La construction du palais du Luxembourg commencée en 1615 à l’initiative de Marie de Médicis est à peu près achevée en 1630. Installée dès 1625 dans l’aile ouest du palais, Marie de Médicis n’y réside que peu de temps puisqu’elle quitte la France en 1631, exilée par son fils Louis XIII, à l’issue de l’épisode dit de la « Journée des Dupes ».
Le Palais conserve sa vocation de résidence princière, accueillant successivement Gaston d'Orléans (1642), le frère de Louis XIII, puis sa veuve et ses filles parmi lesquelles la duchesse de Montpensier - la Grande Mademoiselle - et la duchesse de Guise (1660). En 1694, cette dernière en fait don à Louis XIV. En 1715, il revient au régent Philippe d'Orléans qui l'abandonne à ses filles, la duchesse de Berry et Louise Élisabeth d'Orléans, ex-reine d'Espagne. En 1778, Louis XVI donne le Palais à son frère, le Comte de Provence, futur Louis XVIII.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
Au lendemain de l'assassinat du roi Henri IV, en 1610, la reine Marie de Médicis décide de faire construire une nouvelle demeure dans le quartier champêtre du Luxembourg, à proximité de la porte Saint-Michel. Elle achète l'Hôtel de François de Luxembourg et son parc de 8 hectares, puis les propriétés voisines pour constituer un vaste domaine d'une vingtaine d'hectares qui s'étend d'Est en Ouest.
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LE JARDIN DU LUXEMBOURG
Pour le jardin, limité au Sud par l'enclos des Chartreux, elle en confia composition à Boyceau de la Barauderie pour les parterres et à Thomas Francine pour les terrasses et fontaines qui seront alimentées en eau grâce à la construction de l'aqueduc d'Arcueil. Monument à Scheurer-Kestner (1908),
Jules Dalou (1838-1902). A gauche la Justice et à droite la Vérité.
Auguste Scheurer-Kestner (1833-1899) est un chimiste, un industriel et un homme politique alsacien. Au milieu de la pelouse, Diane à la biche.
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LE PALAIS DU LUXEMBOURG
Il devient prison avant d'être affecté en 1795 au Directoire puis fin 1799 au « Sénat Conservateur ». Sous l'autorité de Jean-François-Thérèse Chalgrin (1739-1811), il subit alors de profondes modifications architecturales, afin de lui permettre de répondre à sa nouvelle vocation parlementaire.
En 1814, le Palais du Luxembourg est affecté à la « Chambre des Pairs » de la Restauration. Sous la Monarchie de Juillet, l'accroissement du nombre des Pairs de France conduit l'architecte Alphonse de Gisors (1796-1866) à avancer la façade Sud de 30 mètres sur le Jardin pour permettre la construction de la salle des Séances et de la bibliothèque actuelles.
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LE PALAIS DU LUXEMBOURG
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LE PALAIS DU LUXEMBOURG
Fronton sud du palais du Luxembourg (1841). Les statues et le haut-relief sont de James Pradier.
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LE PALAIS DU LUXEMBOURG
Au centre, Le Jour, la Nuit et un génie soutenant le zodiaque. A gauche : la Guerre, puis la Sagesse et l'Eloquence. A droite : La Prudence et la Justice, puis la Paix
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LA FONTAINE MEDICIS
Marie de Médicis fit élever vers 1630, à l'image des nymphées et fontaines qui décoraient les jardins italiens, la grotte du Luxembourg, dénommée depuis lors "Fontaine Médicis". Thomas Francine, Intendant Général des Eaux et Fontaines, en aurait dessiné les plans.
Chalgrin, architecte du Palais du Luxembourg, la fit restaurer après la Révolution par les sculpteurs Ramey, Duret et Talamona et orna la niche centrale d'une petite Vénus.
En 1862, le percement de la rue Médicis, par Haussmann, entraîna le déplacement de la fontaine et son rapprochement du Palais d'environ trente mètres.
L'architecte Alphonse de Gisors fit alors construire au-devant un bassin long d'une cinquantaine de mètres et commanda de nouvelles sculptures à Ottin.
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LE PALAIS DU LUXEMBOURG
Au fond, l’hôtel de la Présidence ou le Petit Luxembourg. Bâti vers le milieu du XVIe siècle, cet hôtel fut acquis en 1570 par François de Luxembourg, duc de Piney, Pair de France, et vendu en 1612 à la Régente Marie de Médicis qui construisit à proximité son Palais. Le Duc François de Luxembourg a laissé son nom à ces deux bâtiments, et l'usage est resté d'appeler l'ancien hôtel « Petit Luxembourg » pour le distinguer du Palais lui-même. L'hôtel fut ensuite donné en 1627 au Cardinal de Richelieu qui le légua en 1639 à sa nièce.
