René Rimbert
1896-1991
Le Douanier Rousseau montant vers la gloire et entrant dans la postérité
1926
Huile sur toile
René Rimbert se fait remarquer au Salon des Indépendants de 1926 avec cette toile, conçue comme un hommage vibrant au Douanier Rousseau. On y reconnaît bien le peintre moustachu en ascension vers les nuées où l’attendent Ingres, Delacroix, Courbet, Cézanne et Renoir. Le ciel d’un bleu limpide et les branches s’élevant vers les nuages rappellent aussi les paysages de Rousseau. Tout en bas de ce format très vertical, on aperçoit Rimbert lui-même jouant de la flûte derrière une fenêtre. Il trace ainsi une filiation entre lui et le Douanier tout en reconnaissant ce dernier comme un maître à part entière. C’est pour cette raison qu’il est associé, dans les années qui suivent, aux expositions de peintres
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Les Grands Peintres Naïfs.
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Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1968
La Boucherie
1940
Huile sur toile.
La Boucherie est une scène de vie quotidienne à Château- Renault, la ville natale de Bauchant Elle est peinte en 1940, au début des restrictions alimentaires mises en place sous l'Occupation. Le pain, le fromage et la viande sont les premières denrées concernées. Les carcasses dominent la composition. On reconnaît ensuite la bouchère près du billot, le capitaine des pompiers avec son chien, une notable discutant le prix de sa commande. Le choix du sujet et l'attention portée aux détails—les briques apparentes derrière la peinture écaillée, les maisons à colombage visibles derrière la fenêtre—respectent les codes de la peinture de genre, celle du XVIIe siècle hollandais ou encore celle des frères Le Nain que l’exposition «Les martres de la réalité» avait remis à l’honneur en 1934.
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Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
Bouquet pour Dina
1957
Huile sur bois
André Bauchant est l’un des premiers artistes exposés par Dina Vierny. La collectionneuse se familiarise avec • son œuvre pendant les années dé guerre, chez Louis Carré et Jeanne Bûcher. Lorsqu’elle ouvré sa galerie eh 1947, elle montre ses toiles avec celles de ses peintres abstraits favoris, Serge Poliakoff et Vassilÿ Kandinsky. Elle reçoit de nombreuses personnalités, parmi lesquelles André Breton, qui aurait dit de Bauchant: «sa peinture prête au rêve». : Jusqu’à la mort du peintre en 1958, elle lui rend régulièrement visite en Touraine. Le vieil homme dédie cette œuvre à sa protectrice peu de temps avant son décès, en 1957, année où il lui cède son fonds d’atelier.
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Les Grands Peintres Naïfs.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Jean Eve 1900-1968
Le Sacré-Cœur de Montmartre de face
1946
Huile sur toile
Louis Vivin
1861-1936
Paris, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
1930
Huile sur toile
Les paysages urbains de Vivin se divisent en plusieurs séries: églises, gares, portes de Paris... À chaque fois, le monument est représenté selon plusieurs points de vues contradictoires, dans une vision cubiste dans l’esprit et enfantine dans la lettre. Le souci du détail rend la scène presque irréelle : chaque pierre et chaque massif de fleurs sont soigneusement délimités, avec une netteté qui n’est pas celle de l’expérience quotidienne mais plutôt celle du rêve. Ici, le même personnage répété plusieurs fois semble gravir les marches montant au Sacré-Cœur. En résulte une étrangeté qui n’a pas échappé à Wilhelm Uhde: «le monde créé par une pareille mentalité présente tous les symptômes du réel (...) Mais derrière ces façades régulières, en apparence objectives, il y a l’incertain, le mystère, la tristesse.»
Louis Vivin
Le Sacré-Cœur
Non daté
Huile sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
Jean Eve 1900-1968
Le Sacré-Cœur de Montmartre de face
1946
Huile sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
Louis Vivin
1861-1936
Paris, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
1930
Huile sur toile
Les paysages urbains de Vivin se divisent en plusieurs séries: églises, gares, portes de Paris... À chaque fois, le monument est représenté selon plusieurs points de vues contradictoires, dans une vision cubiste dans l’esprit et enfantine dans la lettre. Le souci du détail rend la scène presque irréelle : chaque pierre et chaque massif de fleurs sont soigneusement délimités, avec une netteté qui n’est pas celle de l’expérience quotidienne mais plutôt celle du rêve. Ici, le même personnage répété plusieurs fois semble gravir les marches montant au Sacré-Cœur. En résulte une étrangeté qui n’a pas échappé à Wilhelm Uhde: «le monde créé par une pareille mentalité présente tous les symptômes du réel (...) Mais derrière ces façades régulières, en apparence objectives, il y a l’incertain, le mystère, la tristesse.»
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Les Grands Peintres Naïfs.
J
Louis Vivin
Le Sacré-Cœur
Non daté
Huile sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
Louis Vivin
1861-1936
Le Jardin du Palais-Royal
Non daté
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Les Grands Peintres Naïfs.
