L'abbaye de la Sauve-Majeure
Ouroboros enlacés
On voit sur la corbeille deux dragons entrelacés se mordant la queue. Ce thème est reproduit, presque à l'identique, dans la petite absidiole nord du chevet. Le style rustique indique que cette sculpture date du premier édifice abbatial de 1080.
Sur ce chapiteau, en effet, les dragons appartiennent à une typologie primitive, qui a disparu au XIIIe siècle. Ils possèdent un long corps serpentiforme, doté d'une paire de pattes ailées et d'une tête féroce. Après avoir entrelacé leurs cous, les deux dragons se sont mutuellement détournés pour mordre chacun le bout de sa propre queue. Entre les griffes de leurs pattes ils tiennent un fruit rond, le malum, ou fruit défendu.