À la mort de Madame du Barry, guillotinée en décembre 1793, le château de Madame du Barry fut démantelé, voire pillé, au gré de ses différents propriétaires. En 1852, le domaine fut agrandi jusqu'à la Seine, mais divisé en deux lots : le premier lot, comprenant le château, fut acquis par le banquier Salomon Goldschmidt. En 1898, les héritiers firent construire par l'architecte Henri Goury, l'entrée de style Louis XV, flanquée de deux pavillon ; le second lot comprenait le pavillon de musique de Claude Nicolas Ledoux et deux entrées . Aaujourd'hui le domaine se divise en trois propriétés.
Ici, le pavillon de réception, composé de deux pavillons d'entrée reliés, construit par Goury en 1897 et 1898. Un des pavillons.
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Louveciennes
Le pavillon de réception, composé de deux pavillons d'entrée reliés, construit par Goury en 1897 et 1898.
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Louveciennes
L'autre pavillon.
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Louveciennes
Ancienne pharmacie.
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Louveciennes
Le chemin de la Machine, Louveciennes par Alfred Sisley, 1873.
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Louveciennes
Chemin de la Machine, aujourd'hui.
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Hameau de Voisins
Rotonde où arrivait la conduite souterraine amenant l'eau pompée de la Seine. Au premier plan, le petit pont menant à la place Ernest Dreux.
La machine de Marly est construite à compter de 1681 dans le but de remonter l'eau de la Seine puisée à Bougival vers les réservoirs situés sur le plateau du Cœur volant à proximité du château de Marly. L'eau, depuis la Seine, est refoulée jusqu'aux puisards dits de mi-côte, à flanc de coteau, puis aux puisards supérieurs, là où commence Voisins, et enfin à l'aqueduc de Marly. Deux bâtisses abritant les pompes sont construites au niveau des puisards, l'une à mi-côte et l'autre en bordure du vallonnement de Voisins. Entre cette dernière et l'aqueduc, les canalisations vont être souterraines et traverser le premier château construit sur les lieux, le château dit de Voisins.
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Hameau de Voisins
La rotonde. La Machine de Marly, située à Bougival, était le premier maillon d’un ensemble d’installations amenant l’eau de la Seine jusqu’à Versailles, pour l’alimentation des nombreux bassins et fontaines du parc du château. L’eau était amenée à 163 mètres au-dessus du niveau de la Seine par trois montées successives jusqu’au réservoir de Marly qui domine Versailles de 33 m. Actionnées par le courant de la Seine, 14 grandes roues dentées entrainent des pistons refoulants. Cette énorme installation a été conçue par le Liégeois Rennequin Sualem. Le chantier, commencé en 1681 s’acheva le 16 juin 1684. La machine sera inaugurée par le Roi Louis XIV. Hélas, non seulement la machine est bruyante et coûte cher, mais, constituée à 90 % de bois, elle se détériore. Vers 1800 toute idée de réparation est abandonnée, et la machine est finalement détruite en 1817. On la remplace alors par une machine à vapeur, construite par l’architecte Cécile et l’ingénieur Martin. Mais les coûts d’exploitation sont toujours trop grands. On change à nouveau la machine en 1859. Cette troisième machine, hydraulique, est conçue par Monsieur Dufrayer, directeur du Service des Eaux. Pour faire face aux besoins croissants en eau, on modernise la machine de Dufrayer, mais en 1968, on la démonte entièrement, pour la remplacer par des groupes électropompes de plus en plus puissants, jusqu’à nos jours.
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Ville de Marly-le-Roi
Prise d'eau sur la Seine, à Bougival.
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Ville de Marly-le-Roi
A l'arrière du pavillon, on aperçoit la canalisation qui va monter l'eau sur le plateau.
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Louveciennes
Le château de Madame du Barry, ou Pavillon des eaux ou « Pavillon du gouverneur de la machine ». En 1683, Louis XIV ordonne la construction, à proximité du puisard supérieur de la machine de Marly, à l'intérieur de l'enclos de la machine, d’un pavillon pour servir de logement de fonction à Arnold de Ville, le promoteur de cette installation hydraulique.