Passé un temps par héritage en 1676 à la famille des Condé, le Petit Luxembourg fut agrandi et redécoré par Germain Boffrand entre 1709 et 1713. Il accueillit ensuite le Comte de Provence, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII, puis fut habité par quatre Directeurs au temps du Directoire, dont Sieyès chez qui se prépara le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 nov 1799).
Au lendemain de ce coup d'État, Bonaparte et Joséphine s'y installèrent. La Constitution de l'an VIII y fut rédigée. Le Sénat Conservateur y siégea ensuite de 1800 à 1806 en attendant de s'installer au Grand Luxembourg.
En 1825, Le Petit Luxembourg fut cédé au roi Charles X pour y loger le Président de la Chambre des Pairs, seconde Chambre du Parlement instituée en 1816. L'hôtel conserva cette affectation jusqu'à nos jours, à l'exception de trois périodes. En 1868, il servit de résidence au vice-président de la République et au tribunal des conflits, puis en 1871-1879, au Préfet de la Seine, après l'incendie de l’Hôtel de Ville. De 1960 à 1966, il fut occupé par le Chef d'état-major de la Luftwaffe pour l'Ouest de l'Europe. Après la guerre, le Petit Luxembourg redevint la résidence des Présidents de la Haute Assemblée, Conseil de la République de 1966 à 1958 puis Sénat sous la Ve République à partir de 1958.
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LE PALAIS DU LUXEMBOURG
La cour d’honneur. Bertelot exécuta les quatre muses de la façade de la cour d’honneur en 1623. De gauche à droite : l’Histoire (Clio) ; l’Éloquence (Terpsichore) ; l’Astronomie (Uranie) ; la Poésie lyrique (Polymnie). Elles ont été refaites en 1910. Ainsi, la copie de l’Éloquence est confiée en juillet 1910 à Pierre Granet (le sculpteur Fernand Dubois achèvera cette statue au décès de Pierre Granet le 15 août 1910 et réalisera aussi celle de l’Histoire). La Poésie lyrique et l’Astronomie sont quant à elles confiées au sculpteur Charles Filleul. Les bustesdans les niches, installés en 1809 par CHALGRIN figurent, à gauche, Marc Aurèle et, à droite, Septime Sévère
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SALLE DU LIVRE D'OR
Le plafond est de Decaisne. Le tableau central est encadré d'une série de huit sybilles qui étaient situées dans l'oratoire de la Reine. L'auteur de ces peintures reste inconnu.
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SALLE DU LIVRE D'OR Au centre du plafond, ce tableau représente la reine majestueuse, assise sur des nuages, et recevant des mains de la Paix un faisceau de flèches qu'elle s'apprête à nouer. Ce tableau longtemps attaché au nom du peintre Jean Mosnier (1600-1656) a récemment été attribué à Philippe de Champaigne (1602-1674).
Le tableau central est encadré d'une série de huit sybilles qui étaient situées dans l'oratoire de la Reine. L'auteur de ces peintures reste inconnu.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Autour du panneau central, une série de panneaux figurant des angelots et des sibylles réalisés probablement par Philippe de Champaigne (1602-1674).
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SALLE DU LIVRE D'OR
Dans les angles des voussures, huit petits tableaux hexagonaux mettent en scène des putti qui tiennent les armes de la reine ou divers attributs (corne d’abondance, flambeau, sceptre…). Ces panneaux, fortement restaurés, reviendraient à Philippe de Champaigne (1602-1674), alors jeune débutant, ou à Simon Vouet (1590-1649).
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SALLE DU LIVRE D'OR
Une frise sur fond d’ivoire encadre le compartiment central du grand plafond et les panneaux des Sibylles. Elle représente des figures drapées à l’antique, adossées à des médaillons à l’imitation de la pierre, et des génies tenant des médailles ou des guirlandes végétales. Ces figures s’appuient sur des banquettes dorées, ornées de rinceaux et de corbeilles de fleurs. L’encadrement doré de la peinture attribuée à Mosnier, les cordons moulurés séparant les bandeaux décoratifs et divers motifs ornementaux (frise de grecques) semblent avoir été dessinés et composés lors de la restauration de 1817, comme le suggère le cartouche inscrit en chiffres romains (« MDCCCXVII »). Des panneaux rectangulaires, représentant d’autres putti sur un ciel ennuagé, occupent le milieu des voussures du grand plafond. Ils sont de Th. van Thulden.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Les arabesques sur les piliers peints de Charles Errard (1606-1689) sont parmi les plus belles jamais réalisées au XVIIe siècle. Sous les huit petits tableaux hexagonaux, les écoinçons des voussures sont décorés de figures drapées à l’antique, tenant des guirlandes végétales nouées de rubans, de rinceaux et de grotesques, qui se détachent sur un fond d’or.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Des panneaux ovales, représentant des personnages campés au premier plan d’un paysage, séparent les différents éléments décoratifs des voussures.
