Rue Charlemagne. Restes de la tour Montgomery de la poterne Saint-Paul, construite à la fin du XIIe siècle. Son nom est c elui du capitaine de la garde écossaise de Henri II qui y aurait été emprisonné après avoir accidentellement tué le roi lors d'une joute.
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Enceinte de Philippe Auguste.
Restes de la tour Montgomery de la poterne Saint-Paul, construite à la fin du XIIe siècle
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Enceinte de Philippe Auguste.
Soucieux de ne pas laisser Paris sans protection au moment de son départ pour la croisade, Philippe Auguste fait commencer, à la fin du XIIe, la construction d'une enceinte sur la rive droite, compléter ensuite par sa réplique sur la rive gauche. Tous les 70 mètres, une tour de 14 m de haut renforce ce rempart haut de 9 m. Des portes et des poternes permettent l'accès à la ville. Rendu inutile sur la rive droite par la construction, moins de deux siècles plus tard, de l'enceinte de Charles V, les fortifications de Philippe Auguste ont disparu, sauf en quelques endroits. Là se trouve le fragment le plus long est le mieux conservé de cette enceinte.
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Le lycée Charlemagne.
Fontaine devant le lycée. Ancienne maison professe des Jésuites, les bâtiments construits entre 1627 et 1647 sur l'enceinte de Philippe-Auguste, abritent, depuis Napoléon, le lycée Charlemagne. Elle fut la demeure des confesseurs des rois, dont le père de La Chaise confesseurs de Louis XIV avec le Père Michel Le Tellier et de prédicateurs renommés tels Bourdaloue, ou Ménestrier, et le Père Pierre Coton qui fut celui d'Henri IV et de Louis XIII.
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Le lycée Charlemagne.
La Chapelle Saint-Louis de 1582, fut remplacée par l'église actuelle en 1627 et le roi Louis XIII en posa la première pierre de l'édifice sous le vocable de Église Saint-Louis-des-Jésuites. Son plan fut réalisé par deux jésuites: le frère Étienne Martellange, (1568-1641) et François Derand.
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Le lycée Charlemagne.
Colonne de 1625.
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Le lycée Charlemagne.
La partie la plus ancienne en brique date de 1624-1628.
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Le lycée Charlemagne.
Cette aile date de 1645, le dernier étage est occupé par une bibliothèque de 60 m de long.
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Le lycée Charlemagne.
En 1690, constructions du pavillon carré en coin.
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Le lycée Charlemagne.
L'escalier d'honneur est construit sur l'emplacement d'une des tours de l'enceinte. Giovanno Gherardini, le peintre des Ducs de Mantoue, réalise le plafond en 1698, qui représente une "Apothéose de Saint-Louis".
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Le lycée Charlemagne.
L'escalier d'honneur.
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Le lycée Charlemagne.
L'escalier d'honneur. Dans les trompes, les trois vertus théologales : à droite, la foi, à gauche, l'espérance ?
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Le lycée Charlemagne.
L'escalier d'honneur. Dans les trompes, les trois vertus théologales : à droite, l'espérance ?, à gauche, la charité.
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Le lycée Charlemagne.
L'escalier d'honneur.
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Le lycée Charlemagne.
Escalier du père La Chaise, orné d'une ferronnerie de vases médicis.
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Rue Charlemagne
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Rue Eginhard.
Elle porte le nom d’Éginhard (770-840), historien de Charlemagne. Ancien puits.
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Rue Eginhard.
Imposte en fer forgé aux initiales S et A (sainte Anastase) car la rue porta le nom de rue Neuve Sainte-Anastase.
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Rue st Paul.
Vestiges de la petite église Saint-Paul-des-Champs où, jusqu'à la mort tragique de Henri II, les enfants royaux avaient été baptisés et qui, désaffectée en 1790, fut démolie en 1799.
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Passage st Paul.
Il porte ce nom en raison du voisinage de la rue et de l'ancienne église Saint-Paul-des-Champs.
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Passage st Paul.
