avec les deux bergers encadrant la Vierge à l’enfant.
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l'Adoration des Mages. La Vierge et Jésus au centre, à gauche, un mage et deux mages à droite.
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Les vitraux de droite illustrent des épisodes de la vie de Jésus : scène lorsqu'il retrouve ses parents. Au centre, Jésus, les bras écartés, ses mains se trouvant dans les deux autres vitraux représentant Marie à gauche et Joseph à droite.
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Le Calvaire. Ici aussi les deux mains du Christ, portant les stigmates sont dans les deux vitraux adjacents, Saint Jean, à gauche et la Vierge à droite.
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La Pentecôte : le vitrail décoratif central de la rangée supérieure, représentant le Chrisme, est même intégré à la scène : les apôtres Pierre et Paul et la Vierge sont tournés vers le ciel pour recevoir l’Esprit Saint (une langue de feu figure en haut de chacun des trois vitraux).
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L'Assomption. Les deux bras du Christ sont tirés vers le haut par deux anges.
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Pour les autels de dévotion, constitués chacun d’une rangée de trois vitraux dont un seul à personnage, Cingria reprend cette organisation centrée sur une scène ou un portrait. Sainte Thérèse et Saint Antoine de Padoue sont entourés de vitraux décoratifs abstraits qui semblent fonctionner à la manière du fond doré des mosaïques byzantines.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Pour les autels de dévotion, constitués chacun d’une rangée de trois vitraux dont un seul à personnage, Cingria reprend cette organisation centrée sur une scène ou un portrait. Sainte Thérèse et Saint Antoine de Padoue sont entourés de vitraux décoratifs abstraits qui semblent fonctionner à la manière du fond doré des mosaïques byzantines.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les 36 fenêtres inscrites dans le pignon de la façade. "Le soleil eucharistique".
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Les 36 fenêtres inscrites dans le pignon de la façade. "Le soleil eucharistique".
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures intérieures sur bois sont de Jean Constant Demaison sur les deux ambons et le chemin de croix.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures intérieures sur bois sont de Jean Constant Demaison sur les deux ambons et le chemin de croix.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures intérieures sur bois sont de Jean Constant Demaison sur les deux ambons et le chemin de croix.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures intérieures sur bois sont de Jean Constant Demaison sur les deux ambons et le chemin de croix.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures intérieures sur bois sont de Jean Constant Demaison sur les deux ambons et le chemin de croix.
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Les sculptures intérieures sur bois sont de Jean Constant Demaison sur les deux ambons et le chemin de croix.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures intérieures sur bois sont de Jean Constant Demaison sur les deux ambons et le chemin de croix.
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Saint-Gervais-les-Bains : Eglise Notre-Dame-des-Alpes au Fayet.
Les sculptures intérieures sur bois sont de Jean Constant Demaison sur les deux ambons et le chemin de croix.
L'église est dédiée à saint Gervais, martyr du Ier siècle, avec son frère jumeau saint Protais. L'église actuelle, de style baroque, est édifiée sur l'emplacement d'une église primitive du XIIème siècle. Jean de la Vougniaz et Pierre de L'Esglise, « maîtres architectes et tailleurs de pierre », originaires de La Riva en Valsesia, sont à l'origine de la nouvelle église construite à la fin du XVIIe siècle. L'ensemble sera restauré par de gros travaux entre 1954 et 1959. La façade orientée à l'Est vers le village est coupée en panneaux par quatre pilastres. L'entrée principale, est protégée par un auvent richement décoré de motifs peints.
Le portail à ouverture plein cintre est surmonté d'un fronton et d'une niche abritant la statue de la Vierge. De chaque côté du portail un médaillon peint représentant Saint Gervais (à gauche) et Saint Protais (à droite). La serlienne (fenêtre triple) ouvre sur le buffet d'orgue qui se trouve derrière.
Le clocher, repose sur les fondations du XIIème siècle. Il sera détruit par la foudre en 1792 et refait en 1819, sous la restauration Sarde, dans le style savoyard du clocher à bulbe.
La base du clocher doit être une ancienne fortification médiévale du XIe-XIIe siècle, type tour carrée, contrôlant le passage obligé du premier pont du Diable. Elle est restaurée en clocher à la fin du XVe siècle après 1471. L'édifice est incendié par la foudre en 1792. Sa reconstruction, envisagée dès 1806, n'a finalement été entreprise qu'en 1819 sous la Restauration sarde, par l'architecte Amoudruz qui dessina ce clocher à bulbes.
