L’hôtel des Invalides est un monument parisien dont la construction fut ordonnée par Louis XIV par l'édit royal du 24 février 1670, pour abriter les invalides de ses armées. Aujourd'hui, il accueille toujours des invalides, mais également la cathédrale Saint-Louis des Invalides, plusieurs musées et une nécropole militaire avec notamment le tombeau de Napoléon Ier. Cet immense complexe architectural, conçu par Libéral Bruand et Jules Hardouin-Mansart, est un des chefs-d’œuvre les plus importants de l'architecture classique française.
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L’entrée monumentale ou « porte Royale » s’apparente à un arc de triomphe couronné d’un grand fronton circulaire sur lequel est sculpté un Louis XIV équestre entre la Prudence et la Justice par Coustou. Sur le socle, une inscription rappelle le rôle du roi dans la fondation des invalides : Louis le Grand, par munificence royale pour ses soldats et prévoyant pour la suite des temps, a fondé cet édifice en l'an 1675. Sur l'arc, des trophées militaires. A gauche, Arès/mars, à droite, Athéna/Minerve par Coustou. L'agrafe au-dessus de la porte représente Hercule, entouré de la dépouille du lion de Némée. Le tympan est sculpté de l'emblème des rois de France : un écusson à trois fleurs de lys.
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A partir de 1668, le roi Louis XIV décide de créer un grand établissement où seront logés les soldats invalides de ses armées. Il souhaite ainsi assurer leur subsistance et leur tranquillité pour le reste de leurs jours.
Le projet retenu est celui de Libéral Bruant (1636-1697) et le site choisi est la plaine de Grenelle. Le parti de l’architecte est un ensemble de cinq cours, centré sur une cour royale. Une église est prévue à l’arrière de la cour royale, côté sud. Par son plan en grille, l’hôtel des Invalides rappelle le palais de l’Escurial, résidence des rois d’Espagne.
Les travaux sont menés de 1671 à 1678 dans un style assez sévère.
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Les lucarnes du toit sont traitées en casques de soldats, rappelant ainsi la fonction du bâtiment.
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Entrée Nord., côté cour.
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Vue générale sur la cour d'honneur des Invalides. Ses nombreuses arcades la font ressembler à un cloître. Elle a une longueur de 102 mètres et une largeur de 64 mètres.
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Vue générale sur la cour d'honneur des Invalides.
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Jules Hardouin-Mansart (1646-1708) est un jeune architecte lancé quand Louvois lui demande d'élaborer un projet d'église monumentale pour les Invalides, puisque Bruant, jusqu'ici en charge des travaux de l'Hôtel, n'y parvient pas. Hardouin-Mansart réagit rapidement en adaptant un projet inabouti de chapelle funéraire conçu par son grand-oncle François Mansart pour les Bourbons à Saint-Denis. Hardouin-Mansart s'appuie sur l'existant : la nef conçue par Bruant subsiste, avec son entrée au nord (ici), destinée au culte quotidien des vieux soldats, tandis que le roi dispose, par le sud, d'un accès grandiose qui lui est réservé.
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Les artistes les plus réputés sont engagés et placés sous la direction de Girardon et de Le Brun, puis Hardouin-Mansart impose une nouvelle génération d'artistes : Coysevox, Coustou, de la Fosse, Jouvenet parmi les plus importants. Le programme symbolique présente de multiples variations sur un même thème unitaire : le roi de France tient son pouvoir directement de Dieu. Le roi, lieutenant de Dieu sur terre, a pour mission de défendre la vraie foi, c'est-à-dire la religion catholique. Comme son ancêtre et modèle saint Louis, Louis XIV doit pourchasser l'hérésie.
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Les travaux durent une trentaine d'années, retardés et limités par les contraintes financières causées par les guerres continuelles du royaume. Hardouin-Mansart renonce ainsi, au sud, à compléter l'accès à l'église royale par une grande place en partie cernée par une colonnade en hémicycle.
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Canons français XVIIe-XIXe siècles en bronze Canons classiques français, à parti de 1666.
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Canons français XVIIe-XIXe siècles en bronze. Canons des systèmes Gribeauval et Valée, à partir de 1764. Ils sont moins ornementés que les canons classiques.
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Plaque commémorative aux Invalides à Paris.
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L'entrée de la cour.
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Sculptures et lucarnes sculptées en trophées d’armes décorant la cour d'honneur.
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Entrée de l'église des soldats.
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Entrée sud, celle pour le roi. Libéral Bruant est écarté par Louvois pour la construction de l’église prévue initialement. L’église Saint-Louis sera l’œuvre de Jules Hardouin-Mansart (1646-1708). Elle comprend deux parties distinctes.
- une « église de soldats », relativement austère, réservée aux pensionnaires. C’est une nef à trois vaisseaux terminée par un chœur où est placé le maître-autel.
- une « église royale », monumentale par ses proportions. De plan centré, elle est couronnée par une coupole couverte par un dôme. Commencée après 1677, l’église royale sera inaugurée en 1706.
Pour compléter la composition, une colonnade en arc de cercle inspirée de la basilique Saint-Pierre de Rome est prévue côté place Vauban. Elle n’a jamais été exécutée.
Le plan de l’église royale est une croix grecque inscrite dans un plan carré. L’édifice est couvert d’une terrasse surmontée d’un dôme sur tambour. Chaque façade s’organise autour d’un jeu de colonnes superposées.
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A gauche, statue de Saint Louis par N. Coustou.. Au dessus, deux des quatre vertus cardinales : la force (le bouclier) la justice (la balance),
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A droite, statue de Charlemagne par A. Coysevox. Au dessus, les deux autres vertus cardinales : la tempérance (tranvase un liquide d'un vase dans un autre) et la prudence (serpent et miroir).
