La rue de Belleville, vers l'ouest, avec la tour Eiffel au fond.
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Belleville.
La cour de la Métairie, parce que se tinrent là, avant 1860, la maison et les dépendances paysannes d’un métayer. la métairie constituait l’ultime avatar d’une exploitation agricole, le domaine Saint-Martin, qu’avait créé au Moyen Age l’abbaye puis prieuré de Saint-Martin-des-Champs.
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Belleville.
Dans cette cour furent rassemblées plusieurs centaines de personnes arrêtées le 16 juillet 1942 et déportées et exterminées à Auschwitz.
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Belleville.
Ancien bâtiment administratif de la société de fabrication d’appareils optiques et mécaniques Continsouza. Cette firme travailla en particulier pour les maisons cinématographiques Gaumont et Pathé, concevant et réalisant notamment au profit de cette dernière la fameuse caméra Pathé-Baby, matériel de pointe au cours des années 1920.
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Belleville.
Venelle privée située à l’arrière de la cour et desservant un carré résidentiel.
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Belleville.
Venelle privée située à l’arrière de la cour et desservant un carré résidentiel.
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Belleville.
Sur les marches de cette maison naquit le 19 décembre 1915 Edith Piaf.
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Belleville.
La place Fréhel. Il faut se méfier des mots, une fresque monumentale de Ben, datée de 1993. Œuvre suspendue en trompe-l'œil avec deux personnagex en volume. Le tableau est accrochée sur un mur aveugle place Fréhel à Paris. Se tenant sur une nacelle un ouvrier maintient le cadre. Juché au sommet de l'immeuble un deuxième ouvrier portant une salopette de peintre tire sur une corde pour équilibrer le tableau. Il ne s'agit pas vraiment d'un trompe-l'oeil puisque l'oeuvre est en trois dimensions, une installation réaliste, et non une peinture en deux dimensions simulant le relief.
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Belleville.
La place Fréhel. Dans le coin, un cône lumineux, œuvre de Marie Bourget. Rendez-vous à l’angle des rues de Belleville et Julien Lacroix est une œuvre de l'artiste français Jean Le Gac. Créée en 1986, il s'agit d'une fresque représentant un détective en chasse, un genou à terre et tenant un feuille de papier blanche marquée d'une croix noire dans sa main droite. Le message dit : « Habitué au style allusif du peintre, le jeune détective comprit que le message lui indiquait de continuer la poursuite par la rue Julien-Lacroix. »
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Belleville.
La place Fréhel. Dans le coin, un cône lumineux, œuvre de Marie Bourget. Au sol, une ligne de marbre blanc, restant de l'oeuvre Un carré pour un square de l'artiste français Jean-Max Albert. C’est là que le café Culture Rapide a installé sa terrasse et son jardin partagé.
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Belleville.
Les deux personnages tiennent une tablette où sont inscrits les numéros des immeubles.
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Belleville.
N° 13-15.
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Belleville.
N° 15-17.
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Céramique honorant la fondation de La Goutte de Lait destinée à distribuer du lait stérilisé aux mères qui ne peuvent allaiter leur enfant, à dispenser une consultation des nourrissons et à proposer une éducation maternelle en puériculture et hygiène. Elle a été créée dans la commune française de Fécamp en 1894, à l'initiative du docteur Léon Dufour.
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Belleville.
Parc de Belleville.
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Belleville.
Disparue depuis 1976, cette voie privée, comme bien d’autres dans Paris, répondait au nom de « villa ». Au-delà du charme qui y régnait, c’est une flopée d’artistes majeurs qui sont passés ou ont habité à la villa Ottoz.
Ce petit coin disparu de Belleville abritait de petits immeubles ouvriers avec la même particularité que beaucoup d’allées à Paris : des ateliers au rez de chaussée et un coin habitation à l’étage. De l’ancienne configuration il ne reste que le portail en fer d’ouvrage où sont toujours visibles les inscriptions de l’ancienne voie.
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Belleville.