Louis Vivin
1861-1936
Le Ballet
1925
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Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
1864-1942
Marguerite. 1925.
Huile sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant (Château-Renault, 1873 Mointoire-sur-le- Loir, 1958) est pépiniériste en Touraine jusqu’en 1914. Pendant la Première Guerre mondiale, il est formé à la télémétrie et réalise des esquisses dont il s’inspire en rentrant du front pour peindre ses premiers paysages. Retrouvant ses pépinières dévastées et sa femme devenue folle, il se consacre à la peinture dans une maison isolée. Il expose néanmoins au Salon d’Automne et au Salon des Indépendants, où il est remarqué par Ozenfant et Le Corbusier, qui le font découvrir à Jacques Lipchitz et Jeanne Bûcher. La galeriste le prend sous son aile jusque dans les années 1940, où elle passe le relais à Dina Vierny.
Séraphine Louis (Arsy, 1864 Clermont-de-l’Oise, 1942), dite Séraphine de Senlis, exerce comme employée de maison à Paris et en Picardie. Elle s’installe à Senlis et commence sans doute à peindre vers 1905. Ses natures mortes sont exposées chez ses employeurs et dans les commerces locaux. Wilhelm Uhde la remarque vers 1912 mais, forcé de quitter la France pendant les années de guerre, ne renoue avec elle qu’en 1927. Il la soutient pendant quelques années, en lui fournissant une petite rente et en l’exposant parmi les autres «primitifs modernes», mais cesse de la financer en 1932 à cause de la crise. Fragile depuis longtemps, elle s’effondre et est admise à l’asile de Clermont-de-l’Oise où elle s’éteint en 1942.
Camille Bombois (Venarey-les-Laumes, 1883 Paris, 1970) sillonne la France et exerce de nombreux métiers avant de s’installer à Paris. Il pratique la peinture dès l’adolescence, mais ne parvient à s’y consacrer exclusivement qu’à partir des années 1920. Il expose et vend ses productions à la Foire aux croûtes de Montmartre où il est remarqué par quelques critiques et marchands, et enfin Wilhelm Uhde qui l’invite aux expositions des «Peintres du Cœur Sacré» et des « Primitifs modernes».
Il intègre dès lors le groupe des peintres dits naïfs et expose à plusieurs reprises dans les galeries d’Henri Bing ou Dina Vierny.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet (Talence, 1872 — Paris, 1943), compagnon dans l'imprimerie, spécialisé en lithographie des couleurs, se consacre à la peinture à partir de 1920. Son style se distingue par le précisionnisme des détails et une atmosphère souvent ironique ou même troublante, dans l'esprit d'un certain surréalisme. Plusieurs envois au Salon des Indépendants en 1932 et 1934 le font remarquer de Maximilien Gauthier et Cécile Grégory, proche de Uhde. Il figure dans l'exposition «Les Maîtres populaires de la réalité» (1937), mais ne produit qu'un nombre très limité de tableaux, peut-être en raison de sa santé restée fragile après la Première Guerre mondiale.
Henri Rousseau (Laval, 1844—Paris, 1910) doit son surnom de «Douanier Rousseau» à son métier de «gabelou» à l’Octroi de Paris. Il y est chargé du contrôle des marchandises entrant dans Paris par voie terrestre ou fluviale. Autodidacte, il s’attire les moqueries des visiteurs des Salons avant de jouir d’une certaine reconnaissance de la part des peintres d’avant- garde, parmi lesquels Robert Delaunay et Pablo Picasso, pendant les toutes premières années du XXe siècle. Wilhelm Uhde est l'un des premiers à le défendre avec sérieux, en lui consacrant sa première exposition personnelle en 1908. Il devient un mythe entre les deux guerres et sa célèbre Charmeuse de serpents intègre les collections du Louvre en 1937.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Ferdinand Desnos (Pontlevoy, 1900 Paris, 1958) peint ses premières huiles sur toile, des scènes et paysages de campagne tourangelle, en 1919. Il exerce divers métiers à Paris et rencontre le critique Fritz-René Vanderpyl au «Petit Parisien» où il travaille comme électricien. Avec son soutien, il expose au Salon des Indépendants et la galerie La Boétie en 1942, ce qui lui causera préjudice après la guerre. Souffrant de tuberculose, il peint de manière irrégulière mais confiait une reconnaissance tardive peu avant sa mort dans les années 1950.
Jean Eve (Somaln,1900 Louveciennes, 1968) parcourt l'Afrique du Nord et la Syrie comme spahi avant de devenir métreur-dessinateur dans le bâtiment. Il exerce d’autres métiers en région parisienne et dans le Nord de la France avant d'obtenir un poste à l’Octroi de Paris, sur les traces d’Henri Rousseau en 1934. Il peut alors peindre le jour et travailler la nuit.
Il se consacre essentiellement à la peinture de paysage, portant un regard attentif et mélancolique sur la nature, et se passionne pour la peinture de Gustave Courbet et des primitifs flamands.