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Le dôme est recouvert de trophées dorés. Il est surmonté d’un lanternon et d’une flèche recouverte de feuille d’or. Il culmine à plus de 100m. De forme ovoïde, la coupole est entourée de pots à feu.
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La double coupole en pierre de taille édifiée par Hardouin-Mansart est une véritable prouesse technique. Un premier rang de fenêtres éclaire l’intérieur du tambour et la première coupole qui est ouverte à son sommet, tandis qu’un deuxième rang de fenêtres – invisibles à l’intérieur –, pratiqué dans l’attique du dôme, éclaire la deuxième coupole, fermée à son sommet.
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L'église royale. Le plan intérieur a été fortement transformé, entre 1842 et 1853, par le creusement de l'excavation et l'érection du grand autel à baldaquin lié au tombeau de Napoléon. Néanmoins, on perçoit encore l'organisation initiale autour d'un espace central en forme de croix grecque qui délimite quatre chapelles latérales. Avant l'édification de la verrière, en 1873, le choeur était commun aux deux églises ; le souverain et les pensionnaires pouvaient ainsi assister, chacun de leur côté, à une même célébration.
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Le tambour de la coupole est percé de grandes fenêtres au niveau inférieur et de petites fenêtres au niveau supérieur. Ces dernières éclairent la fresque de la coupole. La coupole inférieure (percée en son centre) est découpée en douze quartiers, chacun dédié à un apôtre peint par Jouvenet. Ils forment une sorte de piédestal visuel à l'imposante composition de Charles de La Fosse qui orne la coupole sommitale : "entrant dans la gloire, parmi les anges, saint Louis présente au Christ sa couronne, son épée et son blason". À la base du tambour, une frise fleurdelisée présente douze portraits de rois de France, commençant par Clovis et s'achevant par Louis XIV.
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Sur la photo, en haut, saint Louis présente ses armes au Christ en présence de la Vierge et des anges Saint Louis porte les symboles de la royauté : couronne, blason fleurdelysé et manteau royal. À la droite du Christ, sont déposées les reliques de la Passion : la colonne du Christ aux outrages, la croix, les clous, l’éponge imbibée de vinaigre, la lance et la couronne d’épines. En bas, Dieu et la Vierge sont en-tourés d’anges musiciens.
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Saint Jean.
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Saint Marc.
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Saint Luc.
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Saint Matthieu.
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Réalisé par Louis Visconti (1791-1853), entre 1842 et 1853, l’ensemble est en bronze et marbre. Le maître-autel à baldaquin, présente des colonnes torsadées.
Celui-ci remplace celui qui a été détruit pendant la Révolution. Derrière lui, on aperçoit le haut d’une vitre monumentale qui sépare l’église du Dôme, de l’église Saint-Louis.
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Le tombeau de Napoléon 1er en quartzite rouge, entouré de douze statues de femmes en marbre blanc, appelées Victoires.
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Le tombeau renferme cinq cercueils : le premier en fer-blanc, le second en bois d’acajou, les deux suivants en plomb, le 5e en bois d’ébène. Sur ce dernier est gravé le nom : Napoléon. Au sol, une mosaïque polychrome rappelle les principales batailles de l’Empire tandis que douze statues colossales de Victoires sculptées par Pradier sont adossées aux piliers de la crypte. Une galerie circulaire abrite dix bas-reliefs de marbre blanc de Simart, tous consacrés à l’œuvre de Napoléon.
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Tombeau de Joseph-Napoléon Bonaparte, frère ainé de Napoléon, sous l'une des quatre petites coupoles latérales.
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Dôme de la petite coupole, au dessus du tombeau de Joseph-Napoléon Bonaparte.
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A droite, le monument de Turenne.
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Le monument de Turenne. Dans les écoinçons, la Force et la Justice.
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Le monument de Vauban. Dans les écoinçons, la Tempérance et la Prudence.
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Tombeau du maréchal Foch.
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Tombeau du maréchal Foch.
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Dôme de la petite coupole, au dessus du tombeau du maréchal Foch.
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Dôme de la petite coupole, au dessus du tombeau du maréchal Foch.
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Tombeau du maréchal Lyautey.
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Tombeau du maréchal Lyautey.
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Tombeau du grand maréchal du palais Duroc.
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Tombeau du général Bertrand. Il fut le compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène.
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L’accès à la crypte se fait par un escalier menant à une lourde porte de bronze encadrée de deux statues de Duret.
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L’accès à cette crypte se fait par un escalier menant à une lourde porte de bronze encadrée de deux statues de Duret.
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La porte est surmontée de cette inscription tirée du testament de l’Empereur : Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine au milieu de ce peuple français que j’ai tant aimé.
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Le tombeau est réalisé l'architecte Louis Visconti (1791-1853), qui fait réaliser sous le Dôme d'importantes transformations en perçant une immense excavation pour accueillir le tombeau. Le corps de l'Empereur Napoléon Ier, y est déposé le 2 avril 1861. Le tombeau, façonné dans des blocs de quartzite rouge, placé sur un socle de granit vert des Vosges, est cerné d'une couronne de lauriers et d'inscriptions rappelant les grandes victoires de l'Empire.
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Dans la galerie circulaire, une suite de dix bas-reliefs sculptés par Simart figurent les principales actions civiles du règne.
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Le tombeau mesure près de 4 mètres de long et plus de 2 mètres de large.