La Fresque Mosaïque du Porche Piat. Ce projet a été réalisé avec plus d'une centaine d’habitants, adultes, enfants, passants, amis, et artistes du quartier lors d’ateliers ouverts à tous afin de participer collectivement à la création d’une œuvre pour l’embellissement de ce porche, endroit partagé par tous.
Il a réuni aussi les Amicales de locataires des résidences PIAT et FAUCHEUR ENVIERGES ainsi que le centre social ARCHIPELIA et la Fondation JEUNESSE FEU VERT.
Cette fresque a été encadrée par la Maison de la Plage, et soutenue par PARIS HABITAT, la VILLE de PARIS, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, et le Conseil de Quartier de Belleville.
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Belleville.
La Fresque Mosaïque du Porche Piat.
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La Fresque Mosaïque du Porche Piat.
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La Fresque Mosaïque du Porche Piat.
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La Fresque Mosaïque du Porche Piat.
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La Fresque Mosaïque du Porche Piat.
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Belleville.
Art urbain de Seth (Julien Malland) sur le belvédère du parc de Belleville, intitulé Poteaux ou La tête dans les nuages, 2015.
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Belleville.
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Belleville.
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Parc de Belleville.
C'est une des plus belles réalisations de ces 20 dernières années, dans un quartier qui manquait particulièrement d'espaces verts. L'architecte François Debulois et le paysagiste Paul Brichet en sont les auteurs. Il a été réalisé en 1988.
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Parc de Belleville.
Ancien domaine royal sous les Mérovingiens, la colline de Belleville est, jusqu’au XVIIIe siècle, parsemée de fermes, de moulins à vent et de guinguettes... Au XIXe siècle, la création d’une importante carrière de gypse y attire de nombreuses familles ouvrières. Le parc est dominé par une terrasse-belvédère, qui surplombe Paris.
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Parc de Belleville.
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Parc de Belleville.
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Parc de Belleville.
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Belleville.
Clocher de Notre-Dame-de-la-Croix.
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Parc de Belleville.
Maison de l'air, lieu d’exposition et d'animation de la Ville de Paris.
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Parc de Belleville.
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Parc de Belleville.
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Belleville.
Villa Castel. C'est là où se trouvait la maison dans Jules et Jim de François Truffaut.
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Villa Castel. C'est là où se trouvait la maison dans Jules et Jim de François Truffaut.
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Belleville.
Villa Castel. Cette villa a échappé aux différents programmes de rénovation ou de destruction, grâce à son inscription à l’inventaire des monuments historiques en 1979.
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Belleville.
Villa Castel.
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Belleville.
Villa Castel. C'est une enfilade de maisonnettes de brique rouge à perrons de pierre et marquises de verre, datant de la fin du XIXème siècle.
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Belleville.
Villa Castel. C'est une enfilade de maisonnettes de brique rouge à perrons de pierre et marquises de verre, datant de la fin du XIXème siècle.
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Villa Castel.
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Belleville.
Cité Antoine Loubeyre.
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Cité Antoine Loubeyre.
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Belleville.
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Rue des cascades.
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Rue des cascades. Graph en trompe l'oeil de Jérôme Mesnager.
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Rue des cascades.
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Belleville.
Rue des cascades. No 44 : jardin et maison de Casque d'or, où est tournée la scène de la guinguette dans le film de Jacques Becker, avec Simone Signoret et Serge Reggiani.
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Rue des cascades. No 44 : jardin et maison de Casque d'or, où est tournée la scène de la guinguette dans le film de Jacques Becker, avec Simone Signoret et Serge Reggiani.
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Rue des cascades.
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Belleville.