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Les Grands Peintres Naïfs.
René Rimbert (Paris, 1896—Perpezac-le-Noir, 1991), fonctionnaire des Postes, est dessinateur pour l'état- major pendant la Première Guerre mondiale. De retour du front, il fréquente l’Académie Colarossi rue de la Grande Chaumière, s’initie au modèle vivant et entre en contact avec Marcel Gromaire et Max Jacob, qui devient son mentor intellectuel. La toile Le Douanier Rousseau montant vers la gloire et entrant dans la postérité est remarquée au Salon des Indépendants et l’artiste est rapidement associé aux expositions d’artistes dits naïfs. Il est soutenu à partir de 1944 par Anatole Jakovsky puis, plus tardivement, par Dina Viemy.
Louis Vivin (Hadol, 1861 — Paris, 1936) fait carrière comme agent des postes, où il est affecté au service ambulant. Il ne se consacre à la peinture à plein temps qu’une fois à la retraite, en 1922. Il expose à la Foire aux croûtes de Montmartre où il est remarqué par Henri Bing et Wilhelm Uhde. Il peint essentiellement a partir de reproductions, cartes postales et gravures découpées dans des magazines. Son travail se découpe en plusieurs séries, parmi lesquelles on trouve des scènes de genre, des chasses et quantité de vues des monuments de Paris.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883-1970
Fillette à la poupée
1925
Huile sur toile. Après avoir exercé comme agent agricole, lutteur forain ou terrassier dans le métro, Camille Bombois parvient à vivre de sa peinture dès les années 1920. Il est remarqué à la Foire aux croûtes de Montmartre par les marchands Mathot et Wilhelm Uhde, lequel le prend sous son aile. Ses toiles s’inspirent de sa vie quotidienne: on lui connaît des paysages de banlieue, de célèbres scènes de cirque et de nombreux portraits de son épouse. Plusieurs de ses tableaux présentent des jeunes filles accroupies serrant un bouquet de fleurs ou, comme ici, une poupée. Certains détails remettent en cause l’apparente innocence de la scène: les chatons au premier plan, la statue de Vénus visible par la fenêtre, la jupe relevée de la jeune fille, qui semble s’écouler comme du sang le long de sa cuisse droite, donnent à la composition les allures d’un fantasme érotique.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
1872-1943
Sieste estivale
1933
Huile et collage sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
Dorrçinique Peyronnet
1872-1943
Premier prix
Non daté
Huile sur bois . Séraphine Louis
1864-1942
Orange et trois quartiers d’orange
Vers 1915
Huile et Ripolin sur toile. Séraphine Louis
1864-1942
Sans titre
Non daté
Huile sur toile. Séraphine Louis
1864-1942
Nature morte aux cerises
Vers 1925
Huile sur bois
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Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
1864-1942
Sans titre
Non daté
Huile sur toile.
Nature morte aux cerises
Vers 1925
Huile sur bois. Sars titre
Non daté
Huile sur toile. Les Cassis
Vers 1915
Huile et Ripolin sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau,
dit le Douanier Rousseau
1844-1910
Chien couché sur son coussin
Vers 1890
Huile sur panneau d'acajou biseauté.
Chat couché sur son coussin
Vers 1890
Huile sur papier marouflé sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
Louis Vivin
1861-1936
Le Concert de chiens
1920
Huile sur toile.
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Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
Poisson dans un bocal
1926
Huile sur papier marouflé sur toile. Les Petits Chiens
1920
Huile sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
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Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchanf
1873-1958
Fleurs de dahlias dans un paysage 1930. Huile sur toile.
Les dahlias semblent avoir figuré parmi les fleurs favorites de Bauchant. Il s’est représenté à plusieurs reprises devant un large parterre de dahlias, notamment dans deux autoportraits visibles dans l’exposition. Il s’inspirait sans doute des catalogues Clause et Truffaut qu’il collectionnait en sa qualité de pépiniériste. Il composait ses grands bouquets selon une technique un peu particulière : travaillant sur plusieurs tableaux en même temps, il préparait lui-même ses teintes. Lorsqu’il était satisfait du coloris, il l’appliquait sur tous les tableaux en cours. C’est pour cette raison que ses bouquets présentent une grande unité chromatique.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Les portraits-paysages.
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Les Grands Peintres Naïfs.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau,
dit le Douanier Rousseau
1844-1910
Le Moulin 1896 Huile sur toile.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau,
dit le Douanier Rousseau
1844-1910
Vue des fortifications
1893-96 Huile sur toile.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau, dit le Douanier Rouleau
1844-1910
Vue des bords de l’Oise
1905-1910
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau, dit le Douanier Rouleau
1844-1910
Vue des bords de l’Oise
1905-1910
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau,
Paysage (en bas)
Vers 1905 Huile sur toile.
Vue de la passerelle de Passy (bords de la Seine) (en haut)
1890-1891 Huile sur toile.