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Les victoires en marbre blanc sculptées par Pradier.
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La centralisation admistrative, loi du XXVIII pluviose an VIII. Plaque de marbre par Simart.
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Au fond de la crypte, au-dessus de la dalle sous laquelle repose le Roi de Rome, est érigée une statue de l'Empereur en Imperator romain., portant les emblèmes impériaux. Statue de Simart.
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La dalle sous laquelle repose le Roi de Rome.
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En 1676, le jeune architecte Jules Hardouin-Mansart est chargé de construire une église sur le site parisien des Invalides. Dédié au roi Louis IX, canonisé sous le nom de saint Louis, et consacré à la Sainte Trinité, le bâtiment de style classique ouvre ses portes aux pensionnaires dès 1679. Jules Hardouin-Mansart complète cette église des soldats par la chapelle royale ou Dôme, inauguré par Louis XIV en août 1706. Le roi et les soldats peuvent assister aux mêmes messes, mais ils n’entrent pas par les mêmes accès. Le monarque emprunte la riche entrée du Dôme, tandis que les soldats passent par la porte donnant sur la cour d’honneur. Cette dualité de l’église s’est renforcée avec l’édification du tombeau de Napoléon dans le Dôme à partir de 1842, avant de devenir définitive à la suite de la pose, en 1873, d’une verrière entre les deux parties de l’édifice.
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Longtemps siège du vicariat général aux armées, l’église Saint-Louis des Invalides devient officiellement cathédrale du diocèse aux armées françaises en 1986. De ce fait, malgré la séparation des églises et de l’État, la cathédrale arbore l’emblème national entre ses murs. Derrière l'autel, la grande verrière qui sépare les deux églises. On peut donc voir l'arrière de la croix de l'église royale.
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La nef est scandée d'arcades en plein cintre qui la séparent des bas-côtés. Conformément au style classique, les pilastres sont coiffés de chapiteaux corinthiens. Au deuxième niveau de l'élévation, les larges tribunes s'ouvent sur la nef par une suite d'arcades en anse de panier.
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L'orgue de tribune est l'œuvre du facteur du roi, Alexandre Thierry. Il a été construit entre 1679 et 1687, et restauré plusieurs fois depuis. Le buffet date de 1683. Le dessin est de Jules Hardouin-Mansart, la réalisation est due à Germain Pillon. À noter que la première représentation du Requiem de Berlioz a été donnée à l'église Saint-Louis-des-Invalides en 1837. Deux atlantes squpportent le buffet de l'orgue. Dans des médaillons, des chérubins.
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L'ornementation sur la cuve de la chaire à prêcher : hommes, femmes et enfants convergent, de droite et de gauche, vers Jésus. Sur les côtés, deux plaques représentent les quatre évangélistes, groupés deux par deux. Sur le dosseret, les Commandements de Dieu et les commandements de l'Église.
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Stèle en l'honneur de Bon-Adrien Jeannot de Moncey, duc de Conegliano. C'est un général français de la Révolution et un maréchal d'Empire. Il est encore actuellement le seul militaire de la gendarmerie à qui cette dignité a été remise.
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Sous la voûte de l’église des soldats figurent des bannières aux effigies diverses. Ce sont des trophées de guerre, des drapeaux ayant appartenu aux ennemis de la France à travers l’histoire.
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Sous la voûte de l’église des soldats figurent des bannières aux effigies diverses. Ce sont des trophées de guerre, des drapeaux ayant appartenu aux ennemis de la France à travers l’histoire.
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L'armure du dauphin a été réalisée pour Henri d’Orléans, devenu roi de France sous le nom d’Henri II de 1547 à 1559. L'armure mesure 1,79 m et pèse 19,7 kg. Ce poids nous indique qu’elle était destinée à un usage militaire.
Deux armuriers milanais se sont vraisemblablement partagés sa réalisation : Filippo et Francesco Negroli, spécialisés dans le travail de la damasquinure.
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Rondache. Atelier Français. Vers 1550
A l’entour d’un masque de faune cerné de feuilles d’acanthe, rayonnent six figures de termes,
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Rondache.
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Bourguignotte «Médicis». Atelier Français. Vers 1550.
Chaque face du timbre de cette bourguignotte entièrement dorée et d’un exceptionnel travail, représente, enserré entre des cuirs bleuis, le combat des Centaures et des Lapithes. La frise de postes et de cosses de pois agrémentant la crête figure sur l'armure dite d'Henri II du Louvre. Deux portraits attestent que cette pièce remarquable appartenait aux collections des Médicis à la fin du XVIe siècle..
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L'armet (de l’italien elmetto et de l’ancien français helmet, petit heaume), est une armure de tête, un casque fermé qui apparaît au XIVe siècle.
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Le morion est un casque européen en usage aux XVIe et XVIIe siècles, ouvert. Il est caractérisé par sa haute crête.
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En hauteur, le Morion de Charles IX. Pierre Redon, Paris vers 1570.
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Pistolet.
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Masse d'armes.
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Un ensemble équestre pour le roi Érik XIV4 de Suède, dit «armure d'Hercule»
Eliseus Ubaerts.
Vers 1563-1564
Ensemble commandé par le roi Erik XIV à Eliseus Libaerts mais jamais livré, le bateau transportant l’orfèvre et son œuvre ayant été détourné par les Danois vers Copenhague. Acquis par l’électeur Christian II de Saxe en 1606, il est conservé à Dresde. Son décor se compose de 22 médaillons historiés sur un fond de rinceaux gravés à l’eau-forte et dorés. Ceux de la barde relatent les travaux d’Hercule, ceux de l'armure du cavalier l’histoire de
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Un ensemble équestre pour le roi Érik XIV4 de Suède, dit «armure d'Hercule»
Eliseus Ubaerts.