Certaines figures peuvent être identifiées, à l’exemple de Mercure (à gauche), dieu des voyageurs et du commerce, coiffé du casque ailé et tenant le caducée. Les encadrements sculptés et dorés datent des restaurations de 1817.
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SALLE DU LIVRE D'OR
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SALLE DU LIVRE D'OR
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SALLE DU LIVRE D'OR
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SALLE DU LIVRE D'OR
L'ensemble a été complété plus tardivement encore, par des toiles peintes placées entre les pilastres. Au-dessous, un tableau sur faïence.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Les cinq grands panneaux de la salle sont tendus de toiles peintes à motifs d'arabesques inspirés de décorateurs comme Bérain et Delaune. Ces tentures ont été réalisées en 1858 par Nolau (1804-1883) et Rubé (1817-1899).
Les boiseries et décors peints autour datent de la fin du XVIIe siècle et proviennent principalement des appartements d'été d'Anne d'Autriche au Louvre. Les lambris bas sont décorés de panneaux de faïence, peints en tons naturels, faisant écho aux frises du plafond. Ils montrent des figures de génies, disposés sur des banquettes dorées, avec de grands vases, des guirlandes végétales et des rinceaux, sur fond d’ivoire.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Les lambris dorés et tapisseries aux couleurs dominantes d'or et d'azur (lapis-lazuli) sont omniprésents. Les lambris bas de la galerie portent de grands panneaux ovales, qui montrent des figures dans un paysage, avec leurs attributs. Allégories : à gauche,de la Victoire, au centre la Patience, à droite, la Majesté royale..
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SALLE DU LIVRE D'OR
Allégorie de la Force.
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SALLE DU LIVRE D'OR
Allégories de la Fécondité et la Toscane.
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SALLE DU LIVRE D'OR
A Allégories : à gauche, du Gouvernement, au centre, Neptune, à droite, la Fécondité.
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SALLE DU LIVRE D'OR
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SALLE DU LIVRE D'OR
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SALLE DU LIVRE D'OR
Les montants de la cheminée sont décorés avec des statues de diablotin(e).
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SALLE DU LIVRE D'OR
En 1853, le sculpteur Jules Klagmann (1810-1867) modèle en terre cuite un buste de Marie de Médicis destiné au cloître du Luxembourg.
Il est possible que ce buste de 70 cm de haut soit la transcription en bronze de ce buste en terre aujourd'hui disparu. L'identité de son sculpteur n'est pas connue.
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Un couloir du sénat.
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GALERIE DES QUESTEURS
Bureau de postes.
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GALERIE DES QUESTEURS
Créée par Alphonse de Gisors, elle ouvre sur la façade Sud, côté Jardin. Les questeurs assurent la gestion du sénat. Ce sont 3 sénateurs élus par leurs collègues pour 3 ans.
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GALERIE DES QUESTEURS
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GALERIE DES QUESTEURS
Il y a six modèles de rosaces différentes.
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GALERIE DES QUESTEURS
Buste en plâtre de Marianne, du sculpteur Pierre-Marie Poisson, 1933. Soucieux de compléter sa collection de Marianne anciennes ou contemporaines, le Sénat a acquis, de 2000 à 2006, une partie des pièces rassemblées par M. Pierre Bonte.
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GALERIE DES QUESTEURS
Sculpteur Auguste Clesinger, 1878. Modèle réalisé pour l'Exposition Universelle.
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Escalier vers la salle des Séances.
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Escalier vers la salle des Séances.
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SALLE DES SÉANCES
L’hémicycle actuel a été construit entre 1836 et 1841 sur les plans d’Alphonse de Gisors (1796-1866).
La salle du Sénat conservateur construite par Chalgrin (1739-1811) s'avère en effet vite trop petite pour la chambre des pairs de la Restauration, puis de la monarchie de Juillet dont les effectifs, de 1815 à 1827, passent de deux cents à près de trois cent quatre-vingts pairs. A cet accroissement, viennent s'ajouter les contraintes liées à la publicité des délibérations, jusqu'alors secrètes, instaurée par la Charte de 1830. Cette mesure suppose que le public puisse assister aux séances de la Chambre, notamment lorsque celle-ci se constitue en Haute Cour de Justice pour juger des crimes de haute trahison ou d'attentats à la sûreté de l'Etat.