La profession de Rousseau, qui arpente les limites de la capitale pour y contrôler le passage des marchandises, explique sans doute son affection pour les zones périphériques, ponts et remparts qui délimitent les différents quartiers et séparent la ville de ses faubourgs. C’est la première passerelle établie entre le quinzième et le seizième arrondissement, construite pour l’Exposition universelle de 1878, qui est ici représentée. Elle a été remplacée une douzaine d'années après la réalisation du tableau par l’actuel pont de Bir-Hakeim. La ligne d'horizon très basse de ce paysage fait la part belle aux nuages sur lesquels se détache la fumée noire d’une usine, au détriment de la végétation, qui prend une place plus importante dans nombre de ses tableaux.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau, dit le Douanier Rouleau
1844-1910
Portrait de Frumence Biche en civil. Non daté, huile sur toile.
1905-1910
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau, dit le Douanier Rousseau
1844-1910
Portrait de l’artiste à la lampe 1902-1903 Huile sur toile.
Portrait de la seconde femme de l’artiste 1903
Huile sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau,
dit le Douanier Rousseau
1844—1910
Portrait de femme au bouquet de fleur?
Vers 1900-1903
Huile sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau dit le Douanier
Portrait de Madame M.
Vers 1890
Huile sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau dit le Douanier
Portrait de Madame M.
Vers 1890
Huile sur toileCe grand portrait de femme en pied est très proche, dans sa composition, du premier tableau de Rousseau acheté par Picasso. Le cadrage est semblable et probablement inspiré par les «portraits cartes-de-visite», type de photographies populaire à la fin du XIXe siècle. On ignore le nom du modèle de ce portrait, qui est probablement une commande pour une cliente de la bourgeoisie, comme le suggère le costume à la mode vers 1895. Comme à son accoutumée, Rousseau accorde un grand soin à la représentation des fleurs et plus particulièrement des pensées, seule espèce vraiment reconnaissable et à laquelle il accorde sans doute une signification symbolique.
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Les Grands Peintres Naïfs.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Jean Eve
1900-1968
Sèvres, l’allée des marronniers (Seine et Oise)
1946
Huile sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
Jean Eve 1900-1968 Autoportrait 1936 Huile sur toile.
Jean Ève a réalisé cet autoportrait en s’observant dans un miroir placé dans son salon. Cette toile joue particulièrement sur l’ambivalence des images, en n’introduisant aucune différence stylistique entre le paysage posé sur le chevalet et le monde visible à travers la fenêtre—à l’inverse, par exemple, de l’autoportrait de Ferdinand Desnos. Le peintre muni de sa palette, placé à l’intersection des deux images, fixe le spectateur. Il faut certainement y voir une déclaration d’intention : peindre le réel comme il se présente, sans le filtre d’un style personnel. Hélas ou plutôt heureusement, c’est bien le contraire qu’affirme ce tableau : tout le monde contenu dans cette image est la création de Jean Ève
41
Les Grands Peintres Naïfs.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Ferdinand Desnos
1900-1958
Portrait de Paul Léautaud et ses chats
1953
Huile sur toile
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Les Grands Peintres Naïfs.
Ferdinand Desnos
1900-1958
Autoportrait aux chats
1953
Huile sur carton
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Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
Autoportrait dans les dahlias
Huile sur panneau
45
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
Le jeune architecte. 1923
Huile sur toile.
46
Les Grands Peintres Naïfs.
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Les Grands Peintres Naïfs.
René Rimbert
1896-1991
Nature morte au jeu de cartes
1930
Huile sur toile
48
Les Grands Peintres Naïfs.
Jean Eve
1900-1968
Nature morte aux huîtres
1941
Huile sur toile
Commencée en 1939, cette toile a été achevée deux ans plus tard, pendant l’Occupation. Il faut sans doute voir un fantasme de l’artiste dans ce repas somptueux mis en scène en pleine période de rationnement. Les huîtres, la charcuterie, la volaille et les vins fins s’exposent, inentamés, à la convoitise du spectateur. Ils sont éclairés par la gauche, conformément aux usages. La vision en perspective cavalière est plus surprenante. Un soin particulier a été apporté à la description des veines du bois, motif hypnotique sur lequel Jean Ève s’était déjà attardé dans son autoportrait.
49
Les Grands Peintres Naïfs.
Louis Vivin
1861-1936
Nature morte au homard
1925
Huile sur toile
50
Les Grands Peintres Naïfs.
Ferdinand Desnos
1900-1958
La Carpe
(Nature morte à la carpe)
Non daté
Huile sur bois.
Attaché à sa région natale, Ferdinand Desnos situe souvent des paysages de Touraine à l'arrière-plan de ses compositions. On reconnaît ici le pont sur le Cher et la tour carrée du château de Montrichard où le peintre a vécu avec sa famille au début des années 1920. Le caractère préservé de ce village, l'arche de pierre derrière lequel il se découpe et le choix des objets présentés au premier plan donnent à cette nature morte un caractère intemporel.