Le clocher de l'église St-Louis-St-Paul., avec la coupole au-dessus de la croisée du transept.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
L'église Saint-Paul-Saint-Louis est une splendide église baroque construite entre 1627 et 1641 par les Jésuites avec l'aide financière de Louis XIII (1601-1643). Elle prend la suite de la chapelle Saint-Louis érigée en 1580 par le cardinal Charles de Bourbon, fondateur de la maison professe des Jésuites à Paris. Saint-Paul-Saint-Louis est la première église jésuite de la capitale. C'est aussi la première église qui s'émancipe intégralement de la tradition gothique.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Selon la volonté d'Ignace de Loyola, les pères jésuites étaient devenus les directeurs de conscience des rois de France. Saint-Paul-Saint-Louis porte leur marque : Étienne Martellange en réalise les plans et conduit les travaux ; François Derand poursuit son œuvre (façade et coupole) ; Charles Turmel s'occupe de la décoration intérieure. Tous trois sont membres de la Compagnie de Jésus.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Le Père céleste dans le médaillon de la clé de voûte du chœur.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
L'intérieur, d'ordre corinthien, en forme de croix latine, reproduit le plan de l'église du Gesu de Vignole, à Rome, sans bas-côtés ni déambulatoire. Au-dessus des chapelles de la nef, communiquant entre elles, se trouvent des tribunes. Au-dessus des tribunes, un autre passage à balustrade de fer forgé, aménagé sur la corniche, fait le tour de l'église.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Les deux premiers niveaux de l'élévation sont séparés du troisième par une large corniche ornée de motifs floraux.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Le maître autel date de 1836. Les murs de l'abside sont ornés de quatre peintures de 1840 représentant les évangélistes par Henri Decaisne.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
L'actuel maître-autel en marbre blanc fut construit en 1836 avec les surplus de marbre de la galerie circulaire entourant le tombeau de Napoléon Ier en l'église du Dôme.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Bas-relief en bronze doré : «Les Pèlerins d'Emmaüs» par François Auguier (1604-1669) sur le maître-autel moderne.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Les grilles de fer forgé aux monogrammes du Christ et de Marie, ainsi que les stalles, sont du XVIIe siècle.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Les monogrammes du Christ et de Marie.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Le magnifique dôme de 55 mètres de haut était, à l'époque, le plus grand jamais réalisé et l'un des premiers construits à Paris. Il sera suivi par le dôme des Invalides et celui du Val-de-Grâce. Par sa forme qui laisse pénétrer la lumière par en haut, la coupole devient rapidement la marque architecturale des églises jésuites.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Dans le tambour du dôme figurent, au milieu des pilastres, quatre rois des dynasties françaises (mérovingiens, carolingiens et capétiens), peints en grisaille. Ci-dessus, le Carolingine Charlemagne. Dans les pendentifs, des sculptures des quatre évangélistes : st Marc et st Luc.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Ici, le Mérovingien Clovis. Dans les pendentifs, st Paul et st Matthieu.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Autel de la Vierge entouré de ses deux statues de plâtre. La Vierge à l'Enfant est de Léonard Agathon (1828). L'autel a été offert en 1828 par la duchesse d'Angoulême.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Statue en plâtre «La Religion instruisant un jeune américain» de Nicolas-Sébastien Adam (1745)
La statue est un hommage à saint François-Xavier, missionnaire jésuite, à qui cet autel était dédié en 1745.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
«L'ange de la Religion fouettant l'idôlatrie» de Jean-Joseph Vinache (1745). (Hommage à saint François-Xavier)
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Les vitraux sont en grisaille pour permettre à la lumière de pénétrer afin de pouvoir lire les livres de messe. C'est une église tridentine, c'est-à-dire postérieure au concile de Trente.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
«Louis XIII offrant à saint Louis le modèle de l'église Saint-Louis» (atelier Simon Vouet, vers 1650)
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Tableau «La mort de saint Louis» de Jacques Ninet de l'Estain (ou Létin), (1597-1661). Cette toile constitue l'un des chefs-d'œuvre de l'artiste. Saint Louis est à Tunis et sait qu'il va mourir de la peste. Il reçoit l'extrême-onction. (Selon les spécialistes, l'auteur s'est peint sur la toile, dans le personnage de gauche, vu de face, derrière la draperie).
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Au fond, chapelle des Fonts Baptismaux avec la statue de sainte Geneviève due à Eugène Guillaume (XIXe siècle). Une particularité de l'église Saint-Paul : quatre «passages» dans le bas-côté sont recouverts de boiseries.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Ici le passage de la chapelle de droite vers l'autel de la Vierge.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Sous les voûtes, de chaque coté du chœur, rappelés par les inscriptions latines du XIXe siècle, se trouvaient suspendus des anges d'argent drapés de vermeil, portant les cœurs embaumés de Louis XIII et de Louis XIV, contenus dans des boîtes de vermeil. Les reliquaires, œuvres de Sarrazin et Coustou, furent détruits sur l'ordre de la Convention.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
A droite, l'inscription latine relative à Louis XIV.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
La chapelle du Sacré-Cœur dans le croisillon gauche du transept. Elle a moins d'ornementation que la chapelle de la Vierge (les jésuites vénèrent tout particulièrement la Vierge Marie). La statue du Sacré-Cœur de Jésus a été sculptée par Jean-Marie Bonnassieux (1810-1892).
