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Au registre inférieur, Marie,
ensevelie depuis trois jours au tombeau, est veillée par les douze apôtres.
Pourtant, selon la légende, Thomas ne serait arrivé que plus tard. Le
Christ vient la chercher, accompagrné de ses anges, toujours présents
dans les scènes glorieuses. Ils s'apprêtent ici à soulever Marie dans
son linceul. Comme à Paris, et contrairement à la représentation la plus
fréquente et la plus ancienne (Senlis, vers 1180), la scène de la mort
- on parlait de Dormition - est omise. Au registre supérieur, la Vierge
est assise sur le même trône que son fils et à sa droite ; elle joint
les mains sans s'incliner. Ces détails montrent quel rang élevé on lui
attribue. Le Christ la bénit. Deux -anges, en haut du tympan, lui remettent
une couronne. Entre eux, l'Agneau de l'Apocalypse porte la croix. Sous
l’agneau, un croissant de lune : Belle comme la lune, dit un poème d'Hennann
Contract (+ 1054).