Le bâtiment est construit par le jeune Robert de Cotte, futur architecte du roi, qui commence là sa carrière comme simple entrepreneur des Bâtiments du roi. De 1683 jusqu'à sa mort en 1722, ce pavillon est affecté comme logement de fonction à Arnold de Ville, au titre de gouverneur de la machine de Marly, qui meuble le pavillon avec goût, organisant même un cabinet de peintures avec des œuvres de Raphael, Holbein, Van Dyck, Le Brun. En 1769, Louis XV offrit le château à sa nouvelle favorite, Madame du Barry, qui y résida jusqu'en 1793. Le château présentait l'inconvénient de ne pas avoir de vue sur la Seine et de ne pas comporter assez de pièces de réception. Elle confia à l'architecte Claude-Nicolas Ledoux la construction, à l'aplomb de la vallée de la Seine, d'un pavillon qui ne comprenne que des pièces de réception. Ce fut le pavillon de musique.
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Louveciennes
Le château de Madame du Barry, ou Pavillon des eaux ou « Pavillon du gouverneur de la machine ». Dans ce domaine résidèrent au XVIIIe siècle plusieurs descendants légitimés de Louis XIV et de Mme de Montespan : Mlle de Clermont (1697-1741), le comte de Toulouse (1678-1737), le duc de Penthièvre (1725-1793), le prince de Lamballe (1747-1768).
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Hameau de Voisins
Camille Pissaro. Le village de Voisins, 1872.
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Hameau de Voisins
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Hameau de Voisins
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Hameau de Voisins
Ancienne fonderie. La maison où Auguste Renoir habita en 1869-1870. À côté, au n° 9 bis, la maison où habita Kurt Weill, (1900-1950). Compositeur allemand, auteur de « l'Opéra de Quat' Sous ». Fuyant le nazisme, il trouve ici de 1933 à 1935 un calme refuge. Il composa entre autres l'opérette « Marie-Galante » et des mélodies dont « la Complainte de la Seine ».
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Hameau de Voisins
Villa La Futaie. Le chef d'orchestre Charles Münch vécut dans cette propriété de 1958 à 1968.
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Le Pavillon de Musique
Petit châtelet à l'entrée du domaine du Pavillon de Musique.
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Le Pavillon de Musique
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Le Pavillon de Musique
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Le Pavillon de Musique
La pureté et la simplicité des lignes du Pavillon de Musique l'ont fait comparer à : «un petit temple grec transporté d'Ionie à Luciennes, une nuit d'été, sur un rayon de lune dont il a la couleur lactée, et déposé doucement sur le gazon, au bord du précipice. »
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Le Pavillon de Musique
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Le Pavillon de Musique
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Le Pavillon de Musique
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Le Pavillon de Musique
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Le Pavillon de Musique
La Comtesse fit appel à deux jeunes architectes de la nouvelle génération. Charles de Wailly et Claude Nicolas Ledoux qui tous les deux établirent leurs projets : finalement la favorite préféra Claude Nicolas Ledoux qui deviendra son protégé, et s'illustrera plus tard par la construction de la fameuse Saline Royale d'Arc et Senans.
Le 16 décembre 1770, on posa la première pierre de ce qui allait devenir le Pavillon de Musique de la Comtesse du Barry, lançant ainsi la mode des Pavillons de Musique qui firent fureur sous Louis XVI. Les travaux ne durèrent que neuf mois et l'inauguration eut lieu le 2 septembre 1771. Le gros-œuvre du bâtiment fut confié à Lefaivre et Couesnon, les sculptures à Feuillet et Metivier.
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Le Pavillon de Musique
Les colonnes d'origine, remplacées par le parfumeur François Coty, sont érigées de part et d'autre du vaste tapis vert qui précède le Pavillon. Ici, les colonnes cannelées ioniques de la façade d'entrée.
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Le Pavillon de Musique
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Le Pavillon de Musique
Ici, les colonnes lisses doriques de la façade arrière.
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Le Pavillon de Musique
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Le Pavillon de Musique
La Comtesse fit transformer le parc à la française en jardin anglais, avec des perspectives limitées et des statues.
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Le Pavillon de Musique
Un séquoïa vieux de 300 ans.
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Le Pavillon de Musique
Un séquoïa vieux de 300 ans.
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Le Pavillon de Musique
Entrée du pavillon.