Vers 1563-1564.
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Armure de Maximilien II, dite « Armure d’Hercule ».
Paris, vers 1555-1560
Son décor repoussé, enrichi de damasquinures précieuses, présente de nombreux points communs avec celui de l’armure dite d’Henri II de New York. Le mythe d’Hercule se déploie parmi les rinceaux peuplés. Bien qu’elle semble issue de l’atelier ayant exécuté les pièces «aux rinceaux» réunies ici et bien que soient conservés, à Philadelphie et à Munich, des projets pour le décor du plastron dessinés par un ornemaniste français, cette armure a été attribuée à Eliseus Libaerts
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Demi-armure dite d'Henri III. ». Atelier Français. Paris (?), vers 1570
Considérée comme un présent offert à l’Empereur Maximilien II par le futur Henri III, au moment de son éphémère royauté polonaise, cette armure illustre l’évolution du décor « aux rinceaux » dans les années 1570. Repoussés en plus fort relief et avec un dessin plus épais, les ornements se déploient librement, indépendamment des articulations ou des différentes pièces constituant le harnois. Les tassettes de cette œuvre ont été
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Armure dite d'Henri II. ». Atelier Français.
Vers 1555-1560.
Provenant du château de la Wattburg en Thuringe, cette remarquable armure se caractérise par ce décor « aux rinceaux » qui a coexisté, avant de les supplanter, avec les ornements bellifontains «à cuirs et cartouches». Dix-sept des dessins préparatoires à ces motifs sont conservés à Munich.
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Armure dite d'Henri II. ». Atelier Français.
Vers 1555-1560.
Au thème initial de l’Abondance, s'est substitué celui des rois antiques triomphants repris sur le plastron. De fait, le traitement de cette pièce est moins soigné et plus hésitant que celui de la dossière dont les motifs de grandes dimensions sont repoussés en plus fort relief. Deux petites couronnes
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Armure dite d'Henri II. ». Atelier Français.
Vers 1550.
Le thème général du décor repoussé et ciselé de cette armure est la rivalité entre César et Pompée, la défaite de ce dernier à Pharsale, sa fuite en Egypte où il est assassiné et l’envoi de sa tête à César. Plusieurs détails de cette ornementation virtuose ont été repris par Etienne Delaune sur des estampes exposées ici. Le décor poli au blanc, sans aucun apport de dori^e, de damasquinure ou de noirci a laissé penser que cette pièce serait restée inachevée après la mort accidentelle d’Henri II. Aucun élément emblématique et sources documentaires précises (il n’a intégré les collections de la Couronne qu’en 1671) ne prouvent cependant l’appartenance de ce harnois au souverain.
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Armure de François 1er et barde complémentaire. Travail de Jôrg Seusenhofer (armurier) et Degen Pirger (graveur).
Innsbruck, 1539-1540.
Commandée en 1539 par le frère de Charles Quint, futur empereur Ferdinand Ier, à l'armurier Jôrg Seusenhofer d'Innsbruck et à ses compagnons, cette armure devait être offerte en présent diplomatique au roi François Ier dont elle rappelle la haute stature. L'ensemble correspond à un «Doppelküriss» constitué de «pièces de complément» permettant le montage de plusieurs harnois : le «Feldküriss» (harnois de guerre), le «Stechküriss» (harnois de joute), le «Freiturnier» (harnois de tournoi) et le «Plankengestech» (harnois de joute à la barrière) dont plusieurs éléments sont conservés au Leibrüstkammer de Vienne. Considérée comme une œuvre maîtresse de l'atelier d'Innsbruck, l'armure de François Ier se distingue par sa remarquable qualité formelle et par son décor qui repose sur l'utilisation de motifs emblématiques (fleurs de lys) ou ornementaux (rinceaux, grotesques...) gravés, parfois repoussés et dorés. La barde de cheval complémentaire rassemble des éléments de commandes impériales distinctes, en 1547 et 1582.
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Armure de Louis XIV.
Travail de Francesco et Giovan Battista da Garbagnate, Brescia, d. 1668.
Le présent d’une armure à Louis XIV par la République de Venise procédait d'une intention politique héritée d’une longue tradition : en 1606, Henri IV faisant parvenir une armure aux Vénitiens ; en 1639, le Sénat offrait des armes à feu à Louis XIII. En 1668, l’année du traité d’Aix-la-Chapelle qui met un terme à la guerre de Dévolution marquée par la campagne de Flandre, la République envoie au roi cette armure chargée d’une riche ornementation qui en relate les épisodes victorieux. A cette époque, Brescia, l’un des grands centres spécialisés dans la production armurière, était sur le déclin. La forge de l’armure commandée à Giovan Battista da Garbagnate s’en ressent ; à l’inverse, la gravure réalisée par son frère Francesco est d’une remarquable maîtrise. Le programme iconographique s’ordonne autour du siège de Lille (août 1668), l’évènement marquant de la campagne aux yeux du souverain.
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Un canon avec ces boulets.
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Armure dite de Louis XIII et barde équestre. Travail français, vers 1630-1640.
Ensemble de grande qualité ayant deux origines distinctes : l'armure du cavalier et ses pièces complémentaires pour le montage d'un harnois de guerre ont été réalisées, vers 1630, dans le style français ; la barde de cheval et son chanfrein, travail d'un armurier milanais (poinçon ROM ROM), dans le dernier quart du XVe siècle, ont été gravés et dorés postérieurement pour être utilisés avec le harnois de cavalier. L'appartenance de l'armure et de la barde au roi Louis XIII n'est pas attestée par des sources anciennes ; on sait seulement qu'elles furent acquises au siècle dernie
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Armure de cavalier et barde de cheval.