Rue des cascades. Belleville, qui est avec Montmartre la plus haute colline autour de Paris, a pendant de longs siècles capté les eaux de pluie, dirigées via un ingénieux système d’aqueduc vers la ville. Au n° 42 de la rue, vous trouverez le regard Saint-Martin, petit bâtiment en pierre qui permettait l’accès aux canalisations (1722). La source de Belleville alimentait la fontaine des Innocents. Traduction de l'inscription en latin, au-dessus de la porte, relatant la construction du bâtiment au XVIIe siècle : « Fontaine coulant d'habitude pour l'usage commun des religieux de Saint-Martin de Cluny et de leurs voisins les Templiers. Après avoir été trente ans négligée et pour ainsi dire méprisée, elle a été recherchée et revendiquée à frais communs et avec grand soin, depuis la source et les petits filets d'eau. Maintenant enfin, insistant avec force et avec l'animation que donne une telle entreprise, nous l'avons remise à neuf et ramenée plus qu'à sa première élégance et splendeur. Reprenant son ancienne destination, elle a recommencé à couler l'an du Seigneur 1633, non moins à notre honneur que pour notre commodité. Les mêmes travaux et dépenses ont été recommencés en commun, comme il est dit ci-dessus, l'an du Seigneur 1722 ». Un écusson est visible sur une pierre située en haut à gauche de la porte, il représenterait un saint Martin déchirant son manteau.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Avant l'église actuelle, il y avait une chapelle bâtie en 1833 et rattachée à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Belleville. En 1860, lorsque les communes limitrophes ont été intégrées dans Paris, le clergé fit élever un nouveau lieu de culte. La construction, menée par l'architecte Louis-Jean-Antoine Héret (1821-1899) eut lieu entre 1863 et 1880. On accède aux portails par un escalier imposant de 54 marches.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
L'église Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant relève du style architectural dit «du Second Empire». C'est un hybride de style roman des XIe et XIIe siècles et de gothique L'armature de l'église est en métal, couvert de moellons, selon un procédé inauguré dans la capitale à l'église Saint-Eugène dès 1855.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Le portail central est de style néoroman.
Si l'architecture de l'église revêt parfois un côté très éclectique, le style des trois portails de la façade est, quant à lui, d'un roman très pur. Au-dessus, statue de la Vierge oeuvre de Joseph Tournois (1830-1891)
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Notre-Dame-de-la-Croix de Le tympan du portail central est une Piéta réalisée par Joseph Tournois (1830-1891)
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Tympan du portail droit : «La Fuite en Égypte» par Louis Chambard (1811-1891)
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Tympan du portail gauche : «La Présentation de la Vierge au temple» par Raymond Barthélemy (1833-1902)
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Le transept est typiquement de style Second Empire : mélange plutôt disharmonieux de roman et de gothique.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
La rose du transept gauche est ornée d'une tête de Christ
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
L'église Notre-Dame-de-la-Croix est un édifice imposant : 97 mètres de longueur, 38 mètres de largeur, 20 mètres de hauteur sous la voûte de la nef. Elle s'étend sur une superficie de 3,195 m2 et son clocher culmine à 78 mètres de hauteur.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Si le chevet de l'église rappelle bien l'art roman, il n'en reste pas moins que les balustrades de pierre, au sommet des chapelles absidiales, s'en éloignent de beaucoup.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Façade de droite.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Sur le transept droit, tête de la Vierge au centre de la rose.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
La nef. Les chapiteaux reprennent des thèmes floraux chers à l'art roman (feuilles, fleurs et fruits), mais souvent ils s'écartent de cet académisme pour se lancer dans des représentations beaucoup plus audacieuses. La sculpture ornementale (notamment les chapiteaux et culots en forme de têtes de rois et de reines, parfois d'ecclésiastiques) est due aux entrepreneurs Planquette et Thisse.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Les arcs-doubleaux en fonte de la voûte.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
L'architecture du narthex donne une idée de celle de l'église : du néoroman assez majestueux assemblé à la taille du gothique. Chapiteau néoroman accompagné d'une tête de femme à la retombée des ogives.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