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Le Pavillon de Musique
Entrée du pavillon.
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Le Pavillon de Musique
Entrée du pavillon.
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Le Pavillon de Musique
Côté entrée, la façade s'anime d'un avant-corps creusé d'un porche en demi-lune, avec quatre colonnes ioniques : une bacchanale, par Lecomte, où des enfants jouent avec un bouc parmi des jetées de roses, se déploie en bas-relief sur le fronton.
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Le Pavillon de Musique
Bien que le plan de l'édifice soit rectangulaire, les salons sont de formes différentes, par une coquetterie de Ledoux ; le salon du Roi, au centre, est carré ; le salon de gauche est ovale et celui de droite est dit en « cul-de-four » (une extrémité droite et l'autre semi-circulaire).
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Le Pavillon de Musique
L'été, avec des épis de blé.
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Le Pavillon de Musique
L'automne, avec un grappe de raisin.
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Le Pavillon de Musique
L'hiver, avec une "chaufferette".
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Le Pavillon de Musique
Le printemps, avec une corbeille de fleurs.
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Le Pavillon de Musique
Côté Seine, sur la terrasse dominant la vallée à 100 mètres de hauteur, le pavillon est flanqué de quatre colonnes doriques soutenant un sobre entablement.
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Le Pavillon de Musique
La sobriété est d'ailleurs le maître mot de toute cette architecture puisée aux sources antiques, qui relève déjà sous Louis XV, de ce qu'on appellera plus tard le style Louis XVI ; ce goût n'est pas neuf, il était apparu vingt ans plus tôt, encouragé par Madame de Pompadour qui envoya son frère le marquis de Marigny à Rome pour y « étudier sur place la vraie beauté » ; néanmoins, avec ce pavillon, Ledoux révèle un talent parfaitement original, qui ne cessera de s'affermir jusqu'aux extraordinaires projets de la fin de sa vie.
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Le Pavillon de Musique
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Le Pavillon de Musique
La terrasse dominant la Seine.
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Le Pavillon de Musique
En bas, la Seine.
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Le Pavillon de Musique
La Défense.
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Le Pavillon de Musique
Les tours de la Défense et à gauche le Mont Valérien.
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Le Salon de Musique
Le Salon de Musique faisait office de salle à manger et les tribunes situées à chaque extrémité permettaient d'accueillir des invités ou des musiciens jouant pendant les soupers, les murs ornés de marbre gris alternaient avec des miroirs ; la pièce était éclairée par des torchères de Pajou, Monot et Lecomte.
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Le Salon de Musique
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Le Salon de Musique
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Le Salon de Musique
Buste de Louis XV par Lemoine.
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Le Salon de Musique
Buste de la comtesse du Barry par Caffieri.
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Le Salon de Musique
Armoiries des Du Barry d'Angleterre.
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Le Salon de Musique
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Le Salon de Musique
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Le Salon de Musique
Au plafond, la reproduction d'une peinture de Boucher représentant « le couronnement de Flore ».
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Le Salon de Musique
Au plafond, la reproduction d'une peinture de Boucher représentant « le couronnement de Flore ».
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Le Salon de Musique
Au plafond, la reproduction d'une peinture de Boucher représentant « le couronnement de Flore ».
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Le Salon de Musique
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Le Salon de Musique
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Le Pavillon de Musique
Sculpture de Saïn.
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Le Pavillon de Musique
Dessus de porte.
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Le Salon du Roi
En arrière du Salon de Musique, au centre du Pavillon, s'ouvre le Salon du Roi, grand salon carré éclairé de trois fenêtres d'où l'on découvre sur 17 kilomètres de panorama, la Seine de Saint Germain à la Tour Eiffel.
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Le Salon du Roi
Il est décoré de pilastres en bois sculpté, réalisés par Guibert. Des panneaux, dorés à la feuille d'or, supportent sur plus de trois mètres, de fines sculptures d'une valeur artistique remarquable.
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Le Salon du Roi
Un grand tapis de la Savonnerie orne le salon.
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Le Salon du Roi
Comme il était d'usage, le baromètre et l'horloge, d'époque Louis XV, sont accrochés devant les miroirs qui surplombent les cheminées.