Travail de l'Egypte mamelouke, vers 1550.
C'est au XIVe siècle, au Proche-Orient semble-t-il, qu'est mis au point ce type d'armure lamellaire associant aux mailles annulaires des plaques de métal plein ; cette construction sera largement utilisée sur les armures ottomanes jusqu'au XVIIIe siècle.
Les bardes de cheval complètes réalisées selon cette technique sont rares, outre la pièce présentée ici, citons une quinzaine d'exemplaires répartis entre les musées d'Istanbul, New-York, Florence, Turin, Berne, Dresde... dont la provenance commune pourrait correspondre à l'ancien arsenal de Sainte-Irène à Istanbul partiellement dispersé au XIXe siècle.
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Jean Tassel, Le duc d'Enghien reçoit la capitulation de Dunkerque en 1646.
École française, vers 1647 Huile sur toile : 2.39 m x 2.85 m
Cette grande composition figure la reddition, le 11 octobre 1646, de la place de Dunkerque assiégée par Louis II de Bourbon, duc d'Enghien, qui deviendra la même année prince de Condé. Face au paysage maritime de la ville, le duc d'Enghien équipé à l'antique, reçoit les supplications des anciens sujets du roi Philippe IV d'Espagne.
En 1559 lors du traité de Cateau-Cambrésis, la France avait dû céder à l'Espagne la place de Dunkerque dont le retour, sous la régence d'Anne d’Autriche, eut un grand retentissement.
Historique : le tableau aurait été peint pour un château situé à proximité de Dijon où le duc d'Enghien, devenu prince de Condé à la mort de son père deux mois plus tard et nommé gouverneur de Bourgogne, fit son entrée triomphale le 24 mars 1647. Cette œuvre magistrale, d'une extrême qualité picturale et beauté esthétique, se distingue par le traitement du sujet qui correspond à un évènement politique déterminant de la période pré-classique.
Jean Tassel (Langres, 1608-1667) fut élève de son père Michel Tassel avec lequel il est souvent confondu. En 1643, il voyage à Rome et c'est à l’époque de son retour vers 1647 qu'il réalise ce tableau qui se ressent de l'influence
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Plan en relief du fort Saint-Nicolas.
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Plan en relief du château d'If.
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Néolithique, 8000 av JC. Chalcolithique, 3000 av JC. Age du bronze, 2000 av JC.
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Premier âge du fer, 800 av JC.
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Second âge du fer, 400 av JC.
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Dernier âge du fer.
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Les armes des grandes invasions, 400 ap JC.
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Indicateur de vitesse "Etévé", 1912, pour les premiers aéroplanes.
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Taxis de la Bataille de la Marne.
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Les Invalides.
Objets fabriqués par les soldats, dans les tranchées, à base de balles.
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Objets fabriqués par les soldats, dans les tranchées, à base de balles.
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Objets fabriqués par les soldats, dans les tranchées, à base de balles.
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Moteur rotatif le Rhône, 1916. Pour les avions.
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Les Invalides.
Le débarquement de Provence, 15 août-12 septembre 1944.
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Pont Alexandre III.
Ce pont porte le nom du tsar de Russie Alexandre III (1845-1894). nauguré pour l'Exposition universelle de Paris en 1900, le pont était destiné à symboliser l'amitié franco-russe, instaurée par la signature de l'alliance conclue en 1891 entre l’empereur Alexandre III (1845-1894) et le président de la République française Sadi Carnot. La construction de cet ouvrage d'art fut confiée aux ingénieurs Jean Résal et Amédée Alby, ainsi qu'aux architectes Cassien-Bernard et Gaston Cousin pour la partie décorative.
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Pont Alexandre III.
Deux des quatre pylônes surmontés de renommées en bronze doré. Les C, les cartouches et la décoration de ces quatre pylônes sont dus au sculpteur Abel Poulin
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Pont Alexandre III.
Rive gauche, aval : Pégase tenu par la Renommée de la Guerre par Léopold Steiner, rive gauche aval. A la base, La France sous Louis XIV (Laurent Marqueste).
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Pont Alexandre III.
Rive gauche, amont : La Renommée au combat, de Pierre Granet. A la base, La France à la Renaissance (Jules Coutan).
117
Pont Alexandre III.
Rive droite, amont : La Renommée des arts, par Emmanuel Frémiet. A la base, La France du Moyen Âge (Alfred-Charles Lenoir)
118
Pont Alexandre III.
Rive droite, aval : La Renommée des sciences, par Emmanuel Frémiet. A la base, La France moderne (Gustave Michel). Les groupes de lions conduits par des enfants aux entrées du pont ont pour auteurs : rive droite, Georges Gardet ; rive gauche, Jules Dalou.
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Pont Alexandre III.
Le pont est illuminé par 32 candélabres en bronze qui ont été réalisés par l'établissement Lacarrière, également connu pour la réalisation du lustre monumental de l'Opéra Garnier.
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Pont Alexandre III.
Les Amours soutenant les quatre lampadaires, d'Henri Désiré Gauquié.
121
Grand Palais.
Le « Grand Palais des Beaux-Arts » est édifié à Paris à partir de 1897, pour l'exposition universelle prévue du 15 avril au 12 novembre 19001, en lieu et place du vaste mais inconfortable Palais de l'Industrie de 1855. Les architectes Henri Deglane, Albert Louvet, Albert-Félix-Théophile Thomas et Charles Girault ne peuvent être départagés lors du concours et sont choisis pour réaliser une synthèse de leurs propositions respectives et faire œuvre commune.