L'aspect néoroman de l'église Notre-Dame-de-la-Croix s'affiche clairement dans la présence de nombreux culots dans les chapelles latérales. On en compte quatre par chapelle, aux quatre retombées de la voûte. Ce sont toujours des têtes d'hommes ou de femmes : rois, reines, ducs, nobles, prélats ou simples bourgeois du Moyen Âge. Parfois encore des figures de la Bible, comme Moïse
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Le bas-côté et ses arcades en plein cintre
Le triforium offre un aspect très massif. Au-dessus, une suite de baies jumelées reçoit des vitraux à figures géométriques et à grisaille. Il n'y a aucun vitrail historié dans l'église Notre-Dame-de-la-Croix.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Les arcs-doubleaux en fonte reposent sur des chapiteaux stylisés. Verrières en grisaille dites en « cage à mouche » réalisées selon le procédé économique de la sérigraphie et verrières ornementales commandées par la Ville en 1867 au maître-verrier Ména
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
«Notre-Dame de la Croix». Cette œuvre d'Albert Chanot (1881-1963) se compose de deux parties bien distinctes. Au premier plan, l'artiste a réalisé une Crucifixion. Marie se tient juste au-dessous du Christ, dans un regard triste et pensif. La seconde composition, à base de toile et de plâtre, s'intitule «L'Histoire de l'humanité souffrante et sauvée». Dans la partie haute du tableau, Adam et Ève sont chassés du paradis tandis qu'une vierge et martyre y est emmenée par un ange. Le bas du tableau représente l'humanité déposant sa misère au pied du Christ crucifié. La personne qui se traîne au pied de la croix, à gauche de la Vierge, et dont on ne voit pas le visage, est Marie-Madeleine reconnaissable à sa longue chevelure.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
«Jésus guérissant les malades» de Jean-Pierre Granger (1779-1840). La main gauche de cette femme et la direction de son avant-bras donnent obligatoirement à son bras une longueur démesurée.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
«Jésus descendant aux limbes» de Pierre-François Delorme (1783-1859). Dans ce tableau, Delorme a choisi de présenter tous les justes de dos, seul le Christ est de face, créant par là une opposition d'attitude entre celui qui arrive pour apporter la lumière et ouvrir la porte, et le peuple innombrable de ceux qui attendent. Dans la partie haute, les justes qui sont de face sont seulement esquissés. Le plus beau de ces visages est sans conteste celui que Delorme a choisi de faire figurer au centre de sa toile. C'est le seul que l'on voit de face : une jeune femme, vêtue d'une robe vermillon, se retourne et regarde, dans le coin gauche du tableau, l'homme en extase qui se tient les bras en croix. A droite, le roi David et sa lire et au-dessus, Moïse et sa coiffure singulière.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Notre-Dame-de-la-Croix de « La Mort de Joseph» par Jean-Jacques Lagrenée (1739-1821). ci, Lagrenée a fait figurer un ange tenant un lys, fleur symbole de pureté. La présence de cette fleur signifie que la mort de Joseph sera douce.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
L'une des deux roses du transept.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
L'une des deux roses du transept.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Rose de la façade.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
L'orgue de tribune est un Cavaillé-Coll et Muller de 1955.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Architecture du chœur. On retrouve le style de la nef : arcades en plein cintre, piliers ornés de chapiteaux stylisés et colonnes semi-engagées qui viennent couper les chapiteaux. La clôture du chœur est concrétisée par une série de stalles assez simples. Soubassement du maître-autel : Peintures émaillées sur cuivre dues à Triouillé (dessins de Paul Balze). De gauche à droite : Saint Louis, saint Jean, la Vierge, sainte Madeleine et sainte Hélène
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Le Roi de Gloire, de Saint-Jean-en-Royans, atelier Saint Jean Damascène.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
La chapelle de la Vierge comprend quatre belles toiles marouflées illustrant des épisodes de la vie de Marie. Elles sont toutes quatre dues à Jean-Louis Machard (1839-1900), et achevée, après la mort du peintre, par Xavier-Alphonse Monchablon (1835-1907). A gauche, «L'Annonciation» et L'Assomption». A droite, «La Visitation» et «La Crucifixion». On remarquera que la voûte de la chapelle n'a pas d'arcs-doubleaux en fonte apparente.
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Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Escalier latéral.
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Aménagement de la petite ceinbture.
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Aménagement de la petite ceinbture.
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Grande peinture murale rue de Ménilmontant.