Le choix de la carpe comme objet principal du tableau est peut-être à prendre comme un symbole christique de résurrection, étant donné le caractère fréquemment religieux des œuvres de Desnos.
51
Les Grands Peintres Naïfs.
52
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
Bouquet Le Corbusier 1927 Huile sur toile. Une brutale rupture d’échelle place deux minuscules personnages au pied du bouquet, improbables réincarnations d’Alice au pays des merveilles.
53
Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau,
dît le Douanier (Rousseau
1844-1910
Bouquet de fleurs
1910
Huile sur toile
54
Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883-1970
Vase avec fleurs des champs
1935
Huile sur toile
55
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
1864-1942
Marguerites
Non daté
Huile sur toile
56
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
Nature morte
Non daté
Huile sur toile
57
Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
1872-1943
Coques, escargots, moules
Non daté
Huile sur toile
58
Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
Fleurs de fuchsia
Non daté
Huile sur toile.
Nature morte avec melon, aubergines et tomates
Non daté
Huile sur toile.
59
Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
Nature morte aux raisins
Non daté
Huile sur toile.
Louis Vivin
1861-1936
Nature morte
Non daté
Huile sur toile.
60
Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
Nature morte aux raisins
Non daté
Huile sur toile.
61
Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883-1970
Nature morte au homard
1932
Huile sur toile.
Certains détails incongrus, dans les toiles de Camille Bombois, font énigme. Au premier plan de cette nature morte, dans l’angle inférieur gauche, se trouvent une rose coupée et quelques queues de fraises. Rien d’étonnant dans la présence de ces dernières, puisque des fruits entiers figurent parmi les victuailles du repas de fête. Mais la nappe présente de sombres taches qui, associées au motif de la fleur coupée, suggèrent la violence d’un rapport sexuel.
On se trouve ici devant un symbolisme similaire à celui du Téléphone aphrodisiaque, inventé par Salvador Dali dans les mêmes années, qui présente un homard fixé au combiné.
62
Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883-1970
Gerbe de fleurs
Vers 1932
Huile sur toile
63
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
Fleurs de dahlias dans un paysage
1930
Huile sur toile.
64
Les Grands Peintres Naïfs.
65
Les Grands Peintres Naïfs.
66
Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
1872-1943
Immensité bleue
1943?
Huile sur toile
67
Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
1872-1943
Après le bain
1931
Huile sur toile
68
Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
1872-1943
Marine ou La Mer
Vers 1931?
Huile sur toile
Dominique Peyronnet, installé à Paris, passe ses étés en bord de mer, près du Tréport, où il a tout le loisir d’observer les variations de la lumière sur les vagues. Ses nombreuses marines montrent l’acuité de son regard d’imprimeur spécialisé dans la lithographie en couleurs. Cette toile a été offerte, comme le souligne la dédicace, à Maximilien Gauthier. Secrétaire des éditions Larousse dans le domaine des Beaux-Arts, l’écrivain a beaucoup soutenu l’art vivant et il est le commissaire de l’exposition «Les maîtres populaires de la réalité» en 1937. Il a découvert Peyronnet au Salon des Indépendants, en même temps que Cécile Grégory. C’est lui qui l’intègre au groupe des artistes dits naïfs.
69
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
Les Baigneuses
1923
Huile sur toile
70
Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
1872-1943
La falaise
Non daté
Huile sur toile
71
Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
Mer brumeuse à marée basse
Non daté
Huile sur toile
72
Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
1872-1943
Orage sur la digue ou L’Orage
1932
Huile sur toile
73
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
Le Styx
1939
Huile sur toile.
Mobilisé dans l’infanterie pendant la Première Guerre mondiale, André Bauchant traverse la Méditerranée pour rejoindre le détroit des Dardanelles. Son navire fait escale sur l’île de Lemnos et à Salonique où il est responsable du ravitaillement des camps, avant d’être rapatrié pour une crise de paludisme. Le spectacle des chaînes de montagnes arides de la Méditerranée frappe le pépiniériste féru d’Antiquité grecque, qui accumule tout une imagerie mentale dont sa peinture se nourrit après-guerre. Nombreuses sont les scènes mythologiques implantées dans un paysage de roches grises dont il se plait à décrire les reliefs. Ici, le Styx, le fleuve des enfers personnifié par la nymphe visible au premier plan, prend sa source dans les hautes falaises dont il a gardé le souvenir.
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Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau
dit le Douanier Rousseau
1844-1910
La Falaise
Vers 1895
Huile sur toile
75
Les Grands Peintres Naïfs.
76
Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883-1970
Baigneuse Non daté
Huile sur toile
77
Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883-1970
Préparation pour le bain 1930
Huile sur toile
78
Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883-1970
Portrait de femme
(Madame Meyer-Mekler)
1928
Huile sur toile
79
Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883-1970
Nature morte à la poupée
1935
Huile sur toile
80
Les Grands Peintres Naïfs.