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Grand Palais.
Georges Récipon, L’Harmonie triomphant de la Discorde, quadrige, côté Seine.
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Grand Palais.
Georges Récipon, L'Immortalité devançant le Temps, côté Champs-Élysées.
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Petit Palais.
Le Petit Palais, construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900 par l'architecte Charles Girault, abrite le musée des Beaux-Arts de la ville de Paris. Au-dessus de la porte d'entrée : La Ville de Paris protégeant les Arts du sculpteur Jean-Antoine Injalbert avec une femme assise tenant dans son bras gauche un navire symbolisant Paris et entourée par les Muses ;
sur la droite, un groupe avec La Seine et ses affluents de Maurice Ferrary ;
sur la gauche, le groupe Les Quatre Saisons.
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Petit Palais.
La façade fait près de 150 m de long, centrée par un porche monumental surmonté d'un dôme. Des colonnes ioniques à volutes en diagonales en ornent la face principale ainsi que le péristyle semi-circulaire de la cour intérieure. Le décor est complété par de nombreux bas-reliefs.
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Eglise de la Madeleine.
Un large perron de 28 marches conduit au péristyle; tout autour de l'édifice, une majestueuse colonnade de 52 colonnes cannelées, hautes de 19,50 m, d'ordre corinthien, supporte une frise richement sculptée. Le fronton, par Lemaire, restauré par Jauquié (1904), représente le Jugement dernier.
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Eglise de la Madeleine.
L'église de la Madeleine, ou plus exactement église Sainte Marie-Madeleine, dépourvue de la croix latine, évoque davantage un temple antique qu'une église. II semblerait qu'elle n'ait jamais pu se départir de la destination première que lui avait assignée Napoléon : être pour la France le temple de la Gloire. Elle a remplacé l'église de la Madeleine (XIIIe s.), du bourg de la Ville-l'Evêque, vers le 8 actuel du boulevard Malesherbes. Commencée sous Louis XV, en 1764, par Contant d'Ivry, son plan devait primitivement rappeler celui des Invalides, en forme de croix latine, et surmontée d'un dôme; les constructions, à peine sorties de terre, furent détruites, à partir de 1777, par Couture dont l'œuvre, restée inachevée pendant la Révolution, dut à son tour être transformée à partir de 1806, sur l'ordre de Napoléon l°', qui voulait en faire un « temple de la Gloire » dédié aux soldats de la Grande Armée, avant d'avoir l'idée de l'Arc de Triomphe. (Il y avait eu divers projets entre 1790 et 1805.) Pierre Vignon fut chargé de cette transformation. La Restauration rendit le monument à sa destination primitive par ordonnance royale de 1816. Huvé succéda à Vignon en 1828 et l'église fut ouverte en 1842.
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Eglise de la Madeleine.
L'intérieur forme une cella voûtée en coupoles et éclairée par le haut; des renfoncements forment les chapelles.
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Eglise de la Madeleine.
Une nef en coupoles.
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Eglise de la Madeleine.
Sculptures des pendentifs des voûtes (les Apôtres), par Rude, Foyatier et Pradier.
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Eglise de la Madeleine.
Dans la demi-coupole, grande fresque de Ziégler : Histoire du christianisme (personnages historiques, de Constantin à Pie VII, parmi lesquels Napoléon, le seul portrait qu'on puisse voir dans une église). Maître-autel : Sainte Madeleine enlevée au ciel, par Marochetti.
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Eglise de la Madeleine.
L'idée de transformer le retable en terrasse de sculpture vient d'Italie. Le tombeau droit est appuyé à un massif formant un gradin plus long que lui, terminé par deux socles portant deux anges agenouillés. Sur un fond doré, l'antependium est sculpté d'un bas-relief vingt-deux personnages racontant le repas chez Simon le Pharisien et la conversion de Marie-Madeleine : la scène est celle d'un repas à l'antique, avec le Christ à demi-couché, face à Simon, pendant que Marie-Madeleine répand un parfum coûteux sur sa tête ; Judas se lève pour marquer sa réprobation et des serviteurs s'affairent autour d'eux et des quelques Apôtres qui assistent à la scène. Au tabernacle, c'est un véritable portique à fronton qui encadre la porte où le Christ ressuscité apparaît à Marie-Madeleine. De chaque côté de l'autel, une immense statue d'ange, un genou en terre, incitant au recueillement avec les mains jointes ou croisées sur la poitrine. Adossés aux piliers du chœur, les reliquaires de saint Vincent de Paul et de sainte Marie-Madeleine sont dus à François-Désiré Froment-Meurice (1802-1855), l'un des plus célèbres orfèvres du XIXe siècle. En bronze doré et argenté, émail et pierres vertes et rouges, les reliquaires sont précieux par leur iconographie : les figures de l'Espérance, la Religion, la Foi et la Charité en cantonnent les angles, alors que le couvercle sert de terrasse à une Madeleine repentante d'après Préault et à un saint Vincent entouré de petits enfants d'après Schoenewerk.
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Eglise de la Madeleine.