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Le Salon du Roi
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Le Salon du Roi
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Le Salon du Roi
Horloge de E.F. Dubois, Paris, 1784
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Le Salon du Roi
Baromètre par Cicery, faiseur de Barône pour la famille royale.
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Le Salon du Roi
Baromètre par Cicery, faiseur de Barône pour la famille royale.
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Le Salon du Roi
Buste de Madame du Barry. Augustin Pajou (1730 – 1809).
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Le Salon du Roi
Buste de Madame du Barry. Augustin Pajou (1730 – 1809).
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Le Salon du Roi
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Le Salon du Roi
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Le Salon du Roi
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Le Salon du Roi
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Le Salon du Roi
La serrurerie et les fers forgés sont dus à Gouthière et Deumier.
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Le Salon du Roi
Le ciseleur, Jacques Gouthière, est également l'auteur des bronzes qui ornent les serrures des salons ; souples entrelacs de lauriers, de myrtes et de roses, ces dessins rares sont d'une exécution parfaite ; le grand ornementiste ne fut jamais payé pour son travail, et ce fut la Convention qui indemnisa les héritiers.
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Le Salon du Roi
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Le salon Ledoux
A droite, le salon « en cul de four », actuel salon Ledoux, dont le décor de Restout et Drouais a été soigneusement reconstitué, ouvre sur le parc.
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Le salon Ledoux
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Le salon Ledoux
Une copie d'une peinture de Calais « Claude Nicolas Ledoux et sa fille » représente le grand architecte dessinant des plans.
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Le salon Fragonard
Pour décorer le salon de gauche, le salon ovale, actuel salon Fragonard, la Comtesse du Barry avait commandé à cet artiste des panneaux décoratifs aux titres évocateurs :
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Le salon Fragonard
La surprise ou La rencontre
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Le salon Fragonard
L'Amant couronné
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Le salon Fragonard
La Poursuite
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Le salon Fragonard
La Déclaration d'amour. Ces toiles, jamais mises en place, furent remplacées par des œuvres de Vien, considéré plus moderne, dans le style néo-grec mis à la mode par Madame du Barry. Ce salon est aujourd'hui orné de copies toutefois plus petites que les originaux exposés à la Frick Collection à New-York.
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Le salon Fragonard
De délicates sculptures reprenant le thème des arts surplombent les toiles, elles ont été réalisées par Saïn. L'architecture.
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Le salon Fragonard
La musique.
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Le salon Fragonard
La sculpture.
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Le salon Fragonard
La peinture.
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Le salon Fragonard
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Le salon Fragonard
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Le salon Fragonard
La Comtesse agrémenta le Pavillon de nombreuses œuvres d'art (tableaux et statues) et en fit, par sa décoration néo-grecque, un véritable temple de l'Amour ; ce fut l'éclosion du « style du Barry », précurseur du style Louis XVI, avec des lignes sobres et des meubles décorés de plaques de porcelaine de Sèvres ornées de bouquets de fleurs multicolores : un moment de perfection de l'art français.
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Le salon Fragonard
Le ciseleur, Jacques Gouthière, est également l'auteur des bronzes qui ornent les serrures des salons ; souples entrelacs de lauriers, de myrtes et de roses, ces dessins rares sont d'une exécution parfaite ; le grand ornementiste ne fut jamais payé pour son travail, et ce fut la Convention qui indemnisa les héritiers.
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Le Pavillon de Musique
Gravure représentant un banquet dans le salon de musique.
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Le Pavillon de Musique
Portrait de Zamor, le page de la comtesse, qui plus tard la trahira en faisant une déposition contre elle en 1793.
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Vue de la Seine.
Dans la verdure, à gauche, le Pavillon de Musique, au centre le château de Madame du Barry ou Pavillon des eaux.
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Le domaine de Marly
Au premier plan, la conduite amenant l'eau de la Seine sur le plateau de Louveciennes.
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Le domaine de Marly
A gauche, arrivée de l'aqueduc et l'entrée du château de Marly.
Louis XIV (1638-1715), lassé de la Cour, décide d’édifier un nouveau palais dans les années 1670. Son choix se porte sur le vallon de Marly, humide mais giboyeux.
L’aménagement du site commence en 1679. En 1684, la plus grande partie des travaux est achevée. Le roi s’y rend pour la première fois le 23 juillet 1684.