Canaille Bombois
1883-1970
La Tricoteuse 1925
Huile sur toile
81
Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883—1970
Nu de face
1935
Huile sur toile
Wilhelm Uhde fut l’un des premiers à cerner avec justesse l’art de ce peintre: «Camille Bombois est uni à la vie par une vigoureuse virilité et une sensualité véhémente (...)
Son art ne consiste pas à renforcer les caractéristiques de l'apparence mais à intensifier jusqu’au pathétique l’expérience vécue des choses». Paysages, natures mortes, compositions florales, scènes de cirque, nus, l’étendue du travail de Bombois est surprenante, et sa témérité est partout. Mais elle est à son sommet dans les nus pour lesquels il choisit toujours sa femme, Eugénie Christophe, comme modèle.
Dans ce Nu de face, il utilise le gros plan et le choix audacieux du cadrage resserré pour condenser le poids et l’exubérance de la chair dans l’entre-jambe et effacer ainsi «les traces de l’esprit: le regard, le visage, les mains», comme l’a si bien vu Dora Vallier.
82
Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883—1970
Nu étendu
1925
Huile sur toile
83
Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883-1970
Le Giron 1935
Huile sur toile
84
Les Grands Peintres Naïfs.
Camille Bombois
1883—1970
La Grosse Fermière sur sort échelle
1935
Huile sur toile
85
Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau peint sa première jungle après l'exposition universelle de 1889. Relativement inédits, le thème renouvelle l'imagerie orientaliste. Rousseau n'a participé à aucune campagne coloniale outre-mer, mais il est un visiteur assidu du Jardin des Plantes de Paris et l'heureux possesseur d'un ouvrage publié par les Galeries Lafayette reproduisant quantité de « bêtes sauvages ». Il condense de multiples sources visuelles et implante dans ses jungles une faune et une flore qui ne cohabitent pas dans la réalité. Les changements d'échelle, la saturation de l'espace, les yeux exorbités des animaux donnent à ces écosystèmes une dimension onirique qui lui attire, en fait, l'admiration de ses contemporains. Cette reconstruction d'une nature sauvage imaginaire devient un genre à part entière dont s'emparent les artistes de la génération suivante. André Bauchant quitte sa Touraine natale pour visiter l'exposition universelle de 1900 avec sa jeune épouse. Il en rapporte de nombreux souvenirs et quelques ouvrages illustrés qui alimentent, ensuite, ses peintures monumentales. Jardinier de métier, il a aussi à sa disposition des catalogues d'horticulture et fait collection d'oiseaux empaillés. Ses bouquets regroupe des plantes qui ne fleurissent pas à la même saison, ses forêts de Touraine abritent des tigres, des ours et des singes, ses paradis sont peuplés d'oiseaux provenant d'aire géographiques différentes. En inventant une nature qui n'a jamais existé comme telle, il rend le paysage familier plus exotique.
86
Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau,
dit le Douanier Rousseau
Deux lions à l’affût dans la jungle
1909-1910
Huile sur toile
La première jungle de Rousseau, Surpris!, est présentée au Salon des Indépendants de 1891. Elle représente un tigre à l'affût d'une proie invisible sous une tempête tropicale. La toile s'attire comme souvent l'hilarité du public, à l’exception de Félix Vallotton, qui voit en elle «l'alpha et l’omega de la peinture». Encouragé, Rousseau réalise toute une série de jungles à la fin de sa carrière, qui lui attire l’admiration de Pablo Picasso, Robert Delauney ou Guillaume Apollinaire. Deux visions de la nature s’y confrontent: on peut distinguer les compositions plus anxiogènes, où les animaux sauvages semblent guetter l'explorateur ou le visiteur, de toiles plus enchanteresses, comme le célèbre Rêve qui stimule l'imagination d'André Breton.
87
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
Ours dans la forêt
Tigres dans la forêt
1925
Huile sur toile
Tigres et Ours dans la forêt, qui fonctionnent comme des pendants, présentent une composition similaire : derrière deux arbres formant comme une arche, on aperçoit des roches ou des arbres, puis des collines boisées se reflétant dans un plan d’eau. Les effets miroirs se multiplient dans ces tableaux: similitudes d’une œuvre à rentre, qui éveillent l’excitation enfantine du jeu des sept erreurs; symétrie de la composition, très marquée dans les Tigres, qui confronte face à face les animaux, les arbres et les rochers autour d’un invisible axe central; et le reflet lui-même, qui fait office de point de fuite pour l’observateur posté devant ces toiles de format allongé. L’image de la nature sa reflétant en elle-mê
88
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
L’arbre aux oiseaux
1942
Huile sur toile
89
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
La jungle aux singes
1924 Huile sur toile
90
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
Oiseaux exotiques
1947
Huile sur toile (torchon de cuisine)
À côté de l’atelier de Bauchant, une volière abritait une collection d’oiseaux empaillés. Ceux-ci ont vraisemblablement servi de modèles aux volatiles visibles dans ses forêts paradisiaques, comme celle-ci peinte en 1947 sur un torchon de cuisine. Dans les années 1920, Bauchant rencontre les frères Delamain par l’intermédiaire de Jeanne Bûcher. Jacques, ornithologue amateur, s’occupe de la collection «Les livres de nature » pour son frère
Maurice, directeur des éditions Stock. Il est question pendent un temps que Bauchant illustre la réédition de l’ouvrage Pourquoi les oiseaux chantent par Jacques Delemain lui- même. La douzaine de petits tableaux sont exposés chez Jeanne Bûcher en 1930. Hélas, faute de moyen, l’édition illustrée n’a pas vu le jour.