Derrière l'autel, entre les colonnes, peintures à fresque par Raverat (six saints et saintes, un archange) ; au-dessus des colonnes, le Christ au milieu des personnages de son temps, mosaïques par Gilbert-Martin, d'après les cartons de Ch. Lemaire. Au-dessus, la mosaïque a été composé par le peintre Charles-Joseph Lameire et réalisé à la manufacture de Sèvres pour les carreaux de verre coloré, sous la direction d'Auguste Guilbert-Martin. Au centre, le Christ de la Résurrection. Depuis le Christ, à sa droite, les saints Marie-Madeleine, Maximin (premier évêque d'Aix), Sidoine, son successeur, Martial, apôtre d'Aquitaine, Véronique tenant la Sainte Face (elle aurait suivi saint Martial en Gaule), Zachée, le converti qui aurait vécu à Rocamadour, Front, fondateur de l'église de Périgueux (sous les traits de Lameire), Georges, premier évêque du Puy, Flour, apôtre des Cévennes, Austremoine, fondateur de l'église de Clermont. De l'autre côté, à la gauche du Christ : Marthe, sœur de Marie-Madeleine, enterrée à Tarascon, Lazare, leur frère ressuscité, fondateur de l'église de Marseille, Marie Jacobé, mère de saint Jacques le mineur qui aurait accompagné Marie-Madeleine en Gaule, Marie Salomé, mère de Jacques le Majeur, qui assista aussi à la Passion et débarqua en Provence, Marcelle, servante de sainte Marthe, Trophyme, disciple de saint Paul et fondateur de l'église d'Arles, Eutrope, fondateur de l'église d'Orange, Ursin, premier évêque de Bourges, représenté sous les traits de l'architecte Charles Garnier, Julien, fondateur de l'église du Mans, Denis, fondateur de l'église de Paris.
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Eglise de la Madeleine.
Baptême du Christ par Rude.
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Eglise de la Madeleine.
Le mariage de la Vierge Marie et de Joseph devant le rabbin par Pradier.
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Eglise de la Madeleine.
Saint Vincent de Paul, tenant un enfant par la main et un autre contre sa poitrine, par Nicolas-Bernard Raggi (1798-1858)
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Eglise de la Madeleine.
En face, l'hommage à Marie-Amélie de Bourbon-Sicile, reine des Français, est évident dans la remarquable statue de Sainte Amélie par Théophile-François Bra (1789-1863). Ayant peu de documents sur cette reine hypothétique de l'époque des Wisigoths, qui aurait été martyrisée à Gérone, Bra la montra avec un livre à la main, signe de sa piété.
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Eglise de la Madeleine.
Charles-Émile-Marie Seurre (1798-1858) a taillé une imposante Vierge à l'Enfant qui combine deux thèmes : le serpent foulé au pied par l'Immaculée Conception et la destruction des idoles. En effet, Jésus prend appui sur les ruines d'un temple de Jupiter.
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Eglise de la Madeleine.
le Christ Sauveur de Francisque Joseph Duret (1823-1863) est une œuvre très étonnante pour un aussi jeune sculpteur. Après la résurrection, le Christ écarte de sa main droite la draperie du linceul, tandis que sa main gauche esquisse un geste de bonté et de miséricorde.
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Eglise de la Madeleine.
La statue de saint Augustin est l'œuvre d'Antoine Etex (1808-1888) qui a montré le Père de l'Église s'apprêtant à écrire alors que son pied droit foule le livre des hérésies donatistes et pélagiennes qu'il combat.
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Eglise de la Madeleine.
Sainte Clotilde d'Antoine-Louis Barye (1795-1875) a été commandée en 1835 et achevée sept ans plus tard. Avec son diadème royal et son air pensif, la sainte exprime très subtilement son attente de la conversion des Francs et l'antériorité de sa foi.
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Eglise de la Madeleine.
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Eglise de la Madeleine.
Le grand orgue construit par Aristide Cavaillé-Coll en 1846, revu par Charles Mutin (1927), Roethinger (1957), restauré et électrifié par Danion-Gonzalez (1971), augmenté en 1988 (Octavin au Récit).
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Opéra Garnier.
L'Opéra, ou Académie nationale de musique et de danse, est un somptueux édifice, dû à l'architecte Charles Garnier (projet adopté en 1861, première pierre posée en 1862, inauguration en 1875; restauré et modernisé en 1936-1937). On accède au vestibule par sept arcades décorées de statues symboliques (« la peinture et la sculpture » par Théodore Gruyère, et « l’architecture et l’industrie » par Jean Petit) surplombées de médaillons sculptés par Charles Gumery. Sur le toit, l'Harmonie et la Poésie, groupes galvanoplastiques par Gumery.
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Opéra Garnier.
Les médaillons représentent les compositeurs Johann Sebastian Bach, Domenico Cimarosa, Joseph Haydn et Giovanni Battista Pergolesi. Au 1er étage, la loggia à colonnes monolithes en pierre de Ravières (Yonne), d'ordre corinthien, est toujours illuminée. Entre les colonnes, des bustes en bronze doré réalisés par Louis-Félix Chabaud qui représentent les compositeurs Daniel-François-Esprit Auber, Ludwig van Beethoven, Giacomo Meyerbeer, Wolfgang Amadeus Mozart, Gaspare Spontini, Philippe Quinault, Gioachino Rossini et Jacques Fromental Halévy. Au-dessus de la loggia, un attique bordé de masques antiques en bronze doré.
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Opéra Garnier.
Apollon, la Poésie et la Musique, entre 1860 et 1869 par Aimé Millet.
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Opéra Garnier.
La Poésie par Charles Gumery (1827–1871), groupe en bronze doré.
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Opéra Garnier.
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Opéra Garnier.
La Poésie par Charles Gumery (1827–1871), groupe en bronze doré.
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Opéra Garnier.
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Opéra Garnier.
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Opéra Garnier.