C’est nous les gars de Ménilmontant de Jérôme Mesnager, 1995.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
L'hôtel de la Monnaie, situé quai de Conti, est un bâtiment du XVIIIe siècle, chef-d'œuvre de l'architecte Jacques-Denis Antoine (1733-1801). En 1765, Jacques-Denis Antoine fut préféré aux architectes Étienne-Louis Boullée et François Dominique Barreau de Chefdeville pour la construction de ce nouveau bâtiment de style néoclassique. L'abbé Jean Delagrive propose de réaliser le projet sur les quais de la Seine, à l'emplacement de l'ancien hôtel de Conti, qui avait été racheté par la Ville de Paris pour construire un nouvel hôtel de ville. En mai 1871, le bâtiment est incendié et détruit lors de la Semaine sanglante de la Commune de Paris. Il est reconstruit à l'identique.
Au XIXe siècle, de nombreux ateliers furent créés pour la manufacture d’État qui employa jusqu’à 1900 ouvriers.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La façade sur le quai semble avoir été inspirée par le projet de Boullée, qui avait été gravé. À l'origine, Antoine avait envisagé de revêtir le mur de soutènement du quai de rampes ornées de vigoureux bossages qui auraient formé le socle de sa composition. Dans le tympan, un écusson fleurdelisé est accosté d'un Mercure et d'une Cérès.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La porte sur le quai donne accès à un vestibule divisé en cinq nefs par des colonnes doriques supportant des voûtes à caissons. À droite, un escalier d'honneur à trois rampes mène aux salons de l'étage noble, dont le principal (qui abrita jusqu'en 1983 le musée monétaire, aujourd'hui situé dans l'ancien atelier des frappes), de forme carrée6, est décoré d'un ordre corinthien.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
L'avant-corps est surmonté d'un attique au-devant duquel se dressent six figures debout et isolées, sculptées par Pigalle, Mouchy et Lecomte, représentant la Loi, la Prudence, la Force, le Commerce, l'Abondance et la Paix.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
L'architecte a distingué deux parties : un bâtiment sur le quai, à usage de bureaux et d'appartements et, dans l'axe de la composition, les ateliers de monnayage, organisés autour de plusieurs cours et aligné le long de la rue Guénégaud. Cour des fonderies.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
Cour des fonderies.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
Cour des fonderies.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
Cour des fonderies.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La cour de la méridienne, ou première cour des travaux, doit son nom au cadran solaire ornant son angle nord-ouest. Dans l’enfilade des deuxième et troisième cours des travaux — ou cour des fonderies et de l’affinage -, la cour de la méridienne ouvrait sur les bureaux du change, du directeur et des graveurs, ainsi que sur les laboratoires, tout en desservant les logements des officiers royaux situés aux étages.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
Calculée en son temps (1777) par deux membres de l'Académie des Sciences, le père Pingré (1711-1796), ancien maître de théologie reconverti à l'astronomie, et Edmée Sébastien Jeaurat (1724-1803), professeur de mathématiques et géomètre, elle ne comporte qu'une ligne horaire, celle de midi, qui part du solstice d'hiver et descend en dessous du solstice d'été et un disque percé en guise de style. En bon état, cette méridienne haute de 7.80 mètres est visible aux heures d'ouverture du musée. Elle forme avec l’obélisque-gnomon de Saint-Sulpice et le canon du Palais-Royal, l’une des trois méridiennes de Paris indiquant l’heure de midi grâce à la course du soleil.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune. À l’origine qualifiée de royale ou de publique, la cour d’honneur de la Monnaie de Paris s’inscrit au cœur de la composition de Jacques-Denis Antoine. Elle témoigne de l’originalité du plan d’un architecte ayant souhaité déployer son bâtiment selon un axe et une perspective perpendiculaires au quai, une option que les édifices préexistants n’avaient jamais prise.