Sur la façade sud, il y a un très beau cadran solaire, rénové en 1991, par Annick Terra-Vecchia à l’initiative du club « Histoires et traditions locales » avec l’aide matérielle de la commune
C'est un bâtiment de type halle, qui s’articule autour de trois nefs, séparées par des piliers d’arêtes qui forment quatre travées et mènent au chœur. La restauration de l’église en 2016 a permis de retrouver les différentes strates de décors qui se sont succédées sur les murs. Leur étude attentive a permis de déterminer un parti-pris de restitution général, correspondant à la période de construction de l’église. C’est ainsi que murs et voûtes ont été badigeonnés d’un enduit clair, mettant en valeur les motifs originaux présents sur les piliers, clés de voûte, et le garde-corps de la tribune. Le chœur, plus étroit que la nef, ne comporte que deux travées. Son entrée est marquée par la présence d’une « poutre de gloire » portant uniquement un monumental crucifix en bois du XVIIIe siècle (derrière le lustre).
Le maître-autel en forme de tombeau, porte au centre en relief, les insignes des pouvoirs pontificaux et épiscopaux. La porte du tabernacle est ornée d’un pélican, symbole de l’Eucharistie. Le retable principal date de 1822. Il est l’œuvre du sculpteur Luxembourgeois Jean Eichorne aidé de Jacobus Passerat. La polychromie d’époque, dans laquelle dominaient les tons de bleu, rouge et vert, répondait alors aux couleurs des clés de voûtes, des arcades et de la tribune qui ont été redécouverts et restitués à l’occasion des travaux de restauration de l’église en 2016.
L’incendie de 1792 ayant noirci et brûlé une partie du retable a entraîné sa restauration en 1822 par l’artiste Jean Eichron, modifiant la polychromie initiale. Les colonnes sont alors ornées du motif de faux-marbre jade qui subsiste encore aujourd’hui.
Le tableau central, protégé au titre des monuments historiques, représente l’apparition d’une Vierge à l’enfant aux deux saints protecteurs Gervais et Protais et à saint Bernard des Alpes. L’étage intermédiaire associe les martyres Gervais, Laurent, Etienne et Protais. Enfin, l’étage supérieur figure Moïse et Aaron encadrant la Trinité.
Les autels latéraux, dédiés à notre Dame du Rosaire et François de Sales, semblent dater de la restauration de 1822, tout comme le Christ de la poutre de Gloire, d’une belle facture d’inspiration renaissance.
Les autels latéraux, dédiés à notre Dame du Rosaire et François de Sales, semblent dater de la restauration de 1822, tout comme le Christ de la poutre de Gloire, d’une belle facture d’inspiration renaissance.
Saint Augustin et Saint Ambroise. La chaire a fait l'objet d'un remontage dans les années 1970. A l'occasion de déplacement il n'a pas été possible de réintégrer le dosseret et l'abat-voix. Des têtes de séraphins ornant la cuve ont été volés en 1999.
La première travée est surmontée d’une tribune qui accueille un orgue depuis 1931 de la célèbre maison Cavaillé-Coll. Il comporte alors 11 jeux et fut inauguré par le maître Marcel Dupré. Deux types de vitraux se juxtaposent dans l’église de Saint-Gervais.
Au niveau de la première travée et sur la façade principale de l’église, cinq vitraux, ornés de formes géométriques, témoignent de ta restauration de l’église en 1876. A la faveur des travaux de restauration de 2016, ils ont été déposés et entièrement restaurés.
La restauration de 2016 a permis de mettre en œuvre un programme contemporain de vitraux, imaginé par l’un des plus célèbres artistes verriers contemporains, le Père Kim en Joong. Cet artiste d’origine coréenne, formé à l’école des beaux-Arts de Séoul, choisit à l’âge de 30 ans de se convertir au Christianisme et d’entrer dans l’Ordre des Dominicains.
Kim en Joong peint ses motifs colorés directement sur les vitrages, à l’aide de lourds pinceaux de calligraphe chargés d’une poudre d’émail mélangée à un liant très fluidifiant. La cuisson à 650 degrés des neuf vitraux de Saint-Gervais a ensuite été réalisée dans les prestigieux ateliers Loire à Chartres et Derix à Taunussteinen (Allemagne).
Le programme décoratif développé par le Père Kim sur les baies de l’église de Saint-Gervais permet de lui donner une nouvelle dimension, à la fois spirituelle et esthétique. Il convie visiteurs et fidèles à un dialogue, entre pensée contemporaine non religieuse et tradition chrétienne. Ces lumières nouvelles, ces couleurs tranchées, qui éclairent désormais la nef et le chœur de l’église, entrent harmonieusement en résonnance avec les origines baroques de l’édifice, métamorphosant, au gré de la course journalière du soleil, les murs sobres du lieu autant que rassemblée des fidèles.