En 1686 a lieu le premier « Marly », terme désignant un séjour au château, en compagnie du roi et de quelques privilégiés.
L’originalité de ce château réside dans son architecture éclatée installée dans un écrin de verdure. Ce « château-jardin » émane des différentes propositions de ses concepteurs : Louis XIV, le peintre Charles Le Brun puis celle de l’architecte Jules Hardouin-Mansart, dont la participation est effective à partir de 1681.
Venir à Marly, c'est côtoyer le roi pendant quelques jours en cercle restreint, dans son intimité et prendre beaucoup de plaisir dans un lieu où l'étiquette est assouplie. Chasse, promenades, balades dans les gondoles du Grand Miroir, jeux dans les jardins (escarpolette, ramasse, mail...) contribuent à divertir les invités. Dans le pavillon royal, bals, concerts, jeux de cartes, loteries, parties de billards animent les journées.
L'invitation aux « Marlys » devient l'une des faveurs royales les plus recherchées et participer à un « Marly » est un privilège. Il faut pour cela solliciter le Roi, d'où la célèbre expression de Saint-Simon « Sire, Marly... ». Cette grâce n'est accordée qu'à peu d'élus, 60 à 100 personnes par séjour. Certains membres de la Cour sont ainsi de tous les voyages quand d'autres ne viennent qu'une fois et certains jamais. Le nom des heureux élus d'un séjour figure sur une liste, diffusée peu avant le départ, longuement commentée par la Cour.
Les 12 pavillons des invités se déploient de part et d’autre du bassin du Grand Miroir. L’un d’entre d’eux est aménagé, en 1688, en pavillon des bains.
Deux autres pavillons accueillent, dès 1703, les globes de Coronelli.
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Le domaine de Marly
Maquette du pavillon royal de Marly en 1715.
Les angles du pavillon sont occupés par 4 appartements : ceux du Roi, de Madame de Maintenon, de Monsieur, frère du Roi, et de Madame, son épouse.
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Le domaine de Marly
Allée Royale descendant vers le château.
La Place et les Corps de Gardes d'en haut.
La grille royale constituait l’accès principal du domaine de Marly, en venant de Versailles. Les deux vases qui en décorent toujours les piliers, ainsi que le petit pavillon situé à sa droite sont les seuls vestiges de l’état originel. Deux corps de garde en arc de cercle, décorés d'arcades, encadraient la place adjacente. Ils étaient prolongés, le long des allées latérales, par les écuries. Des éléments de ces constructions ont été partiellement remontés au XXe siècle et les arcades figurées par des plantations d'ifs. En contrebas de l’allée pavée, une seconde place fermée permettait aux voitures de faire demi-tour devant une grille dorée qui marquait l'accès du château lui-même.
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Le domaine de Marly
Les quatre copies de statues du parc royal présentées ici sont, de droite à gauche :
- Le Faune au chevreau de Pierre Lepautre (1659-1744), exécuté en 1685 à Rome d'après une sculpture antique. On le trouve en 1695 dans un « Appartement vert » à l’est du château puis, en 1707, dans le « Bosquet du Couchant », à l'ouest.
- La Compagne de Diane de René Frémin (1672-1744) livrée en 1717. Elle appartient à un ensemble de nymphes chasseresses commandées entre 1697 et 1715 aux meilleurs artistes de l'époque à la suite de la Diane d'Anselme Flamen ( 1647-1717) placée en 1694 au milieu d'un bassin dans le « Bosquet du Couchant ».Toutes ces statues son inspirées de la Diane à la biche, une sculpture romaine présentée sous Louis XIV dans la grande galerie de Versailles.
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Le domaine de Marly
- La Compagne de Diane de Simon Mazière (l649-1720) livrée en 1714 est aux Tuileries dès 1722.
- La Vénus callipyge de François Barois (1656-1720), exécutée à Rome d'après la célèbre Vénus grecque de la collection Farnèse - - aujourd’hui au musée archéologique de Naples. Elle est en 1695 dans les « Appartements verts du côté du Couchant », puis pudiquement vêtue d'un voile par Jean Thierry avant d’être placée en 1707 dans le « Bosquet au Temps » nouvellement créé.