Sur un terrain irrégulier et de forme plus ou moins trapézoïdale, la cour d’honneur, par son dessin et sa taille, constitue le module de base à même de régulariser la composition de l’ensemble des bâtiments se répartissant autour d’elle, renfermant eux-mêmes en leur sein une multiplicité de cours secondaires, de formes régulières.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune. Bustes de Louis XIV et Louis XV.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune. Le fronton du Grand Monnayage est surmonté des allégories sculptées de la Bonne Foi monétaire et de l’Abondance des richesses.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune. Bustes de Henri II et de Louis XIII.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La cour d’honneur.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune. Le fronton porte l’Expérience et la Vigilance d'Edme Dumont (?).
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
La cour d’honneur : l’entrée vers le temple de la fortune.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
>Balancier du début du XIXe. Bâti de balancier marqué de l'Aigle impériale, esécuté en 1810 sur les dessins de Ph. Genembre par J. Saulnier.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
Atelier de la fonderie. Sous l'œil aguerri du chef d'atelier, fondeurs, ciseleurs et patineurs à chaud mènent un travail d’équipe reconnu comme véritable métier d’art.
La fonte est un procédé de fusion de métaux et d’alliages destinés à être coulés dans des moules afin de créer notamment des bronzes d’art.
Le fondeur est un artisan. Il prépare les moules en collaboration avec l'artiste à l'origine de la pièce d’art, choisit le procédé le plus adapté, prépare et réalise la fusion et la coulée du métal et décoche in fine la pièce de fonderie.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
Devant vous, une des dernières fonderies au cœur de Paris s’active à la fabrication des fontes d’art selon deux techniques : la cire perdue et le V-Process.
La fonderie est contemporaine de l’installation de l’institution monétaire française quai de Conti au XVIIIe siècle. Les alliages nécessaires à la fabrication de monnaies y étaient réalisés. Lorsque l’usine de Pessac est créée en 1973, l’atelier se réoriente vers la fonte d’art et développe deux techniques :
La cire perdue, connue depuis l’Antiquité, débute par la réalisation de l’empreinte en creux d’un objet originel, destinée à recevoir de la cire. Retouchée pour être fidèle au modèle, la réplique en cire qui en résulte est moulée dans le plâtre, avant que l’ensemble ne soit mis en étuve. La cire fond, laissant place lors de la coulée finale au métal en fusion.
Le V-Process, mis au point dans les années 1970, est un procédé de moulage au sable. Un film plastique est appliqué sur une « plaque modèle » en plâtre, puis recouvert d’un sable fin et sec. Le sable est ensuite maintenu compact grâce
à une mise sous vide, donnant naissance à un demi-moule. L’opération est répétée, puis le métal en fusion coulé dans le moule complet ainsi formé.
Après refroidissement, la pièce de fonderie est décochée, puis manuellement nettoyée, ciselée et patinée.
La collaboration de fondeurs, ciseleurs et patineurs permet de produire des œuvres fidèles à la volonté de l’artiste.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
Le cuivre, abondant et résistant.
Premier métal maîtrise par l’homme, le cuivre est aussi le plus alliable de tous. Une vertu qui le rend essentiel.
Le cuivre est avec l'or le premier métal exploité par l'homme, ce dès le IXe millénaire avant notre ère, en Mésopotamie. Aujourd’hui épuisé à l’état natif, on l’extrait sous forme de minerais - oxydes, sulfures (bournonite, chalcopyrite) ou encore carbonates (malachite) - des plus grandes mines à ciel ouvert du monde.
Convoité depuis l'Antiquité, notamment pour la fabrication du bronze, il connaît une exploitation intensive dans l'Europe du Moyen Âge et de la Renaissance. Des mines françaises de Baïgorry ou Saint-Véran au gisement suédois de Falun ou de Schwaz dans le Tyrol, l'homme a de tout temps ouvert les montagnes à la recherche du précieux métal rouge.
Frappé pur, mêlé à l'étain (bronze) ou à l'argent (billon), on le retrouve depuis l’Antiquité dans la plupart des monnayages occidentaux, dans les jetons et médailles.
En alliage ou sous forme de revêtu, il demeure un élément clé de l'industrie monétaire : acier cuivré, nordic gold ou cupro-nickel, il est présent dans chacun de nos euros.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
Le nickel, éclatant et que rien n’altère.