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SALLE DES SÉANCES
Deux bustes de maréchaux, Jean Lannes et Gouvion-Saint-Cyr. Au-dessus, des camaïeux et des portraits de Napoléon et de Louis XIV par Nolau et Rubé. Statue de Charlemagne. Dans les voûtes, Théophile-Auguste Vauchelet a peint trois allégories, dans celle de droite, la Force protectrice. Dans le petit hémicycle, sept statues de marbre réalisées en 1844 et 1846, sont placées entre les huit colonnes. Elles représentent des grands législateurs et hommes d'Etat de l'Ancien Régime et de l'Empire (Turgot, d'Aguesseau, L'Hospital, Colbert,
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SALLE DES SÉANCES
Turgot, contrôleur général des finances de Louis XVI, par Jean-François Legendre-Hér ; d'Aguesseau, chancelier de France, par Hippolyte Maindron ; L'Hospital, surintendant des finances puis chancelier de France, par Achille Valois ;
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SALLE DES SÉANCES
D'un diamètre de 9 m, le petit hémicycle accueille la tribune du Président, les bureaux des secrétaires et la tribune de l'orateur. L'ensemble est traité en bois d'acajou orné de bronze doré.
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SALLE DES SÉANCES
La salle comporte 348 sièges. Chaque Sénatrice et chaque Sénateur dispose d'une place attribuée suivant le groupe politique auquel il ou elle appartient, chaque groupe disposant à proportion de son effectif d'une partie de l'hémicycle.
Quinze pupitres comportent des médailles commémoratives honorant d'anciens Sénateurs (Victor Hugo, Victor Schcelcher, Pierre Waldeck-Rousseau, Marcellin Berthelot, Émile Combes, Georges Clemenceau, Raymond Poincaré, René Coty, Gaston Monnerville, François Mitterrand, Michel Debré, Alain Poher, Edgar Faure, Maurice Schumann, Gaston Doumergue). Exemple : le pupitre le plus à droite, au 1er rang, un au 3ème rang.
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SALLE DES SÉANCES
Dans les voûtes, allégories de la Vérité et de la Force protectrice.
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SALLE DES SÉANCES
Allégorie de la Force protectrice dans la voûte. Camaïeux et portraits de Louis XIV et Napoléon.
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SALLE DES SÉANCES
Buste de Laurent de Gouvion-Saint-Cyr d'Honoré Husson. Tableau et portrait représentant Louis XIV.
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SALLE DES SÉANCES
Buste d'Edouard Mortier, duc de Trévise, de Jean-Louis Brian.
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SALLE DES SÉANCES
La réalisation de la statue de Charlemagne, Roi des Francs et Empereur d'Occident, est confiée au sculpteur Antoine Etex. Grand législateur, Charlemagne réforma en profondeur le fonctionnement du royaume et contribua à une véritable renaissance culturelle. Au-dessus, dans la Voussure (XIXe siècle), décor d'arabesques en camaïeu bleu, encadrant des compartiments carrés ou ovales, dans un cadre à palmettes stylisées. A côté de la voussure, petit tableau et portrait représentant Napoléon. Buste de Jean Lannes, duc de Montebello, de Jean-Baptiste de Bay. Camaïeu et portrait de Napoléon.
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BIBLIOTHÈQUE
Réalisée par Alphonse de Gisors. Les plafonds sont de Louis Antoine Riesener (1808-1878), les autres de Camille Roqueplan (1802-1855).
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BIBLIOTHÈQUE
Dans la coupole, Delacroix a peint entre 1841 et 1846 les Limbes décrits par Dante au 4e chant de son Enfer représentant les grands Hommes de l'Antiquité. La composition est répartie en quatre scènes dont la principale s'organise autour d'Homère, accompagné d'Ovide, Stace et Horace. Ce groupe accueille Dante, conduit par Virgile.
Deux autres groupes sont composés des Grecs et des Romains illustres. Un dernier groupe côté fenêtre réunit des poètes, dont Orphée et Sapho.
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BIBLIOTHÈQUE
Dans les médaillons : La Poésie personnifiée par une jeune femme (ou Orphée) tenant une lyre ; L'Eloquence, sous les traits d'un homme mûr (Cicéron), haranguant la foule. Il y a aussi la Théologie (Saint-Jérôme), la Philosophie (La Muse d'Aristote). Entre la coupole et la fenêtre, dans la voussure, Delacroix a peint Alexandre, après la bataille d’Arbèles, qui fait déposer dans le coffre d'or de Darius les poèmes d'Homère. Alexandre est représenté assis sur un siège et près d'un vaste trophée élevé sur le champ de bataille. A ses pieds sont des captives menant les enfants, des satrapes dans la posture des suppliants. La Victoire, les ailes déployées, couronne le vainqueur.