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Le domaine de Marly
La Compagne de Diane de René Frémin (1672-1744) livrée en 1717. Elle appartient à un ensemble de nymphes chasseresses commandées entre 1697 et 1715 aux meilleurs artistes de l'époque à la suite de la Diane d'Anselme Flamen ( 1647-1717) placée en 1694 au milieu d'un bassin dans le « Bosquet du Couchant ».Toutes ces statues son inspirées de la Diane à la biche, une sculpture romaine présentée sous Louis XIV dans la grande galerie de Versailles.
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Le domaine de Marly
Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne (1685 – 1712). D'après Jean-Baptiste Santerre. Copie de l'œuvre originale datée de 1709.
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Le domaine de Marly
Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon (1635 – 1719) d'après Pierre Mignard. Réplique de l'œuvre originale peinte en 1694 pour la maison royale de Saint-Cyr.
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Le domaine de Marly
Départ de chasse à Marly. Attribué à Pierre-Denis Martin, dit Martin le jeune (1663 – 1742).
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Le domaine de Marly
Le printemps ou Zéphyr et Flore. Antoine Coypel. 1699. L'iconographie choisie représentée par Zéphyr, dieu du vent d'Ouest, et par Fflore, déesse des fleurs, est une constante de l'époque et un thème de prédilection chez Coypel. La position en déséquilibre de Flore suggère que Zéphyr, saisissant son bras par deux doigts de la main, l'enlève dans les airs. A l'arrière-plan à droite, on croit deviner une tête de satyre ou de bélier peut-être.
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Le domaine de Marly
L'hiver. Jean Jouvenet. 1699. Au centre, le vent Borée se chauffe devant un brasero. En haut et à gauche, deux génies boréaux soufflent un air gelé. En haut de la composition, la figure ailée qui verse la jarre d'eau symbolise le signe du Verseau, dont la constellation est visible au solstice d'hiver.
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Le domaine de Marly
L'Eté. François Stiemart (1680 – 1740). D'après Louis de Boullogne (1654 – 1733). Cette œuvre décorait un appartement du dauphin au rez-de-chaussée du pavillon. L'œuvre originale intitulée l'Etét a été peinte pour Versailles en 1680 ; elle est aujourd'hui perdue.
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Le domaine de Marly
L'automne. François Stiemart (1680 – 1740). D'après Louis de Boullogne (1654 – 1733). Cette œuvre décorait un appartement du dauphin au rez-de-chaussée du pavillon. L'œuvre originale intitulée l'Etét a été peinte pour Versailles en 1680 ; elle est aujourd'hui perdue.
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Le domaine de Marly
Amour au casque et à l'épée. Florentin Damoiselet (né en 1644) et Claude Huilliot (1632 – 1702). En 1682 – 1683, Florentin Damoiselet et Claude Huilliot livrent 58 dessus de portes pour les appartements hauts du pavillon royal, où séjournent les membres de la famille royale. Ces tableaux qui représentent des putti entourés de fleurs, restent en place durant tout l'ancien régime. Les enfants sont peints dans des positions et des attributs toujours variés, d'instruments de musique, de ciels, vases et tapis.
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Le domaine de Marly
L'apothéose d'Enéet. François Boucher (1703 – 1770). Ce tableau a été commandé par Louis XV et a décoré sa chambre. L'oeuvre
a pour pendant Vénus et Vulcain conservé au musée du Louvre
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Le domaine de Marly
Buste de Madame du Barry. Manufacture Samson et Cie. D'après Augustin Pajou (1730 – 1809). Porcelaine. En 1772, Madame du Barry commanda à son sculpteur favori, Augustin Pajou, son portrait en buste. L'œuvre en marbre est présentée au salon de 1773 et la comtesses l'expose par la suite dans sa résidence de Louveciennes. La copie en porcelaine de l'œuvre de Pajou manifeste le succès de l'image qu'il laissa de la favorite de Louis XV.
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Le domaine de Marly
Cheval de Marly. D'après Guillaume Coustou (1777 – 1746). Réduction moderne en bronze. En 1745, Guillaume Coustou livre à Marly deux groupes sculptés monumentaux, Les Chevaux de Marly. Ils sont placés en surplomb de l'Abreuvoir en remplacement d'un premier ensemble, Mercure et La Renommée d'Antoine Coysevox qui avait été installé en 1702 et déplacé aux Tuileries sous la régence, laissant l'Abreuvoir sans couronnement.