Maîtrisé tardivement par l’homme, le nickel n’en reste pas moins un métal monétaire idéal.
Rare à l’état pur, le nickel se trouve essentiellement sous forme de minerais, tels qu’arséniates, arséniures ou autres silicates (garniérite). Ces états combinés impliquent un complexe travail de concentration*, qui explique son arrivée tardive en métallurgie.
Le nickel est caractérisé en 1751 par le Suédois Axel Cronstedt, et il faut la découverte par Jules Garnier en 1864 des grands gisements de Nouvelle-Calédonie pour que la France devienne un pays leader dans ce domaine.
Éclatant, dur, inoxydable et ferromagnétique**, le nickel est paré de toutes les qualités pour devenir le métal de la monnaie moderne. Grâce à ses alliages, il devient le matériau monétaire par excellence du XXe siècle.
Pourtant, les gouvernements ont longtemps hésité à l’introduire dans le monnayage, par peur de confusion avec les pièces d’argent. Ce n’est qu’en 1903, après les essais des années 1880-1890, que naît la pièce de 25 centimes d’Auguste Patey. Le nickel pur n’est que rarement utilisé, la Monnaie de Paris préférant user de ce métal sous forme d’alliage.
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Hôtel et Musée de la Monnaie.
L’étain, sans lequel l’airain ne serait rien.
Associé au cuivre, l'étain donne naissance au bronze, alliage des arts et des conquêtes.
Le plus connu des minerais d’étain est un oxyde, la cassitérite*, riche de plus de 78% d'étain. Durant l'Antiquité, cette ressource est exploitée en Cornouaille, presqu’île associée aux mythiques îles Cassitérides.
Le bronze, alliage de cuivre et d’étain, est maîtrisé depuis le IIIe millénaire avant notre ère. Ses multiples utilisations ont alors pour conséquence de rendre les ressources et circuits de commercialisation de l'étain d’une importance stratégique, tant en Occident qu’en Orient.
Prestige de l'airain oblige**, l'étain est lié depuis l'Antiquité aux fabrications monétaires et para monétaires. Pour son doux éclat gris et sa facilité de mise en œuvre, il fut aussi utilisé pur - ou faiblement allié - dans la fabrication de médailles, tant prestigieuses que populaires.
La Monnaie de Paris usa longtemps de ce métal pour la frappe de piéforts ou d'essais. Aujourd’hui encore, il demeure bien présent dans le bronze des médailles ou dans les alliages plus complexes que frappe notre institution. 5 Médaille Henri IV et Marie de Médicis. 6 Médaille Première entrée de Louis XVIII à Paris. 7 Médaille du sacre de Charles X. 8 Médaillons de Napoléon empereur et Joséphine.
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4 Médaille « Centenaire de la Vieille Montagne ». 1937. 5 Action des mines de zinc et de plomb argentifère de la Haute-Garonne
1912. 6 Sesterce d'Auguste
15 av. J.-C. 7 Dupondius de Néron. 8 Dupondius de Marc-Aurèle. 9 Médaille Palais de l'industrie de l'expo universelle de 1855. 10 Médaille La France couronne l'art et l'industrie de l'expo universelle de 1855.
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LE BRONZE, L'ALLIAGE ROI. 2 Haches à douille Age du bronze. 3 Sesterce de Néron. 4 Sesterce d'Hadrien. 5 Sesterce de Sévère Alexandre. 6 Médaille de Maximilien d'Autriche et de Marie de Bourgogne. 7 Médaille Anne de Bretagne et la naissance du Dauphin. 8 Médaille Henri III et la commémoration de l’alliance avec les Suisses. 9 Médaille d’Anne d'Autriche, mère de Louis XIV, protectrice du Val-de-Grâce (Paris). 10 Médaille du cardinal Mazarin. 11 1 décime « Siège de Strasbourg 1814. 12 10 centimes « Colonies françaises » 1827. 13 1, 2, 5 et 10 centimes de Franc «Dupuis».