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LA GALERIE DES BUSTES.
Cette galerie, divisée en deux parties, a été établie sur l'emplacement de la terrasse de Marie de Médicis. Elle avait été couverte par Chalgrin, sous le Premier Empire, pour abriter les archives du Sénat conservateur. Les travaux d'agrandissement de Gisors en 1856 la transforment en un couloir reliant la salle des Séances et l'actuelle salle des Conférences.
C'est ici que le Sénat décide, sous le Second Empire, de rassembler l'ensemble de sa collection de bustes d'anciens sénateurs et pairs de France. A partir de 1880, cette collection sera complétée par les grands hommes de la Troisième République.
C'est par cette galerie que le président du Sénat, passant entre deux haies de gardes républicaines, se rend dans l'hémicycle pour l'ouverture de la séance publique. Soutenus par des putti, des médaillons peints en grisaille représentent les divers attributs des sciences et des arts.
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LA GALERIE DES BUSTES.
Au plafond quatre médaillons peints par Vauchelet représentant des figures allégoriques entourées d'enfants.
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LA GALERIE DES BUSTES.
Au plafond quatre médaillons peints par Vauchelet représentant des figures allégoriques entourées d'enfants. La voussure est ornée de panneaux à motifs d'arabesque en camaïeu bleu sur fond or.
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LA GALERIE DES BUSTES.
Les portes sont couronnées de motifs de guirlandes de fruits et rubans sur fonde mosaïque. Les pilastres sont ornés de chutes de fruits ornés de rubans.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Au pladond, la France peinte par Adolphe Brune en 1854. Elève du baron Antoine-Jean Gros (1771-1835), Adolphe Brune (1802-1875) interprète l'histoire contemporaine du Second Empire, dans deux compositions illustrant la France guerrière et la France pacifique.
Adolphe Brune peint également les médaillons intermédiaires, où des anges porteurs de divers attributs exaltent la France chrétienne, la France guerrière, la Chevalerie et les grandes découvertes. Le médaillon Les grandes découvertes.
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LA SALLE DES CONFERENCES
L'Âge de la Paix et le médaillon Les grandes découvertes. Deux médaillons avec des t^tes qui représentent l'Afrique au premier plan et l'Amérique au fond.
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LA SALLE DES CONFERENCES
L'Âge de la Victoire. Médaillon de La Chevalerie.
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LA SALLE DES CONFERENCES
L'Âge de la Victoire et les médaillons la France guerrière et le médaillon de l'Europe(au fond) et la France chrétienne et le médaillon de l'Asie. Dans la voussure, la France des origines à Charlemagne.
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LA SALLE DES CONFERENCES
A l'autre extrémité, l'Histoire de France des origines jusqu'à Charlemagne et la France chrétienne et et l'Âge de la Victoire.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Dans la voussure, la France des origines à Charlemagne. Au plafond, La France guerrière, l'Âge de la Victoire.
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LA SALLE DES CONFERENCES
La France sous le règne des Mérovingiens et des Carolingiens renaît à la foi à l’indépendance ou L’Histoire de France des origines à Charlemagne. De gauche à droite : Attila, Mérovée avec un bouclier, St Clotilde et Clovis à genoux recevant le baptême de St Remy, Witikind, Charlemagne à cheval, obligeant Widuking, chef saxon, à recevoir le baptême en 785, Charles Martel, Abderamane.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Le médaillon de l'Europe, l'Âge de la Victoire, le médaillon de l'Asie et le médaillon la France chrétienne.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Dans la coupole, une peinture de Jean Alaux (1786-1864) - qui a composé le décor de la salle des Etats généraux à Versailles - est chargée de représenter, selon le programme officiel, l'apothéose de Napoléon Ier - drapé dans son manteau impérial rouge et les bras étendus dans un geste de paix - ainsi que "l'Avenir ouvert" par le règne de Napoléon III.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Dans la coupole, une peinture de Jean Alaux (1786-1864) - qui a composé le décor de la salle des Etats généraux à Versailles - est chargée de représenter, selon le programme officiel, l'apothéose de Napoléon Ier qui glorifie l’action de l’illustre et défunt souverain, vêtu de son manteau impérial rouge, trônant dans les cieux et les bras étendus dans un geste de paix. Nombre d’allégories entourent la personne de Napoléon, notamment des figures ailées qui se pressent à ses côtés pour l’auréoler des palmes de ses victoires. Sous ce cortège ailé, en arrière-plan, une pyramide accompagnée de l’allégorie masculine d’un dieu fleuve, évoquent « les campagnes menées en Égypte en 1798. Le dôme des Invalides évoque le lieu où repose désormais son tombeau. ». A l’opposé de sa figure, l’Avenir ouvert par le règne de Napoléon III célèbre le nouvel empereur, évoqué de façon allégorique, sous la forme d’une figure féminine debout sur un piédestal, les bras levés, entourée de figures angéliques et féminines. La corne d’abondance, disposée à ses pieds, rappelle les 7,5 millions de suffrages ayant été recueillis lors du plébiscite des 20 et 21 décembre 1851 qui restaure l’Empire.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Sur la cheminée monumentale en marbre, un buste de la République par Clésinger.