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Chapelle du Sacré-Cœur. Tableau «Saint Louis recevant la couronne d'épines des mains du Christ» de Michel Ier Corneille l'Ancien (1601-1664)
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Chapelle du Sacré-Cœur : Tableau «Le Christ au jardin des Oliviers» d'Eugène Delacroix (1798-1863). Dans cette scène, le Christ est seul. Ses amis se sont endormis. Il connait son sort et pourrait encore choisir la fuite. Résistant à cette dernière tentation, il lève son bras vers le Père en signe d’appel, mais garde la tête baissée, résigné à son sacrifice. Cette opposition des attitudes tisse un lien entre la tragédie d’un destin et le traitement artistique. Le contraste de l’ombre et de la lumière renforce la symbolique du déchirement de l’homme qui accepte son destin et renonce à sauver sa vie de mortel. À gauche, l’ombre. À droite, la lumière. Jésus entre les deux.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (absidiole gauche). L'inscription latine du XIXe siècle relative à Louis XIII.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Statue en marbre «La Vierge de douleur» de Germain Pilon ( 1540-1590). Commandée par Catherine de Médicis, pour faire partie d’un ensemble dans la rotonde des Valois à la basilique Saint-Denis, cette sculpture est considérée comme une œuvre maîtresse de l’artiste. Cette statue n'est pas une Pietà puisque la Vierge ne tient pas le corps de Jésus. Cependant les plis du drapé donne bel et bien l'impression que le corps est là. De même, le regard de la Vierge semble dirigé vers le corps absent. On notera les doigts particulièrement longs et effilés, révélant l'influence du maniérisme italien et du Pramatice.
La chaire à prêcher de Saint-Paul : un modèle assez traditionnel au XVIIe siècle. Elle est ornée de bas-reliefs du XIXe siècle.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Buste de Bourdaloue (1632-1704). Le célèbre prédicateur jésuite Louis Bourdaloue prêcha dans cette église ses célèbres homélies à de nombreuses reprises, lors du Carême et de l'Avent, entre 1670 et 1693. Madame de Sévigné en était une auditrice assidue.
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Chapelle Saint-Louis. Tableau «Saint Louis vénérant la couronne d'épines qu'il ramena de Terre Sainte» (Leduc, 1831).
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Chapelle Saint-Joseph. Toile «L'Enfant Jésus dans l'atelier de Joseph» de Jules Richomme (1870). Sur le devant de l'autel, la mort de saint Joseph.
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Chapelle des fonts baptismaux. Tableau "le baptême de Jésus" (par d'Aligny 1842). Devant d'autel, par Eugène Oudinet. Sur la droite, statue de sainte Geneviève due à Eugène Guillaume (XIXe siècle).
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Chapelle Saint-Paul. Tableau «Le baptême de Lydie par Paul à Athènes» de François-Vincent Latil (1845).
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La république française ou la mort. Graffiti du corps franc des "Enfants du Père Duchêne" écrit entre les 21 et 24 mai 1871, à la fin de la Commune.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
La tribune. La cour s'y plaçait pour assister aux grandes cérémonies. Au dessus d'elle 1'orgue. Les Jésuites estimaient que la musique devait jouer un rôle essentiel pour éveiller la piété des fidèles. L'orgue, accompagnant chanteurs et musiciens, tint de plus en plus de place dans les cérémonies. L'instrument primitif, du à Guy Jolly (1640), comportait un buffet surmonté de cinq tourelles. Il a disparu à la Révolution. L'instrument actuel provient de la chapelle de l'ancien Hôtel-Dieu et de l'église du Saint-Esprit, disparue. Il fut remanié en 1867/71. Les tourelles du buffet sont surmontées de saint Paul entouré d'anges musiciens. Maître-Antoine Charpentier (1643-1704) et Jean-Philippe Rameau (1683-1764) furent maîtres de chapelle à l'église Saint-Paul.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Bénitier offert par Victor Hugo, à l'occasion du mariage de sa fille.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
La façade baroque de saint-Paul refaite par Victor Baltard au XIXe siècle, dans le style baroque flamand.
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
La porte centrale de la façade est du XIXe siècle. La façade comporte trois niveaux : les deux premiers, d'ordre corinthien ;
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L'église Saint-Paul-Saint-Louis
Le niveau supérieur, d'ordre composite. Au second niveau, deux niches contiennent les statues de sainte Aure et de sainte Catherine. Au troisième niveau, la statue de saint Louis est due à Eugène-Louis Lequesne (1815-1887). Au-dessus les armes de la France et de la Navarre entourées par un cordon ave la médaille de l'ordre du Saint Esprit. Le flamboyant cadran d'horloge couronné de rayons de bronze doré provient de Saint-Paul-des-Champs.
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Rue de Sévigné.
Ancienne rue de la Culture Sainte-Catherine. Son nom vient de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné (1626-1696), qui habita l'hôtel Carnavalet de 1677 jusqu'à sa mort. Cet hôtel est depuis devenu le musée historique de la ville de Paris. Ancienne clinique du docteur Raspail entre 1840 et 1848.