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Le mètre étalon.
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LE PLATINE, PRECIEUX MAIS LONGTEMPS IGNORE
Le platine, le plus précieux des métaux, n’a acquis ses lettres de noblesses qu’à la fin du XIXe siècle.
Pur ou naturellement allié à d'autres métaux précieux, le platine est extrêmement rare.
Frappé sous forme de monnaies de collection ou de piéforts, le platine connaît son heure de gloire dans les années 1970 et 1980 à la Monnaie de Paris, faisant jeu égal avec l'or. Le renchérissement de ce métal mène à l'arrêt de sa frappe régulière en 1987.
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L’argent aura été au fil des siècles le métal précieux le plus abondamment monnayé.
À l'instar de l'or et du cuivre, l'argent se trouve sur Terre à l'état natif, par exemple sous forme d'arborescences ou de fils Pour cause de raréfaction de cette ressource native, il est aujourd'hui essentiellement exploité en minerais*, à la richesse et à la rentabilité extrêmement variables.
Rare donc précieux, malléable et alliable, l’argent a toutes les qualités pour être convoité par l’homme. Il est à ce titre exploité en Europe depuis l’Antiquité, principalement à des fins monétaires et d’orfèvrerie. Sa surexploitation, à l’image de celle de l’or, amène l’Occident à se tourner à partir du XVIe siècle vers les ressources du Nouveau Monde.
Tétradrachmes grecs, deniers romains et médiévaux, thalers allemands, réaux espagnols et américains, écus français... autant de millions de monnaies d’argent sont frappées entre I Antiquité et l’époque moderne.
Prestigieux et populaire, il continue d'être frappé avec succès par la Monnaie de Paris, tant en médailles et décorations qu’en monnaies de collection ou à valeur faciale.
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CHAPITEAU DIT « DU MONNAYEUR »
XXIe siècle ; original vers 1150
Moulage en plâtre ; original en pierre calcaire
Abbaye Saint-Georges de Boscherville, France
L’abbaye Saint-Georges de Boscherville fut fondée en 1114 par Guillaume de Tancarville, un proche de la cour ducale normande. Sculpté au chevet de l’abbatiale, ce chapiteau représente une scène rare : l’instant où un monnayeur s’apprête à frapper avec son marteau un flan de métal posé sur un cépeau. Il tient dans sa main gauche un trousseau. Du coup asséné résultera la pièce de monnaie. Si on peut s’étonner de la présence ici d’une telle scène (l’abbaye n’ayant pas frappé monnaie), peut-être faut-il y voir l’influence de l’atelier monétaire de Rouen qui, distant seulement de quelques kilomètres, œuvrait pour les ducs.
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Escalier dans une ancienne citerne.
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L'atelier de monnayage des espèces frappées au balancier, originellement bas, a reçu un éclairage zénithal sous la monarchie de Juillet. Cet atelier est isolé du reste de l'édifice, pour ne pas lui communiquer d'ébranlements, par quatre cours. Les balanciers, autrefois manœuvrés à bras, sont mus à la vapeur depuis près de quinze ans. Des balances automatiques vérifient le poids des espèces d'or ; celles d'argent sont trébuchées à la main.
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À l’intérieur aussi, il se révèle comme un véritable temple dédié à la Fortune. Louis-Philippe Mouchy (1734-1801) en a sculpté l’allégorie qui occupe l’abside du Grand Monnayage au cœur du Musée en 1775. Stuc. Sculptée par Louis-Philippe Mouchy sur un modèle de Jacques-Denis Antoine, l’allégorie de la Fortune s’identifie aisément par ses attributs classiques : la roue, la corne d’abondance, mais aussi la cécité dont elle est atteinte et dont on discerne les marques. Gardienne tout à la fois de la bonne frappe des monnaies et de la prospérité du pays, elle voit sa symbolique renforcée par remplacement qu’elle occupe : dans l’abside du Grand Monnayage de plan basilical, elle prend en effet la place de la statue de Jupiter des basiliques romaines, ou de l’autel des premières basiliques paléochrétiennes.