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LA SALLE DES CONFERENCES
En face de la cheminée est exposé le trône qu’occupait Napoléon 1er lorsqu’il assistait aux séances du Sénat Conservateur. Réalisé en 1804 par les ébénistes Georges Jacob et Jacob-Desmalter d’après un dessin de Chalgrin, il est en bois doré garni de velours rouge et de broderies d’or où l’on retrouve l’abeille comme emblème impérial. Il est orné de deux sphinges caractéristiques du style Empire. Un dais porté par six Victoires en plâtre doré surmontait ce trône.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Quatre statues de Victoires de marbre symbolisant les succès des armées françaises dans quatre théâtres sont commandées en 1854 par le grand référendaire du Sénat, le marquis Alphonse-Henri D’HAUTPOUL et rejoignent le palais en 1857. L'Autriche, (trois couronnes crénelées posées sur le socle), par Bernard GABRIEL .
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LA SALLE DES CONFERENCES
L'Egypte reconnaissable par la tête de pharaon sculptée derrière le pied de la statue), par Henri LEMAIRE.
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LA SALLE DES CONFERENCES
L'Egypte reconnaissable par la tête de pharaon sculptée derrière le pied de la statue), par Henri LEMAIRE.
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LA SALLE DES CONFERENCES
L'Espagne par François JOUFFROY.
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LA SALLE DES CONFERENCES
L'Italie (enseigne romaine dans la main gauche de la statue, portant l’inscription « Italia »), par Francisque DURET.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Epée d'un Pair de France.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Vénus et Adonis d'après le carton d'Albert Maignan.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Jason et Médée d'après le carton d'Albert Maignan.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Arachné d'après le carton d'Albert Maignan.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Aréthuse d'après le carton d'Albert Maignan.
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LA SALLE DES CONFERENCES
Au-dessus de chaque porte et de la cheminée, des ovales sont ornés du symbole républicain « RF », qui remplace les aigles ou « N » du Second Empire.
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SALON DES MESSAGERS D'ÉTAT
Harpocrate, ou le Silence. 1789. Louis-Philippe Mouchy (1734-1801) Marbre. Au Salon de 1789, Louis-Philippe Mouchy présente la statue d'Harpocrate, dieu du Silence, commandée par Louis XVI. L'œuvre, tout d'abord placé dans la salle des Antiques du Louvre, est ensuite déposé au Sénat conservateur.
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SALON DES MESSAGERS D'ÉTAT
Charlemagne dictant ses capitulaires.
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SALON DES MESSAGERS D'ÉTAT
Le duc de Guise et le président de Harlay. Buste de Clemenceau.
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SALON DES MESSAGERS D'ÉTAT
Le chancelier de l’Hôpital remettant les sceaux au roi Charles IX.
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SALON DES MESSAGERS D'ÉTAT
Saint Louis dictant ses établissements par Flandrin.
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SALON DES MESSAGERS D'ÉTAT
Richelieu et Louis XIII par Cabanel. Buste de Victor Schoelcher.
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SALON DES MESSAGERS D'ÉTAT
Louis XIV signant les ordonnances constitutives de la marine française, par Alexandre Jean-Baptiste Hesse.
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SALON DES MESSAGERS D'ÉTAT
Au plafond, un tableau allégorique, destiné au centre du plafond, est commandé au peintre Henri Decaisne. La loi, entourée de la Justice et de la Force, protège l'Ordre et le Travail, tandis que la Gloire récompense les guerriers et la Bienfaisance secourt les malheureux.
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center>CHAMBRE DE LA REINE. Cette pièce fut la chambre à coucher d'apparat de Marie de Médicis. C'est probablement dans cette salle que se déroula le premier acte de la « Journée des dupes ». Le 10 ou le 11 novembre 1630, deux personnalités s'affrontent sous l'arbitrage du jeune roi Louis XIII : d'un côté, la reine mère, Marie de Médicis, régente jusqu'en 1615, veut mener une politique de bonne intelligence avec les puissances catholiques ; de l'autre, la ligne défendue par Richelieu pousse le roi à soutenir leurs adversaires protestants en faisant la guerre à son beau-père, le roi d'Espagne, et à son beau-frère, le duc de Savoie.