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Le domaine de Marly
En 1713, quatre bassins tapissés de faïence sont ornés de gracieuses sculptures, les Coureurs.
Daphné poursuivie par Apollon (1715). Guillaume Coustou. Placée au centre de l'un des bassins des carpes. Nicolas Coustou réalisa Apollon en 1714 pour accompagner Daphné, œuvre de son frère Guillaume.
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Le domaine de Marly
En 1713, quatre bassins tapissés de faïence sont ornés de gracieuses sculptures, les Coureurs.
Daphné poursuivie par Apollon (1715). Guillaume Coustou. Placée au centre de l'un des bassins des carpes
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Le domaine de Marly
En 1713, quatre bassins tapissés de faïence sont ornés de gracieuses sculptures, les Coureurs.
Hippomène lançant des pommes d'or à Atalante. Placée au centre de l'un des bassins des carpes. Guillaume Coustou reçut la commande d'Hippomène en 1712 pour accompagner Atalante sculptée par Jean-Baptiste Le Pautre en 1704.
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Le domaine de Marly
En 1713, quatre bassins tapissés de faïence sont ornés de gracieuses sculptures, les Coureurs.
Hippomène poursuivant Atalante (1712). Guillaume Coustou. Placée au centre de l'un des bassins des carpes
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Le domaine de Marly
Vue depuis le Pavillon du Roi. Le Tapis Vert descendant vers le bassin de la Cascade encadré par les statues de Neptune et Amphitrite au dessus, et en dessous, par les Chasseurs. Au premier plan, le rondeau du Grand Jet.
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Le domaine de Marly
Vue depuis le Pavillon du Roi. Le Grand Bassin. A gauche, bosquet du Levant, à droite celui du Couchant
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Le domaine de Marly
Emplacement d'un pavillon des invités.
Les invités étaient logés dans 12 petits pavillons qui se faisaient face, de part et d'autre du grand axe du parc. Les six pavillons de chaque côté étaient reliés par un long berceau de treillage qui les isolait du reste du parc. De forme presque cuhique, ils mesuraient dix mètres et demi de large pour onze mètres de haut. Comme le château, leurs façades étaient peintes à fresque. Les deux premiers de chaque côté présentaient des allégories de l'Hiver et du Printemps ; les suivants, un décor à l'antique de sculptures et pilastres en trompe-l'oeil.
A l'intérieur, on trouvait deux appartements identiques au rez-de-chaussée et à l'étage, comprenant une antichambre, une cnambre et une garde-robe. Des cheminées et des lambris aux murs adduraient un certain confort.
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Le domaine de Marly
Le Grand Bassin vu du bosquet du Couchant.
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Le domaine de Marly
Le Grand Bassin, derrière, le bosquet du Levant.
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Le domaine de Marly
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Le domaine de Marly
Vue de la terrasse de l'Abreuvoir. Derrière les arbustes taillés, l' ancien bassin des Nappes.
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Le domaine de Marly
Ancien bassin des Nappes.
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Le domaine de Marly
Les Chevaux de Marly.
En 1699, après la paix de Rysswick, le roi décida de compléter la statuaire du parc de Marly d’œuvres monumentales
Au-dessus de l'Abreuvoir on plaça en 1702 deux groupes de Çoysevox, Mercure, messager des Dieux, et La Renommée, symbole de la gloire royale. Pégase, monté par Mercure, entouré des symboles de l'Architecture et de la Paix, piétine des trophées militaires, tandis que La Renommée soufflant dans une trompette signale au monde les victoires du Roi-Soleil. Cet ensemble fut retiré de Marly sous la Régence pour orner l'entrée du jardin des Tuileries, résidence du jeune Louis XV. Celui-ci commanda en 1739 au neveu de Coysevox, Guillaume Coustou, deux nouveaux groupes pour Marly.