91
Les Grands Peintres Naïfs.
Louis Vivin
Tigres, éléphants et singe
Non daté
Huile sur toile
92
Les Grands Peintres Naïfs.
Ferdinand Desnos
1900-1958
Les sangliers au clair de lune
Non daté
Huile sur carton
93
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
Le Hibou 1938 Huile sur toile
94
Les Grands Peintres Naïfs.
Dominique Peyronnet
1872-1943
La Forêt
Non daté Huile sur toile
95
Les Grands Peintres Naïfs.
96
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
1864—1942
Pommes aux feuilles
1928-1930
Huile sur toile
97
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
1864-1942
Le Bouquet de feuilles
1929-1930
Huile sur toile
98
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
Bouquet de mimosas
1925
Huile sur toile.
99
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
Bouquet de mimosas
1925
Huile sur toile.
100
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis Les Grappes de raisin
Vers 1930
Huile sur toile
101
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
Les Grappes
1927
Ripolin sur toile. Ce tableau figure dans une exposition de peintres amateurs organisée par la Société des Amis des Arts de Sentis en 1927. C’est lors de cette exposition que Wilhelm Uhde renoue avec sa femme de ménage, qu’il n’a pas revue depuis son départ forcé provoqué par la déclaration de guerre en 1914. En son absence, Séraphine Louis a continué à peindre grâce au soutien de quelques amateurs locaux.
Les «deux ceps de vignes chargés, l’un de raisins noirs, l’autre de raisins blancs» décrits par Uhde dans l’un de ses récits se découpent sur un fond très simplifié et sans profondeur, mais marqué par une ligne d’horizon. La densité particulière des grains de raisin rappelle les premières natures mortes de l’auteur. Par la suite, elle utilise une peinture plus fluide et une palette moins réaliste.
102
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
Les Grappes
1927
Ripolin sur toile.
103
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
1864-1942
Feuilles
1928-1929
Huile sur toile
104
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis Arbre
1930
Huile sur toile
105
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
1864—1942
Feuilles diaprées sur fond bleu
1929 Huile sur toile.
106
Les Grands Peintres Naïfs.
Séraphine Louis
1864—1942
Fleurs et fruits
Vers 1920 Huile sur toile.
107
Les Grands Peintres Naïfs.
108
Les Grands Peintres Naïfs.
René Rimbert
1896-1991
L’Affiche rose
1928 Huile sur toile.
109
Les Grands Peintres Naïfs.
René Rimbert
1896-1991
Paysage à la nurse
1956 Huile sur toile
110
Les Grands Peintres Naïfs.
René Rimbert
Vue sur la ville ou la fenêtre ouverte
1929
Huile sur toile.
111
Les Grands Peintres Naïfs.
René Rimbert
Vue sur la ville ou la fenêtre ouverte
1929
112
Les Grands Peintres Naïfs.
René Rimbert
1896-1991
Le Gros Nuage
Non daté Huile sur toile
113
Les Grands Peintres Naïfs.
René Rimbert
1896-1991
Les Maisons et les nuages
1925 Huile sur toile
114
Les Grands Peintres Naïfs.
René Rimbert
1896-1991
La rue Pape-Carpantier
1930 Huile sur toile
115
Les Grands Peintres Naïfs.
116
Les Grands Peintres Naïfs.
Louis Vivin
Le Cerf et les loups.
1926 Huile sur toile
117
Les Grands Peintres Naïfs.
Louis Vivin
La Chasse aux sangliers.
1925 Huile sur toile
118
Les Grands Peintres Naïfs.
119
Les Grands Peintres Naïfs.
André Bauchant
1873-1958
Portrait d’André Bauchant par lui-même
1938 Huile sur toile
120
Les Grands Peintres Naïfs.
Henri Rousseau,
dit le Douanier Rousseau
Le Rêve (détail)
1910
Huile sur toile
121
La Collection Maillol.
Aristide Maillol (1861-1944). La Nymphe sans bras. 1930. Bronze Alexis Rudier.
122
La Collection Maillol.
Aristide Maillol (1861-1944). Torse du Printemps. 1911. Bronze Emile Godard.
123
La Collection Maillol.
TOUT COMMENCE PAR LA PEINTURE
À 21 arts, Maillol quitte Banyuls pour étudier à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. L’académisme enseigné le morfond.