Marie de Médicis convoque en son Palais le roi pour lui demander le renvoi de Richelieu. Mais celui-ci réussit à pénétrer dans la pièce. Louis XIII demande au cardinal de sortir et d'attendre ses ordres.
Marie triomphe ouvertement. De son côté, le cardinal est persuadé qu'il a perdu. Entre temps, Louis XIII est parti à Versailles. Il y convoque Richelieu auquel il déclare : « Monsieur le cardinal vous avez toute ma confiance, je suis plus obligé à mon État qu'à ma mère ».
Au plafond, le Lever de l'Aurore, et, aux angles, les Quatre Saisons avec les signes du Zodiaque correspondants, par L.-G.Jadin (1847)
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CHAMBRE DE LA REINE. Groupe en marbre de J. Pollet (Achille et Déidamie ; 1854).
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ESCALIER D'HONNEUR
Construit par Chalgrin (entre 1800 et 1803) aux dépens de la galerie des Rubens dont les 26 toiles retraçant la vie de Marie de Médicis sont maintenant au Louvre. L'escalier, composé de 48 marches et d'un unique palier de repos, est décoré de six lions antiques en pierre s'inspirant des lions égyptiens des fontaines de Rome. Deux autres lions, ornant initialement l'extrémité supérieure de l'escalier, ont été déposés en 1854 à l'occasion de la création d'une galerie de communication entre les salles du premier étage et le musée du Luxembourg alors situé dans l'enceinte du palais du Luxembourg. Ils ont été ultérieurement replacés dans le prolongement de l'escalier d'honneur, au début du vestiaire des sénateurs.
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ESCALIER D'HONNEUR
La voûte en berceau, décorée de rosaces et caissons rosaces en plâtre, œuvres du sculpteur Boichard (1875-1960), d'une longueur de presque 29 mètres, est soutenue par des colonnes d'ordre ionique.
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ESCALIER D'HONNEUR
Huit tapisseries tissées par les Gobelins décorent les parois latérales du grand escalier du palais du Luxembourg. Elles ont comme source d'inspiration, une tapisserie du XVIIè "L'enlèvement d'Elie" d'après Simon Vouet.
Présentées par la Manufacture des Gobelins lors de l'Exposition universelle de 1889, elles sont disposées dans l'escalier d'honneur du Sénat en février 1890.
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ESCALIER D'HONNEUR
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LE VESTIAIRE.
Entre les vestiaires des Sénateurs, Persée assiss, marbre antique restauré et complété par Lambert-Sigisbert Adam (1700-1759).
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SALON NAPOLEON.
Décor de Boffrand repris sous le Second Empire. Lustre fin XVIIIe siècle.
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SALON NAPOLEON.
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SALON NAPOLEON.
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SALON NAPOLEON.
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SALON NAPOLEON.
Table en marbre reproduisant la lettre de Napoléon annonçant aux Sénateurs qu'il leur envoie 40 drapeaux pris à Austerlitz (1805).
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SALON NAPOLEON.
Lustre fin XVIIIe siècle.
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SALON NAPOLEON.
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SALON NAPOLEON.
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Musée des Arts Forains.
Le Musée des Arts Forains s’implante en 1996 dans le quartier de Bercy, dans les anciens chais à vin Lheureux, d’époque XIXème. L’Histoire des Pavillons de Bercy-Musée des Arts Forains est intimement liée à celle de leur créateur, Jean Paul Favand, metteur en scène du Patrimoine du spectacle et des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
Théâtre de verdure du Musée des arts forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
Louis de Funes et Coluche.
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Musée des Arts Forains.
Mimi et Chichi (Mitterrand et Chirac).
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Musée des Arts Forains.
Le Magic Mirror, salle de bar des années 1920
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Musée des Arts Forains.
Magic Mirror. C'est une authentique ancienne salle de bal itinérante des années 1920 venue de Belgiqueet restaurée par un collectionneur. Ce bâtiment comprend une petite salle d'entrée ainsi qu'une grande salle de bal circulaire comprenant une piste de danse centrale. On ne payait que si on dansait. Autour de la piste sont aménagées des stalles accueillant des bancs et des tables pour les spectateurs. La piste se prête à des animations consistant en danses et en numéros de claquettes.
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Musée des Arts Forains.
Magic Mirror.
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Musée des Arts Forains.