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Délaissant les thèmes mythologiques illustrés jusque-là, ces Chevaux échappés arrêtés par des esclaves indiens mettent 1 accent sur la nature sauvage et le rendu du corps humain. L'impatience des chevaux cabrés, crinière hérissée, la tension des muscles des palefreniers qui tentent de les retenir, témoignent d'un réalisme nouveau qui fit leur célébrité dès leur installation en juillet 1745.
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La Convention décida de leur transport à Paris et les .installa, sur une idée du peintre David, en bas de l'avenue des Champs-Élysées.
En 1984 et 1986, les quatre groupes de chevaux furent transférés dans la cour Marly du musée du -Louvre. Des moulages les ont remplacés autour de la Concorde à Paris et des
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Eglise saint Vigor
En 1688, la construction de son château à Marly étant achevée, Louis XIV ordonne à son architecte Jules Hardouin-Mansart, aidé de son beau-frère Robert de Cotte, d'édifier une nouvelle église financée sur ses deniers personnels.
Ainsi fut créée la paroisse de Marly-le-Roi, regroupant ce qui jusque-là, s'appelait « Le Bourg » et « Le Chatel ».
Dédiée aux saints Vigor et Etienne, elle a été consacrée le premier avril 1689.
Saint-Vigor est la seule église rurale construite par Jules Hardouin-Mansart.
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Eglise saint Vigor
La nouvelle église, dont la façade est trapue, surmontée d’une croix à fleur de lys, avec un clocher haut de 42 mètres, est tournée vers le midi.
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A la fin du XIXe siècle, l'abbé Blanchon, alors curé de Marly, fit réaliser des vitraux, colorés par Champigneulle, Hirsch et Carot.
Vitrail d'Emile Hirsch et Henry Carot.
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Visite du roi Saint Louis à saint Thibault, seigneur de Marly, dont l'intercession, aurait, dit-on, assuré la descendance royale. ce vitrail de 1903, dû au Maître-verrier Hirsch, représente le saint offrant au roi Louis IX et à son épouse Marguerite de Provence une corbeille de onze lys, présage des onze enfants qu’ils auront.
Vitrail d'Emile Hirsch et Henry Carot.
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Vitrail de Champigneulle.
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Vitrail de Champigneulle.
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Vitrail de Champigneulle.
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Au transept gauche de l’église, l’autel est dédié à Saint-Thibaut.
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La chaire en chêne sculpté.
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En 1710, le maître-autel, en provenance de l'une des premières chapelles de Versailles, fut installé au fond du chevet.
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Selon les rumeurs, Louis XIV aurait épousé Madame de Maintenon devant cet autel.
Sous une marche du chœur se trouvent les entrailles de Bontemps, premier valet de chambre du roi, gouverneur de Marly et de Versailles.
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A droite de l’autel, devant la sacristie, se trouve la chapelle du calvaire. A gauche, au-dessus de la porte de la sacristie, on peut voir la cloche nommée Ave Maria, datée de 1473, provenant du prieuré Saint-Etienne, qui fut donnée à l’église à la fin du 19ème siècle, par les propriétaires du Chenil, et sur laquelle est gravée un Saint-Michel terrassant un dragon.
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Le Christ en croix repose sur un support qui est le dossier du siège qu’occupait Louis XIV à l’église.
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Le château du Verduron
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Victorien Sardou (1831 - 1908) fut l’un des plus grands dramaturges de la seconde moitié du XIXe siècle, élu à l'Académie française en 1877. Plusieurs des œuvres de Victorien Sardou, tantôt historiques, tantôt satiriques, telles que "Patrie" et "Madame Sans Gêne" furent jouées à l’Orangerie. Sept d' entre elles furent écrites pour Sarah Bernhardt.
Conseiller municipal de 1865 à sa mort, il fut nommé maire de Marly pendant la difficile période de 1870. Bienfaiteur de la ville, il contribua à en restaurer le patrimoine, comme il sut être ambassadeur de la culture française à l'étranger.
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Construite à partir de 1985, la propriété du Verduron, où Victorien Sardou s’installa en 1863, avait appartenu à Louis Blouin, premier valet de chambre de Louis XIV.
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La grille de fer forgé, inspirée du domaine de Versailles, fut réalisée en 1873 par Poupart, artisan local.
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Allée de sphinx réalisés par l'archéologue Mlariette et provenant du pavillon égyptien de l'Exposition universelle de 1867.