Mais bientôt, sa découverte des impressionnistes, de l’art de Gauguin et sa rencontre avec le groupe des peintres nabis (Bonnard, Vuillard, Denis...) qui resteront les amis de toute une vie, réveillent son ardeur créatrice. Les tableaux des années 1880-1890 révèlent différentes influences: de l’admiration pour Courbet, Puvis de Chavannes,
Renoir, à l’engouement pour les estampes japonaises. Vers 1895, Maillol commence à sculpter des bois, empreints à la fois de préoccupation décorative et de primitivisme extrême-oriental propres aux artistes de cette époque, marqués par les prérogatives de Gauguin
124
La Collection Maillol.
Mademoiselle Faraîll au chapeau
1890
Huile sur toile
125
La Collection Maillol.
La Source.
1896
Relief, bois
ARISTIDE MAILLOL (1861-1944)
126
La Collection Maillol.
La Collection Maillol.
Mademoiselle Faraill au chapeau.
1890
Huile sur toile
ARISTIDE MAILLOL (1861-1944)
127
La Collection Maillol.
Les Deux Jeunes Filles
1891
Huile sur toile
ARISTIDE MAILLOL (1861-1944)
128
La Collection Maillol.
Portrait de Madame Maillol
1894
Huile sur toile
129
La Collection Maillol.
Le Jardin enchanté
1896
Tapisserie
Laine brodée avec appëcations de passementerie de fils de métal, de soie et de coton
130
La Collection Maillol.
La Baigneuse ou La Vague
1899
Tapisserie
Laine brodée au «point d’Orient» dit aussi «point de majolique» ou «point de couchure»
131
La Collection Maillol.
«CE QUE JE FAIS CE NE SONT PAS DES FEMMES, MAIS DES VOLUMES ET DES SURFACES.»
Dès les premières armées du 20e siècle, Maillol travaille à des sculptures de très grand format. Le changement d’échelle ne l’effraie pas, au contraire, il le passionne.
Le succès remporté par le plâtre de Méditerranée au Salon d’Automne de 1905 et la commande du Monument à Auguste Blanqui qui deviendra L’Action enchaînée, ouvrent le bal d’un succès et d’une reconnaissance grandissant. Maillol expose ces femmes à notre regard, sans aucun voyeurisme, sans aucune fausse pudeur non plus. La rigueur quasi mathématique de l’équilibre des volumes alliée aux lignes tout en rondeur du dessin des membres confèrent à ces figures quiétude et intemporalité.
132
La Collection Maillol.
La Nymphe
1930
Bronze Alexis Rudier
133
La Collection Maillol.
Ile-de-France
1921-1925
Bronze Alexis Rudier
134
La Collection Maillol.
Pomone
(Fait partie du groupe Les Saisons) 1910. Bronze A. Bingen et Costenoble
135
La Collection Maillol.
Le Printemps
(Fait partie du groupe Saisons') 1911
Bronze Alexis Rudier
136
La Collection Maillol.
Flore
(Fait partie du groupe Les Saisons) 1911
Bronze
137
La Collection Maillol.
L'Eté.
(Fait partie du groupe Les Saisons) 1911
Bronze
138
La Collection Maillol.
Harmonie 1er état
1940
Bronze Emile Godard
139
La Collection Maillol.
140
La Collection Maillol.
ET MAILLOL CRÉA DINA
Entre 1929 et 1944, Maillol réalise plusieurs sculptures monumentales: L’Air, La Montagne, La Rivière. Ses dessins occupent eux-mêmes un format plus important, grandeur nature, ainsi que ses peintures de nus. Alors qu’il avait quasiment abandonné les pinceaux, sa rencontre avec Dina Vierny en 1934 lui donne envie de les reprendre. L’artiste travaille donc avec beaucoup de créativité sur tous les supports. Huiles et crayons œuvrent dans un même esprit, de concert avec les sculptures. Enfin, la dernière statue entreprise, son testament, veille de son regard d’icône indochinoise sur toutes ces études du corps humain à travers lequel Maillol voulait trouver « une raison de beauté supérieure», par laquelle il pourrait «parvenir à la grandeur ».
141
La Collection Maillol.
Dina couchée de profil
1940
Sanguine et craie sur toile
142
La Collection Maillol.
«Je connais 3 fleurs divines»
1938
Sanguine et crayon noir avec rehauts de craie blanche sur papier à la forme
Inscription: «Je connais/3 fleurs divines/La Rose l'œillet et/Dina/Maillol »
143
La Collection Maillol.
Le Grand Nu jaune Hommage à Gauguin
1943
Huile sur toile
144
La Collection Maillol.
Jeune femme nue allongée. Dina
Vers 1941
Pastel, fusain sur papier gris.
"Je suis venue poser une heure, je suis restée dix ans"
Dîna Viemy
145
La Collection Maillol.
Dina: Grand nu à la tresse
1939
Fusain et craie blanche sur papier d’emballage gris.
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Les Grands Peintres Naïfs.
René Rimbert
1896-1991
Henri IV, le Pont-Neuf et l’île de la Cité
1969
Huile sur toile