Le pavillon de l'empereur. L'entrée est indiquée par une suite de colonnes de marbre vert dont deux sont surmontées d'un grand aigle impérial en bronze, symbole miraculeusement préservé après le Second Empire.
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Opéra Garnier.
Le pavillon de l'empereur. Pavillon d'honneur, destiné primitivement à l'empereur et à ses proches, et devant communiquer avec sa loge. La double rampe doit être en mesure de leur assurer une circulation sécurisée et abritée des intempéries en permettant aux fiacres de pouvoir s'arrêter à l'intérieur même du pavillon de l'Empereur.
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Opéra Garnier.
Le pavillon de l'empereur. À la mort de l'architecte, en 1898, il est décidé d'ériger un petit monument à son souvenir et à sa gloire qui est inauguré durant l'année 1903. On peut ainsi découvrir un buste représentant Charles Garnier accompagné, de chaque côté, d'un personnage féminin en pied réalisé également en bronze doré. Cet ensemble sculpté est posé sur un socle de pierre supportant un grand cartouche de métal rectangulaire dont la ciselure représente, en creux et dorée à la feuille, le plan du niveau principal de l'Opéra.
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Opéra Garnier.
Le pavillon de l'empereur. On aperçoit, en haut, un des deux « Pégase » d’Eugène Lequesne qui furent très critiqués : « il a pris le toit de l’Opéra pour un hippodrome ! » raillait-on !
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La place Vendôme.
Cette place fut créée sur l'emplacement de l'hôtel de Vendôme qui avait été édifié pour le duc de Vendôme, fils de Henri IV et de Gabrielle D'estrée, et démolie en 1687. Boffrand et Jules Hardouin-Mansart élevèrent les premières façades sur trois côtés. Alors qu'à l'origine il avait été prévu que la place serait officielle et administrative, elle fut habitée par les gens de finances et par ceux qui possédaient le pouvoir et la fortune et qui avaient été mêlés à cette énorme opération de spéculation. Aussi retrouve-t-on le nom de Law en plusieurs endroits.
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La place Vendôme.
C'est un des plus beaux ensembles architecturaux de Paris de la fin du règne de Louis XIV. Octogonale, elle est entourée de façades uniformes d'ordre corinthien. Elle s'est appelée place des Conquêtes, place Louis-le-Grand, place des Piques sous la révolution, place Internationale pendant la commune, pour finalement prendre le nom de l'hôtel de Vendôme sur les terrains duquel elle a été aménagée.
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La place Vendôme.
La colonne Vendôme fut érigée par Napoléon pour commémorer la bataille d'Austerlitz. Au fil des années, elle reçut les noms de colonne d'Austerlitz, puis colonne de la Victoire avant de devenir colonne de la Grande Armée. Elle est communément appelée colonne Vendôme. Elle a été construite, sur l'ordre de Napoléon à partir de 1806, par Gondouin et Lepère. Elle remplaça une statue équestre du Roi-Soleil que les révolutionnaires détruisirent en 1792.
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La place Vendôme.
C'est une colonne de bronze de 44,3 mètres de haut et d'environ 3,60 mètres de diamètre moyen, posée sur un socle et surmontée par une statue de Napoléon Ier. Elle a été inspirée par la colonne Trajane située dans le forum Trajan à Rome. Autour du noyau en maçonnerie, s'élèvent en spirale, sur une longueur de 160 m, des bas-reliefs, d'après Bergeret, formé de plaques de bronze dont les canons russes et autrichienne d'Austerlitz ont fourni la matière, et qui représentent les principaux faits d'armes napoléoniens de 1805 à 1807.
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La place Vendôme.
La première statue de Napoléon en César fut réalisée par le sculpteur Antoine-Denis Chaudet (1763-1810). Descendue en 1814 elle est fondue en 1818. Seul le globe de la victoire fut préservé pour être plus tard installé sur la réplique de Dumont. Sous la monarchie de Juillet une nouvelle statue de l'empereur, en petit caporal, par Charles Émile Seurre, est placée au sommet de la colonne en 1833. Napoléon III la fait remplacer par une copie de la première statue, réalisée par le sculpteur Auguste Dumont. C'est cette statue, restaurée en 1875, que l'on peut voir aujourd'hui.
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Notre-Dame-de-Paris.
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Notre-Dame-de-Paris.
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Notre-Dame-de-Paris.
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Les quais.
Le Pont Neuf. C'est aussi le premier pont de Paris à ne plus être couvert. Le premier architecte chargé des travaux, Baptiste Androuet du Cerceau, avait décidé que ce pont porterait des maisons, à l'instar des autres ponts de Paris. Il ménagea donc des caves dans les piles et sous les arches. Comme la plupart des ponts construits à l'époque, le pont Neuf se compose d'une série de courtes arches. À la reprise des travaux interrompus dix ans, Henri IV opta pour un pont sans maisons, mais les caves déjà construites restèrent.
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Les quais.
Le Pont Neuf. Le long de ses corniches, sont sculptés 385 mascarons (ou masques grotesques représentant des têtes de divinités forestières ou champêtres de la mythologie gréco-romaine : satyres, Sylvains) attribués à Germain Pilon.
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Les quais.
Le pont Neuf ou Pont-Neuf est, malgré son nom, le plus ancien pont existant à Paris. Construit à la fin du XVIe siècle et terminé au début du XVIIe, il doit son nom à la nouveauté que constituait à l'époque un pont dénué d'habitations et pourvu de trottoirs protégeant les piétons de la boue et des chevaux. Il est aussi le tout premier pont de pierre de Paris à traverser entièrement la Seine