Magic Mirror. Jeux : en lançant une toupie, il fallait faire tinter une clochette accrochée au dernier portique.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens regroupent des décors, objets et attractions sur le thème de Venise et de l'Italie vues par les fêtes foraines.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens. Un manège vénitien permet de faire un tour de manège dans une gondole vénitienne ou à bord d'autres embarcations ou animaux, sous l'œil d'une sculpture de sirène disposée au centre.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens. Personnages de la Commedia dell'Arte.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens. Arlequin.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens.. Le doge.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens.. Le doge.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens. Le Baron et Pierrot.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens. Les salons vénitiens. Colombine.
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Musée des Arts Forains.
Les salons vénitiens. Les glaces déformantes.
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Musée des Arts Forains.
Le théâtre du merveilleux propose un retour à l'époque des expositions universelles et carrousels salons du début du XXe siècle.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
Montgolfière dont la nacelle est en forme d'éléphant.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
Orgue Mortier
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Musée des Arts Forains.
Orgue Mortier
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Musée des Arts Forains.
Orgue Mortier
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
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Musée des Arts Forains.
Orgue mécanique de danse Hooghuys à Grammont. Les ancêtres des orgues de foire sont les orgues de barbarie qu’utilisaient les chanteurs de rue au XIXème siècle. Un des plus grands fabricants fut Limonaire qui, dès 1840, exporta ses orgues dans toute l’Europe. Sa marque devint si connue auprès du public qu’elle est devenue un nom commun désignant cet instrument de musique mécanique.
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Au début, la reproduction musicale s’effectuait au moyen d’un rouleau de bois dans lequel étaient plantés des picots métalliques à la manière des boîtes à musique. Par la suite, le système de carte perforée inventé par Jacquard pour les métiers à tisser a été adapté à ces orgues de musique mécanique.
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Le chevalier Bayard.
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Jeanne d'Arc.
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Ali Pacha.
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Un manège de chevaux de bois. C’est au sculpteur Gustave Bayol, basé à Angers, que l’on attribue le plus souvent l’origine de l’école française d’Art forain. La sculpture animalière a été grandement influencée par son réalisme, et présentait alors des lignes équilibrées, harmonieuses, d’un grand classicisme. Ce réalisme se retrouve aussi dans la sobriété des décors qui ornent les sujets de manège, et les chevaux de bois français ne portent bien souvent qu’un simple collier et une selle plate. Le manège exposé au Musée des Arts Forains est un modèle français de chevaux de bois pour adultes daté de 1900. Il rentre dans la grande tradition des manèges tournants à plancher suspendu et aux chevaux sauteurs. Douze chevaux alignés par rangée de trois donnent le mouvement à l’ensemble de la cavalerie. Le plafond, peint sur toile par Marius Coppier, décline sur douze tableaux l’idéal féminin de la Belle Époque. Les boiseries du fronton et du tour de mât sont l’œuvre du grand sculpteur forain belge Jules Moulinas. Tant de nationalités réunies dans un même métier font de ce manège un véritable objet européen.
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Douze chevaux alignés par rangée de trois donnent le mouvement à l’ensemble de la cavalerie. Ces chevaux sauteurs, dont la queue est en bois à la française, sont de la firme Limonaire. Ils sont encadrés par huit autres chevaux cabrés en majesté et richement harnachés, sculptés par l’atelier de Friederich Heyn.
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Le manège de vélocipèdes du Musée des arts forains est un manège doté de sièges décorés où montent les enfants, mais aussi d'une trentaine de vélocipèdes disposés sur un rail circulaire et actionnés par des visiteurs adultes : ce sont eux qui font tourner le manège, les signaux du départ et de l'arrêt étant donnés par des animateurs. Le modèle présent au musée a été fabriqué en 1897 à Gand, en Belgique, par Caillebaut et Decanck, à partir d'un brevet d'invention déposé par la firme anglaise Savage et exploité en France par la maison Limonaire. Il s'agit d'un des premiers manèges à avoir procuré des sensations fortes de vitesse à ses passagers, puisqu'il pouvait atteindre 60 km/h à une époque où l'automobile était encore balbutiante et où les vélos eux-mêmes restaient encore des objets rares, réservés aux plus fortunés ; on se déplaçait à pied ou à cheval (un cheval au galop atteignant en moyenne 30 km/h). Le manège à vélocipèdes offrait à un grand nombre de personnes aux moyens plus modestes la possibilité d'essayer les vélocipèdes. Le manège a été restauré au musée afin d'être remis en service. Il s'agit d'une des attractions les plus populaires du musée : il transporte en moyenne un peu moins de 300 000 personnes par an.